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Elevage bovin
DNC : que plus aucun animal ne bouge !

Face à la progression de la dermatose nodulaire contagieuse sur le territoire national, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard vient de prendre plusieurs mesures radicales concernant les rassemblements et mouvements d’animaux. 

DNC mouvements et rassemblements interdits
Mouvements et rassemblements d'animaux sont interdits jusqu'à nouvel ordre.
© V.F.

La situation sanitaire autour de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) se tend à nouveau. Alors que la stratégie mise en place avait permis d’endiguer la maladie en Savoie et Haute-Savoie, plusieurs foyers sont apparus récemment dans l’Ain, le Jura et en Occitanie. Pour endiguer cette résurgence, la ministre de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, a réuni en urgence le Parlement du sanitaire (CNOPSAV) ce vendredi 17 octobre et annoncé une série de mesures fortes.

Des foyers liés à des mouvements d’animaux

L’apparition de ces foyers sporadiques, « probablement liée à des mouvements d’animaux, dont certains illicites », inquiète les autorités sanitaires et fragilise la confiance des partenaires commerciaux européens. « La situation est préoccupante, mais elle peut encore être maîtrisée si chacun assume sa part de responsabilité », a souligné la ministre en ouverture de la réunion.

Pour éviter une diffusion incontrôlée de la maladie, trois mesures clés entrent en vigueur dès le 18 octobre et jusqu’au 4 novembre inclus :

  • interdiction de tout rassemblement festif de bovins (foires, concours, salons…) sur l’ensemble du territoire métropolitain ;
  • interdiction des marchés de bovins destinés à l’élevage dans les zones réglementées (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie) ;
  • interdiction de toute sortie de bovins du territoire métropolitain.

Contrôles renforcés et sanctions dissuasives

Des sanctions importantes sont prévues pour les contrevenants : amendes, majoration en cas de récidive, et surtout absence de dédommagement en cas d’infection consécutive à des comportements interdits. Les préfets ont reçu instruction de renforcer les contrôles dans les élevages, aux marchés et aux frontières.

« J’ai décidé de mettre en œuvre ces mesures renforcées car le non-respect des règles relatives aux mouvements des bovins est la source de l’extension de la maladie en France et du retard intolérable, pour tous, de la sortie de crise », a déclaré Annie Genevard. « Ces mesures sont nécessaires pour préserver l’élevage bovin français et rassurer nos partenaires européens et commerciaux. »

Un frein d’urgence aux conséquences économiques

La ministre a assuré être consciente des répercussions économiques de ces restrictions temporaires. Elle a appelé à la solidarité et à la responsabilité de l’ensemble des acteurs de la filière. « Je remercie les professionnels responsables qui se sont mobilisés et ont consenti à d’importants efforts depuis plus de trois mois. Il ne faut rien relâcher ; j’en appelle à la responsabilité de tous dans l’application des mesures », a-t-elle insisté.

Dès lundi – le 20 octobre -, la ministre recevra les représentants de la filière pour discuter des dispositions à mettre en place afin de protéger le marché français de tout risque spéculatif et éviter une déstabilisation des prix.

Une sortie de crise conditionnée à la rigueur collective

Si la situation sanitaire le permet, ces mesures exceptionnelles seront levées le 5 novembre. Mais leur efficacité repose largement sur l’application stricte des restrictions par les éleveurs et opérateurs économiques. « Je veillerai à protéger le marché français de tout risque spéculatif », a assuré Annie Genevard. « C’est un effort collectif de courte durée pour éviter des conséquences durables. »

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