Aller au contenu principal

DPA : plus de souplesse DPI : moins de possibilités

Les déductions pour aléas et pour investissement viennent d’être modifiées par le parlement.

Les déductions pour investissements et pour aléas sont des dispositifs permettant de lisser le revenu en mettant de côté des sommes destinées à être utilisées en cas de coup dur. La nouvelle version adoptée par le Parlement, change la donne à partir des clôtures comptables du 31 décembre 2012. Depuis plusieurs années, la DPI avait été largement utilisée par les agriculteurs pour corriger les variations de revenus. La réforme en corrige les abus constatés sur les acquisitions de matériels. Quant à la DPA, elle acquiert plus de souplesse.

Un plafond global de 27 000 €
Désormais, les déductions pour aléas et pour investissement bénéficient d’un plafond commun et global de 27 000 € par période de 12 mois et ce dans la limite des revenus de l’exercice. Auparavant, le plafond maximum de la DPI était de 20 000 € et celui de la DPA de 23 000 €. Dans les cas des Gaec et Earl, ce plafond est toujours multiplié par le nombre d’associés exploitants, avec une limite fixée à trois associés. Par contre, pour un exploitant individuel ou une Scea, le plafond est unique.

Un encours global de 150 000 €
Les nouvelles DPI et DPA ne doivent pas dépasser un plafond cumulé d’en cours de 150 000 €. Ce plafond est également multiplié dans les GAEC et les EARL par le nombre d’associés exploitants sans pouvoir excéder trois (450 000 euros maximum). Ce plafond intègre toutes les DPI en stock sur l’exploitation et non encore affectées. Il faut vérifier à la fois les encours de DPI et de DPA non affectés et le total des DPI qui, après avoir été affecté sur immobilisations, reste à réintégrer.

Utilisation de la DPI
A compter du 31 décembre 2012, les sommes déduites du revenu en vue d’une DPI ne pourront plus être affecté sur des biens amortissables : matériel, bâtiment, installation. Par contre, les affectations de DPI pourront continuer d’être utilisées sur les parts sociales et les stocks à rotation lente. Par contre, les DPI inscrites en compte avant le 31 décembre 2012 pourront toujours être affectées sur des biens amortissables, tels que du matériel roulant ou des bâtiments.

Obligation d’épargne de 50 %
Deux mesures viennent alléger l’utilisation de la DPA : l’assurance, notamment celle de l’assurance récolte, n’est plus obligatoire et l’obligation d’épargne imposée par la DPA est ramené à 50 % au lieu de 100 % antérieurement. Cette somme doit être bloquée sur un compte bancaire spécifique dans les 6 mois de la clôture de l’exercice comptable.

Un délai de 7 ans
Le délai d’utilisation des sommes boquées est ramené de 10 à 7 ans. Ce qui implique que l’épargne devra être utilisée au cours des 7 exercices qui suivent son inscription en compte. Autre nouveauté, les éleveurs pourront constituer de l’épargne pour les stocks de fourrage.

Ce qui ne change pas pour la DPA
L’exploitant peut toujours utiliser l’épargne DPA pour la survenance d’aléa d’origine climatique, sanitaire et naturel non couvert, mais reconnu par l’administration, pour le règlement de primes et cotisations d’assurance et des rachats de franchises correspondantes aux aléas.
Un retrait est également prévu en cas d’aléa économique qui doit être égal à une baisse de 10 % de la valeur ajoutée par rapport aux trois exercices précédents. La réintégration anticipée n’est pas possible. Si la déduction est utilisée hors aléas, elle est réintégrée au résultat et majorée d’une pénalité de 0,40 % par mois.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde