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Dégâts de blaireaux : il nous faut des attestations

Le blaireau se porte très bien dans la Somme. La population de blaireaux ne baisse toujours pas !

Derrière une apparence inoffensive, le blaireau est un redoutable opportuniste.
Derrière une apparence inoffensive, le blaireau est un redoutable opportuniste.
© AAP


Le blaireau est une espèce nocturne, ce qui rend inefficace la régulation par la chasse au tir de jour.
Seul le piégeage permet de réguler efficacement cette espèce. Plusieurs enquêtes réalisées dernièrement au niveau national comme au niveau local ont démontré que la population de blaireau était en bon état de conservation. La population s’est reconstituée au cours des deux dernières décennies, après l’arrêt des campagnes de destructions de renards dans le cadre de la lutte contre la rage et après l’interdiction du gazage des terriers à l’aide du produit toxique (Anses 2011).
Des enquêtes ont été réalisées dernièrement par la fédération des chasseurs et par l’ONCFS, et les indices d’abondance ont augmenté de 20 % partout dans le département entre les périodes de 2004-2008 à 2009-2012.

Des dégâts agricoles, mais un enjeu de sécurité publique
Les principaux dégâts causés par les blaireaux sont sur les cultures de maïs ou de blé, sur le matériel agricole par l’affaissement des terriers sous le poids des engins, par terrassement important sur l’emprise des parcelles et des chemins ruraux jouxtant les blaireautières. Or, ces dégâts n’entraînent aucune indemnisation. Aux dégâts agricoles, il faut ajouter les risques de collisions routières. Les carnets de bord de la fédération des chasseurs font état annuellement des collisions avec la faune sauvage. Le blaireau arrive souvent dans le trio de tête des espèces les plus percutées, ce qui est un indicateur de sa présence. De surcroît, le poids d’un blaireau adulte atteint de 15 à 20 kg et peut engendrer des dégâts sur les véhicules voire sur la sécurité des usagers de la route n’entraînant aucune indemnisation…

La régulation possible, mais menacée
Un arrêté très encadré avec l’aide des lieutenants de louveterie permet chaque année, depuis 2004, de réguler l’espèce à l’aide de collet arrêtoir. Des piégeurs sont nommés et peuvent pratiquer cet exercice du 1er juin au 15 septembre. Les déclarations de piégeage sont affichées en mairie et des carnets de prélèvements sont, par la suite, en fin de période, renvoyés à la fédération des chasseurs. Depuis l’année 2010, la barre des 1 000 blaireaux capturés annuellement est dépassée. Et ce, sans baisse des populations : les études réalisées montrent même une colonisation de nouveaux territoires de l’espèce d’Ouest en Est. Pourtant, sous la pression d’associations environnementalistes, les autorisations de piéger le blaireau sont bien menacées, faute de preuves. Alors si vous êtes concerné par des dégâts de blaireaux, remplissez l’enquête participative que vous trouverez dans l'Action Agricole Picarde du 24 février, sachant qu’une photo est toujours la bienvenue en plus de la déclaration et notamment pour les dégâts sur le matériel.

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