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Décharge de Lihons : l’administration met ses conditions

Les conditions d'exploitation du site vont être durcies et des travaux engagés.

Joël Dubreuil, sous-préfet de Péronne
Joël Dubreuil, sous-préfet de Péronne
© AAP

Alors que la manifestation des opposants au projet d’extension du centre de traitement des déchets mobilisait plus de 300 personnes le 17 janvier à Lihons, le dossier franchissait cette semaine un nouveau cap réglementaire. En effet, la Commission départementale d’évaluation des risques sanitaires et technologiques, la Coderst, examinait ce mardi la demande d’autorisation d’exploiter portant sur la tranche actuelle du site.
La montée en puissance des paramètres de critiques du projet a amené la Coderst à renforcer les préconisations techniques, et ce dans une logique de travail séquentielle qu’a détaillée Joël Dubreuil, sous-préfet de Péronne (voir ci-dessous).
D’un point de vue factuel, l’arrêté autorisant la poursuite de l’exploitation du site actuel impose des travaux d’aménagement, une méthode de suivi et d’évaluation et un point d’avancement fixé dans 45 jours.
Les travaux portent sur la création de six points supplémentaires pour capter le biogaz (il y en a déjà 24), de sorte que celui-ci soit canalisé, et non plus potentiellement libéré à l’air libre. De surcroît, la société Gurdebeke doit installer des prises d’échantillon et un réseau de collecte aérien, non plus enterré, de sorte que toute déperdition soit immédiatement contrôlable. Elle dispose de 45 jours pour réaliser les travaux. Ensuite, la société se doit de produire les éléments de suivi de qualité du biogaz recueilli ainsi que pour l’air extérieur. Sur ce point, elle dispose d’un mois pour choisir un prestataire qui devrait sous un mois proposer un protocole de suivi. Les données recueillies seront produites au sein de la commission de suivi du site.
Ce durcissement des conditions d’exploitation du site actuel s’inscrit dans une volonté de résultat : si les prescriptions techniques retenues s’avéraient insuffisantes dans leurs effets, alors, elles pourraient à nouveau être renforcées. L’administration se veut ferme et veut résoudre la polémique sur le site actuel avant d’engager toute forme d’extension.

REACTION

Joël Dubreuil, sous-préfet de Péronne
«Nous ne parlerons pas d’extension tant que les paramètres d’acceptabilité ne seront pas réunis sur le site actuel»

«Bien que le projet d’extension ait d’ores et déjà suivi son parcours administratif, avec les services concernés de l’Etat, nous avons décidé de dissocier les sujets, et nous avons fixé comme préalable d’obtenir de bonnes conditions d’exploitation sur le premier site. C’est le sens de l’arrêté préfectoral de cette semaine qui impose des mesures techniques, un suivi, un calendrier et un point d’avancement dans 45 jours.
L’objectif de l’Etat est d’obtenir des résultats, et si les mesures qui ont été fixées sur avis d’expert ne suffisent pas, nous en envisagerons d’autres. Ce sera uniquement lorsque l’exploitation du premier site sera améliorée et acceptable que la suite sera envisagée sur le second site, qui se trouve être administrativement, un second projet, et fonctionnellement une extension.
Sur ce second site, nous avons d’ores et déjà fait augmenter les critères de sécurité vis-à-vis de l’environnement, et si la création d’une commission de conciliation n’est pas possible pour des points qui font déjà l’objet de procédures juridiques, nous avons ouvert la commission de suivi du site au président de l’association qui s’y oppose. Il aura ainsi accès aux rapports sur les travaux qui doivent être engagés, sur les suivis de la qualité des biogaz et sur la surveillance de l’air.
Je veux agir avec transparence, c’est ma règle de fonctionnement. Nous sommes conscients que le site actuel risque d’être saturé dans les prochains mois, et que la société devra matériellement trouver une solution de repli temporaire car le second site ne pourra pas être opérationnel. C’est dont à présent dans l’intérêt de tous que des améliorations significatives soient rapidement apportées».

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