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Confiserie
D'où viennent les bonbons Ricola ? Toujours de Suisse, naturellement

Depuis 1940, date à laquelle le bonbon Ricola a été inventé, la recette originale n’a pas changé. Celle-ci sert depuis de base à une large palette de goûts qui permettent à l’entreprise suisse de s’exporter à travers le monde. 

Sept milliards, c’est le nombre de bonbons de la marque Ricola qui sont vendus chaque année à travers le monde. Et quel qu’en soit le goût et la couleur de la boîte, tous sont fabriqués à Laufon, dans l’unique usine du fabricant, à une trentaine de kilomètres au sud de Bâle. La boulangerie où est née par la main d’Emil Richterich la recette originale des bonbons Ricola est, quant à elle, toujours présente dans le village. La légende raconte que l’artisan avait pour habitude de prendre des bains de plantes pour soulager des douleurs musculaires, et qu’il lui aura fallu dix bonnes années pour mettre au point la recette d’un bonbon sucré aux plantes. Entreprise familiale qui a tenu à le rester, Ricola vend aujourd’hui son savoir-faire aux quatre coins du monde et garde jalousement ses secrets de fabrication.

 

Un bonbon avec treize plantes

Pas moins de treize plantes différentes entrent dans la fabrication des bonbons Ricola. Tous les citer serait fastidieux, mais on peut noter le marrube, la pimprenelle, la menthe poivrée, la véronique ou le plantain. Du printemps jusqu’au mois d’octobre, il faut bien entendu récolter ces plantes. Celle-ci est confiée à une centaine d’agriculteurs, réunis au sein d’une association. «Les sols plutôt acides et les précipitations élevés de l’Emmental et du pied sud du Jura fournissent des conditions propices à la culture de la menthe poivrée. Le climat chaud et sec du Valais et du val Poschiavo associé aux sols légers et rocailleurs présente un environnement parfait pour la sauge ou le thym», explique-t-on ainsi chez Ricola. Chaque plante doit ensuite être récoltée au bon moment : «Pour le thym, par exemple, on le récolte quand il est en fleur. Pour la menthe, c’est avant…», explique Willy Lauper, 35 ans d’expérience dans la réception des plantes. 

 

Toute la plante utilisée

La culture des plantes qui entrent dans la composition des bonbons Ricola se fait à au moins 2 000 m d’altitude «pour être à l’abri des pollutions liées à l’urbanisation», raconte Willy Lauper.
Pour produire les quelque 1 400 t de plantes séchées qui serviront à la fabrication des bonbons, il faut mobiliser l’équivalent de 140 terrains de football. Tout dans ces plantes est utilisé, fleurs, feuilles ou racines, en fonction de leurs vertus. Les étapes de la récolte, du séchage et du conditionnement incombent aux agriculteurs avant que les plantes ne soient transformées dans un bâtiment appelé «centre des plantes», à Laufen et dont la caractéristique est d’être construit en argile. Cette particularité permet de garder un niveau d’humidité constant à l’intérieur (40 %) et une température comprise entre 5 et 28° sans avoir recours à un système de climatisation. À l’intérieur de ce bâtiment, c’est là que s’effectue le premier contrôle qualité des plantes. Une étape jugée «clé» par le confiseur qui doit disposer d’un stock de matières premières équivalent à un an de fabrication pour faire face aux aléas de production. 

 

90 % des ventes à l’export

Direction ensuite l’usine à proprement parler de création des bonbons, à quelques encablures. À l’intérieur, des ouvriers en tenue blanche s’affairent autour de cuves surmontées de longs tuyaux, lesquels sont eux aussi surplombés par des tapis convoyeurs sur lesquels on peut voir un «long serpent» de sucre semi-liquide. Après de multiples étapes de malaxation, la masse de sucre aromatisé aux herbes est sectionnée pour donner naissance aux fameux bonbons Ricola. En fonction du parfum choisi, d’autres ingrédients sont ajoutés à un extrait hautement concentré. Des arômes d’herbes, mais aussi de fruits sélectionnés viennent ainsi compléter les recettes. Une fois sortis de l’usine de Laufon, les bonbons sont expédiés aux quatre coins du monde (90 %), déjà emballés ou prêts à l’être dans d’autres usines au plus près des consommateurs. Le premier marché de la marque Ricola est… les États-Unis pour lesquels le confiseur développe des recettes propres. Viennent ensuite l’Allemagne, la France et la Suisse. Premier marché, les États-Unis n’en restent pas moins aussi le pays où la marque Suisse rencontre le plus de septiques quant aux allégations «santé» des bonbons Ricola. Mais comme on s’y est habitué avec le ton de ses publicités, Ricola semble préférer prendre la chose avec un certain humour. Mauvaise haleine, voix enrouée ? Le confiseur suisse a la solution en recommandant l’un de ses bonbons avec «un emballage qui ne bruisse pas» et qui permet «de calmer les quintes de toux ou les raclements de gorge incessants durant un concert». Parmi la soixantaine de références proposées, il y a forcément l’embarras du choix.

 

Le jardin des plantes by Ricola

Si la marque Ricola garde bien secret sa recette de fabrication de bonbons et demande de la discrétion aux quelques privilégiés à qui elle ouvre les portes de son usine, ses «jardins des plantes» sont en revanche largement ouverts au public. Au nombre de cinq, ils permettent aux visiteurs de découvrir l’univers des plantes de Ricola. Au nord du pays, dans le canton de Bâle-Campagne, le village de Nenzlingen accueille un premier jardin duquel on peut profiter d’une vue sur les sommets du Jura et se plonger dans une collection de trente variétés de menthe. Toujours au nord, plus près de Laufon, le jardin, se trouve le jardin de Trogberg que l’on rejoint après une randonnée le long des sommets jurassiens du Passwang. Un peu plus au sud, au départ du village de Zermatt, il faut marcher pendant une petite demi-heure jusqu’au hameau de Blatten où se trouve le troisième jardin découverte Ricola. Situé à côté d’une petite chapelle et d’un restaurant, il abrite treize plantes à découvrir. Enfin, au centre ouest comme à l’est, deux autres jardins sont également accessibles : Kanderstag et Pontresina. Pour chacun de ces jardins, les visites y sont particulièrement recommandées de mai à septembre pendant la floraison lorsque les plantes sont les plus odorantes.
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