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Devenez enquêteur ornithologue, le temps d’une journée

Picardie nature propose aux volontaires de participer à une enquête sur les oiseaux marins échoués de la côte picarde, ces 8 et 22 mars.

Enfiler les chaussures de marche, se balader dans les 8 km qui séparent Ault de la Pointe du Hourdel, et surtout ouvrir l’œil, à la recherche de restes d’oiseaux. C’est ce que propose Picardie nature, ces jeudis 8 et 22 mars, avec son enquête participative sur les oiseaux marins échoués de la côte picarde. «L’objectif de l’opération est d’évaluer l’impact de la pollution en hydrocarbures et en macro-déchets sur les oiseaux marins», explique Sébastien Legris, chargé d’étude scientifique observatoire faune.
La mission consiste à observer particulièrement deux espèces indicatrices : le Guillemot de Troïl (Uria aalge), aux allures de petit Pingouin, et le Fulmar boréal (Fulmarus glacialis), que les novices peuvent facilement confondre avec un Goëland. Le premier vit uniquement en mer. «S’il est observé sur la côte, c’est mauvais signe», précise le spécialiste. Il cherche sa nourriture en volant littéralement sous l’eau à l’aide de ses puissantes ailes. Il se nourrit surtout de petits poissons de bancs. Il ne resterait qu’une centaine de couples en France, très menacés par la pollution pétrolière.
Le Fulmar boréal, lui, a une colonie de reproduction au niveau des falaises d’Ault, et il est donc fréquent de le croiser. Il se nourri aussi de petits poissons et de crustacés, et peut plonger jusqu’à 3 m. Beaucoup de ces oiseaux meurent à cause de sacs en plastique retrouvés dans leur estomac.

Recenser les oiseaux
Les observations faîtes sur ces deux espèces peuvent ensuite être généralisées aux autres oiseaux pélagiques (qui vivent en mer, ndlr). «L’enquête permet aussi de recenser le nombre d’oiseaux échoués, toutes espèces confondues», ajoute Sébastien Legris. Un moyen de pouvoir alerter en cas de phénomènes de mortalité inhabituels.
Concrètement, le groupe, d’une petite vingtaine de volontaires, n’a qu’à prévenir le spécialiste lorsqu’il trouve un cadavre. «On prélève avec des sacs, du gel désinfectant pour les mains et tout ce qu’il faut, et on essaie de déterminer les causes de la mort.» Les corps des oiseaux sont ensuite envoyés à l’autopsie, au Gon (Groupe ornithologique et naturaliste du Nord-Pas-de-Calais), à Lille.

Résultats étudiés
Les résultats remontent ensuite à l’AFB (Agence française de la biodiversité), pour renseigner son indicateur. Le but de l’agence : créer un observatoire qui doit mettre en place des suivis à l’échelle d’une sous-région marine, afin de mesurer l’état de conservation des espèces et des habitats en milieu marin, à différentes échelles (locale, régionale, nationale, internationale). Sébastien Legris pourra envoyer son rapport aux participants.
Les chercheurs volontaires sont sûrs de ne pas rentrer bredouille. Le week-end dernier, un groupe a prélevé 70 cadavres. Et en décembre, 150 avaient été trouvés. Les seules exigences à la participation sont d’être un bon marcheur et d’avoir le sens de l’observation.

Infos pratiques

Rendez-vous les jeudis 8 mars et/ou 22 mars.

A 10 heures, devant le casino de Cayeux-sur-Mer.
Prévoir tenue chaude et pique-nique pour le midi.
Fin de la journée prévue vers 16h30.
Inscription deux jours avant au moins, auprès de Sébastien Legris : 07 69 80 39 82 ;
sebastien.legris@picardie-nature.org

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