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Dégâts de gibier : les représentants cantonaux excédés

Vingt-six représentants cantonaux de la commission dégâts de gibier se sont réunis pour faire le point sur les dégâts dans les différents secteurs.

© François Carbonnell

«Le dialogue est difficile avec la fédération des chasseurs. Nous avons vraiment l’impression de ne plus être entendus». Et il a précisé : «nous avons à différentes reprises demandé une réunion pour expliquer la nouvelle règlementation aux membres de la commission, nous l’attendons toujours !» déplore Michel Randjia, président de la commission dégâts de gibier de la Fdsea. Lors de la dernière réunion cette commission, les vingt-six représentants cantonaux présents ont également manifesté leur mécontentement.
Pour Vincent Lepers «il devient maintenant presque impossible de tirer le sanglier en plaine, les règles se sont renforcées, elles sont plus contraignantes (voir encadré). Et c'est bien dommage car la chasse en plaine permet de limiter les dégâts aux cultures».
Michel Randjia a indiqué que la fédération des chasseurs écoute principalement les chasseurs au bois si bien que lors des dernières commissions de réattribution les bracelets en plaine sont difficiles à obtenir.
Les dégâts sur prairie deviennent pour beaucoup insupportables. «Il faut vérifier les clôtures deux à trois fois par semaine, on y passe beaucoup de temps. La prairie ne retrouve pas son potentiel, on se retrouve avec des trous, des orties. Il faut refaire une déclaration pour la remise en état de la prairie. Et tout cela pour être si peu indemnisé», a témoigné Antoine Thibaud. Ses propos ont été appuyés par d’autres éleveurs qui estiment qu’ils ont autre chose à faire qu’à surveiller les clôtures.
Beaucoup de participants ont avancé qu’avec la nouvelle règlementation, certains exploitants n’osent pas faire de déclaration car les représentants de la fédération des chasseurs leur disent qu’ils devront payer l’estimation en cas de surestimation !
A cela, il faut ajouter des délais de règlement, des prix qui ne correspondent pas aux cours des céréales et le maïs à racheter qui n’est pas forcément facile à trouver.
Michel Randjia estime qu'une mise au point doit être faite avec le président de la fédération des chasseurs. Il a rappelé que la profession agricole a accepté le plan de chasse départemental et que le classement du sanglier en gibier non nuisible en contrepartie d’un partenariat entre chasseurs et agriculteurs. «Nous estimons que cette cogestion n’existe plus. La fédération des chasseurs prend des mesures, impose un vrai «dictat», les agriculteurs n’ont plus qu’à subir les dégâts», a conclu le président. Il a proposé d’organiser une réunion pour expliquer la nouvelle règlementation sur l’indemnisation.

Sanglier

Bilan de la saison 2014-2015
Estimation : 2740 (2940 l’an passé)
Attribution : 4424 (4995 l’an passé)
Réalisation : 1840 (1783 l’an passé)
Nombre de dossiers de dégâts : 392 (596 l’an passé)
Surface détruite : 254,54 ha (306 l’an passé)
Montant indemnisé : 181 177,39 € (279 921 € l’an passé)

Réglementation
- Les dimanches et jours fériés et le samedi : pour toutes les communes classées en «point noirs» la chasse du sanglier est possible en tous lieux.
- Les autres jours : jusqu’au 14 décembre, chasse en battue dans les couverts, obligation de déclarer les dates de battues. A partir du 15 décembre : à poste fixe matérialisé par un mirador, chaise haute, un poste par tranche de 80 ha, huit postes maximum par territoire - 300 m des lisières de bois - 300 m minimum entre chaque poste - un chasseur maximum par poste.

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