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Débats sur l’avenir de la multiplication de semences

Producteurs de semences et établissements semenciers de la région étaient réunis le vendredi 29 novembre, à Amiens, pour l’assemblée générale de la Fnams Nord-Picardie.

L’assemblée générale de la Fédération des multiplicateurs de semences des Hauts-de-France s’est penché sur l’avenir 
de cette production dans un contexte de réduction des substances actives.
L’assemblée générale de la Fédération des multiplicateurs de semences des Hauts-de-France s’est penché sur l’avenir
de cette production dans un contexte de réduction des substances actives.
© C. L.



«La production de semences est une activité qui permet à l’agriculteur de diversifier sa production avec un intérêt agronomique et économique pour son exploitation. Elle représente, d’ailleurs, une filière importante dans notre région, structurée, créatrice de valeur ajoutée, génératrice d’emplois et qui participe à l’aménagement du territoire», a introduit Olivier Petit, le président de la Fédération nationale des multiplicateurs de semences (FNAMS) Nord-Picardie, lors de son assemblée générale.
La région des Hauts-de-France dédie, en effet, chaque année, près de 2 % de sa surface agricole utile à cette production. Ainsi, elle se positionne dans le top 5 des régions les plus productrices de semences en France, après la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et le Centre Val de Loire. En 2018, plus de 39 000 ha ont été consacrés à la production de semences dans les Hauts-de-France et cultivés par 1 523 producteurs. La moitié de cette surface était destinée à la production de semences de céréales et un quart pour la production de plants de pommes de terre. 8 % de la surface est, ensuite, dédiée à la production de semences de graminées et de légumineuses fourragères. Le restant étant consacré à la production de semences de légumes secs, lin, chanvre, plants potagers et protéagineux.

Une activité tournée vers les fourragères
«La production est plus ou moins stable au fil des années, même si, avec le temps on observe un déclin des surfaces de semences de céréales et, à l’inverse, une augmentation des surfaces de semences de graminées et de légumineuses», a souligné le président. En effet, la région des Hauts-de-France se place, aujourd’hui, 2e en tant que productrice de semences de ray-grass anglais, en réalisant 35 % de la production française. D’ailleurs, trois quart des surfaces se situent dans le département de la Somme. Autres productions importantes dans la région, celle de la vesce : 18 % de la semence de vesce française est produite dans la région des Hauts-de-France ; pour ce qui est de la semence de trèfle violet et incarnat, 12 % de la semence française sont produits dans les Hauts-de-France. «L’activité de la fédération se concentre, donc, essentiellement autour de ces dernières productions», indique Olivier Petit. Au sein de la fédération est mis en œuvre, depuis plusieurs années, un pôle technique semences des Hauts-de-France. Il réalise et met en place chaque année des essais liés à la production de semences des fourragères. En 2019-2020, le pôle technique réalise différents essais désherbage chimique sur la production de semences de ray-grass ou fétuque élevée, mais aussi des essais désherbage «implantation sous blé».

Quel avenir ?
Dans un contexte de réduction des substances actives - cela représente moins 26% en 10 ans -, de baisse des modes d’actions et des solutions phytopharmaceutiques, «nous devons nous interroger sur l’avenir à moyen terme pour la production de semences des fourragères», a souligné Charlène  Buridant, ingénieur régional à la FNAMS. Pour Jean-Albert Fougereux, son directeur technique, «à moyen terme, il faudra considérer la chimie que comme solution de rattrapage. Avant cela, différents leviers sont à activer et notamment des leviers agronomiques : en travaillant sur la rotation des cultures, le travail du sol, les implantations sous couverts, le désherbage mécanique, etc.». A plus long terme, «la profession et les chercheurs doivent travailler et développer les produits de biocontrôle, des outils effecteurs de haute précisions et mettre en place des systèmes d’expert d’outils d’aide à la décision», ajoute-t-il. Des solutions alternatives auxquelles réfléchissent déjà un petit groupe d’agriculteurs dans la région ; lequel déposera un dossier pour une reconnaissance en tant que GIEE au cours du premier trimestre 2020.

Adoption d’un nouveau nom
Après avoir rebaptisé son pôle technique «semences fourragères des Hauts-de-France» l’an dernier, la fédération régionale via son conseil d’administration a donc proposé lors de l’assemblée générale de modifier son nom. La proposition ayant été acceptée à l’unanimité, la Fédération des multiplicateurs de semences Nord-Picardie se prénomme donc désormais la Fédération des multiplicateurs de semences des Hauts-de-France.

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