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Diversification et anticipation profitent à Tereos

En dépit de la crise sanitaire, le groupe sucrier Tereos semble tirer plutôt favorablement parti de sa stratégie de diversification et de sa capacité à anticiper les crises depuis la fin des quotas.

Alexis Duval, président du directoire de Tereos.
Alexis Duval, président du directoire de Tereos.
© D. R



À l’occasion de la présentation des résultats semestriels du groupe coopératif Tereos, le président de son directoire, Alexis Duval est revenu sur la méthode et les moyens qui permettent à l’entreprise d’afficher un EBITDA semestriel «en hausse» ; et pas n’importe laquelle puisqu’il est en progression de 114 %, à 237 millions d’euros. Parallèlement, la dette nette du groupe est en baisse (- 253 millions d’euros) par rapport à septembre 2019.
Pour expliquer ces performances, Alexis Duval n’y est pas allé par quatre chemins : «La dynamique très positive de nos résultats depuis 2019, dans un environnement européen libéralisé (fin des quotas, ndlr) et marqué par la Covid-19, est le fruit de notre stratégie d’anticipation.» Autrement dit, s’il n’épargne pas au passage les stratégies d’entreprises concurrentes, il assure que c’est bien grâce à «une stratégie d’adaptation» que le groupe s’en sort ainsi. «Avec la fin des quotas, une dépréciation des prix et de nos résultats en Europe, notre marge s’est trouvée divisée par deux, rappelle Alexis Duval. Mais, poursuit-il, depuis 2019, nous avons su la faire progresser régulièrement.» Trois ans après une période de «rupture», le groupe Tereos a, en effet, trouvé un niveau de marge de 12,3 %, «ce qui correspond à ce que nous avions avant la fin des quotas».

40 millions d’euros perdus à cause de la jaunisse
Dans le détail, la performance est à mettre au compte à la fois d’une croissance des résultats des divisions «Sucre et Renouvelables Europe», d’un «dynamisme du marché de l’alcool et sucre et renouvelables international», une «performance opérationnelle record» - les usines du groupe ont augmenté leur productivité -, le tout malgré «un effet de conversion défavorable du fait de la dépréciation du real brésilien». Au Brésil justement, Tereos affirme par ailleurs profiter d’un volume de canne en progression, des prix qui se sont tenus grâce à la contractualisation et le redressement des prix de l’éthanol. Bien que plus incertaines, les activités «amidon et produits sucrants» ne devraient pas être trop marquées par la crise. Quant à l’épisode de jaunisse qui affecte les rendements betteraviers en 2020, il aura bel et bien, quant à lui, un impact financier sur les comptes de la coopérative. Alexis Duval l’estime, au global à 40 millions d’euros sur l’EBITDA, «dont 20 millions sur l’exercice fiscal en cours et 20 millions sur le prochain». Chez ses producteurs adhérents, la coopérative estime la baisse de rendement à 23 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, «avec de fortes disparités régionales», mais pas encore pour l’heure d’incidence sur les surfaces qui seront emblavées pour 2021.

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