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Doullens : ras-le-bol des divergences de normes au sein de l’Europe

Echo de l'assemblée cantonale de Doullens.

Une quarantaine d’agriculteurs s’est rendue à l’assemblée cantonale de Doullens. Echanges et convivialité ont renforcé 
les liens.
Une quarantaine d’agriculteurs s’est rendue à l’assemblée cantonale de Doullens. Echanges et convivialité ont renforcé
les liens.
© AAP

C’est devant une quarantaine d’agriculteurs et d’agricultrices, que Bernard Thuillier a tenu son assemblée cantonale à Longuevillette. Il a rappelé le topo de l’année écoulée à ses participants. «J’ai été sollicité pour faire des manifestations. C’est la première fois que cela m’arrive», dit-il. Preuve que le monde agricole vit actuellement une crise sans précédent, d’autant que le canton de Doullens est plutôt orienté sur l’élevage. Ainsi que le rappelle le président, «comment manifester sans nuire et sans dégrader et dire qu’il faut que les manifs ne durent pas longtemps».
Olivier Faict, président des fermiers, a rapporté, au cours du débat, «que le marché du lait et des céréales était difficile en raison d’une forte volatilité des prix et aussi du fait de la concurrence et du libre-échange». Et d’ajouter : «Notre ministre ne s’affaire pas beaucoup aux loges de l’Europe.» On n’a pas manqué d’évoquer tous azimuts : la concentration des acheteurs en viande et en betteraves, par exemple, la marge prise par les transformateurs et les distributeurs, les travailleurs détachés, les normes différentes d’un pays à l’autre, les critères environnementaux franco français et européens, qui s’appliquent différemment d’un pays à l’autre. Le manque d’unification de ces normes et des réglementations franco-françaises ne sont pas forcément «équitables» entre chaque pays européen. «A chaque fois, on se retrouve avec des con­traintes supplémentaires que les autres n’ont pas, et de ce fait nous ne sommes pas compétitifs sur le marché. Alors on peut se poser la question : que font nos gouvernants ?», soulève le président des fermiers.
Pour terminer cette assemblée, ce dernier a formulé un conseil aux éleveurs touchés par la redevance pollution. Il a rappelé que la redevance pollution coûte 388 € les 1 000 m3. Mais les agriculteurs sont dispensés de payer cette redevance, à la condition de mettre un compteur ou un sous-compteur, qui permet de différencier la consommation faite par l’élevage et celle faite pour les besoins privés. Souvent, dans les exploitations, il existe un compteur unique. «Cela permettra d’éviter les problèmes à venir avec votre syndicat d’eau, au moment de la facturation. Il vous suffira de communiquer votre consommation réelle «élevage» avec une attestation sur l’honneur et les autres consommations bien enten­du», leur a-t-il conseillé.

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