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Discussion «constructive» entre les acteurs de la filière laitière

Une table ronde a réuni producteurs, transformateurs et distributeurs le 10 octobre à Paris.

«La hausse de 25 euros les milles  litres de lait est confirmée tout en respectant les contrats, c’est l’aspect important que nous avons souligné», a déclaré Thierry Roquefeuil, le président de la Fédération nationale des producteurs de lait, à la sortie de la table ronde.
«La hausse de 25 euros les milles litres de lait est confirmée tout en respectant les contrats, c’est l’aspect important que nous avons souligné», a déclaré Thierry Roquefeuil, le président de la Fédération nationale des producteurs de lait, à la sortie de la table ronde.
© Actuagri

Se prendre en main, renouer le dialogue et faire preuve de responsabilité : voilà la recommandation du ministre de l’Agriculture à tous les acteurs de la filière laitière (producteurs, transformateurs et distributeurs), réunis lors d’une la table ronde jeudi 10 octobre, à Paris. «C’est d’abord aux acteurs de reprendre la main, dès maintenant, pour recréer un vrai esprit de filière», a expliqué Stéphane Le Foll, qui «fait confiance aux interprofessions» pour être le lieu des futures discussions. Les pouvoirs publics abandonnent donc leur implication dans les rouages grinçants des relations commerciales du secteur laitier, après une première table ronde en avril dernier, qui avait abouti, à une hausse de 25 euros les mille litres de lait payés aux producteurs.

Les industriels doivent respecter les contrats
Transformateurs et éleveurs étaient globalement satisfaits à la sortie de la rencontre. Les producteurs se sont félicités de l’intervention du médiateur qui a demandé aux industriels de respecter les contrats qui les lient aux éleveurs. Et donc, d’augmenter les prix du lait, puisque selon lui, la hausse moyenne sur l’année par rapport à 2012 devait être plus proche de 29 euros les mille litres.
Enfin, il a affirmé que les négociations du prix du lait en 2014, qui sont basées sur le prix moyen de l’année précédente, devront tenir compte de ces hausses. Un élément qui a également réjoui Damien Lacombe, secrétaire général de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) et président délégué de Sodiaal. «C’est sécurisant pour les transformateurs comme pour les éleveurs», a t-il commenté. Récemment critiqué par des éleveurs pour le prix du lait pratiqué par Sodiaal, Damien Lacombe a affirmé que la coopérative «ne reprendrait pas les 25 euros de hausse aux éleveurs», tout en appelant à regarder le prix moyen sur l’année plutôt que le prix mensuel : «On fera le point à la fin de l’année avec nos adhérents», a-t-il expliqué.

Une guerre des prix néfaste
Il était également satisfait que «la guerre des prix entre distributeurs» ait été identifiée comme «un élément qui nuit à la capacité productive de la filière et pénalise l’investissement». Si ce discours semble avoir été agréé par Carrefour (membre de la Fédération du commerce et de la distribution) lors de la table ronde, d’autres enseignes, tel Leclerc, semblent avoir du mal à l’entendre. Une proposition émise lors de la réunion invite d’ailleurs à interdire la publicité comparative.
Les représentants de la grande distribution n’ont pas souhaité faire de commentaires à la sortie de la réunion. Mais, selon les participants, elle ne s’est pas montrée hostile à intégrer l’interprofession laitière, via un comité de liaison qui existe déjà, comme l’a suggéré la FNPL.
Début décembre, la filière doit de nouveau se réunir, mais sans ministre. Malgré ce climat qui semble constructif, tout n’est pas apaisé pour autant dans les relations commerciales. La FNCL a demandé à la Dgccrf d’être «vigilante», accusant les distributeurs d’utiliser des «mécanismes financiers» pour «récupérer ce qu’ils donnent» : ce sont les fameuses marges arrière, aujourd’hui illégales. Et le combat des éleveurs pour que leurs coûts de production soient pris en compte dans le prix de vente du lait nécessitera encore de longues batailles.

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