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Des chèvres bien élevées !

Qualité du lait, état sanitaire et résultats économiques dépendent beaucoup de l’alimentation des chèvres.

© AAP

Venu de la chambre d’agriculture du Loir-et-Cher, Benoît Foisnon n’a pas hésité à affronter la neige pour aider les éleveurs de chèvres picards à optimiser leur élevage ! Les 15 et 16 janvier, une dizaine d’éleveurs caprins se sont ainsi retrouvés en formation dans la Somme. «Il existait bien un syndicat caprin il y a vingt ans !», se rappelle Marcel Poisson, l’éleveur le plus ancien du groupe. Les autres stagiaires ont des élevages plus récents (deux à trois ans) et s’occupent de 20 à 30 chèvres, avec fabrication et vente de fromages en direct.

D’abord l’alimentation
Avec tous ces métiers (éleveur, fromager et vendeur), il est important d’avoir en tête les bases de l’élevage des chèvres. Les stagiaires ont bien retenu après ces deux jours que tout tourne autour de l’alimentation et que la chèvre mange d’abord… des fourrages ! «Il faut que ça gratte», précise Benoît Foisnon, «la chèvre doit ruminer, si vous lui donnez du chocolat (des concentrés), elle ne mangera pas de pain !».
Les fourrages et la rumination de la chèvre vont favoriser le TB, donc le goût du fromage. Le rendement fromager est lié au TP. Dans la ration, les protéines sont indispensables pour produire un volume de lait. Souvent c’est cette dernière qui fait défaut dans les rations.
Les participants échangent entre éleveurs, souvent pour la première fois, et sont prêts à modifier leur pratiques : alloter ses chèvres, passer à trois repas par jour, soigner davantage les chevrettes qui sont l’avenir de l’élevage, chercher du foin de luzerne «la roll’s des fourrages», «piquer» dans les correcteurs azotés des vaches (sans urée surtout !), peser les quantités distribuées… Quand une chèvre mange bien, elle n’est pas malade.

L’économie aussi liée à l’alimentation
Restent les aspects économiques : plus de 40% des charges de l’élevage sont liées à l’alimentation (contre 20% en bovins lait) montre une étude de l’Institut de l’élevage et des chambres d’agriculture. Dans certains élevages, produire 1 000 litres coûte 186 € et dans d’autre 259 € ! Il y donc des marges de progrès : favoriser et maximiser la consommation de fourrages, privilégier les céréales et les protéagineux autoproduits.
Un vaste chantier s’ouvre aux «chevriers» : essayer la culture de lupin qui est une bonne source de protéines, créer des partenariats avec les céréaliers, et surtout continuer à échanger. Rendez vous est pris dans six mois.

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