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Elevage laitier : faire face au manque de fourrage

Avec la sécheresse qui s’est installée, la pousse de l’herbe a été stoppée. L’inquiétude grandit également pour les maïs. Comment faire face à cette situation ?

En période de sécheresse, réserver le maïs aux vaches laitières.
En période de sécheresse, réserver le maïs aux vaches laitières.
© CA 80




Dans les élevages, on peut se trouver dans trois situations : les stocks de maïs sont suffisants pour nourrir tous les animaux jusqu’à la prochaine récolte (tout va bien !), les stocks de maïs sont suffisants pour les vaches laitières, mais pas pour les autres animaux, les stocks sont insuffisants ou nuls pour les vaches laitières.
Quelles sont les pistes envisageables ? Tout d’abord, il convient de compléter les stocks manquants par des fourrages. L’achat de coproduits humides est possible, à condition d’en trouver. Il faut dès maintenant contacter les courtiers habituels pour connaître les disponibilités et les prix (transport compris). Attention, nous ne sommes pas les seuls sur le marché, les prix risquent de monter rapidement. L’achat de paille et de foin, «opérations fourrages», voisins, petites annonces, peuvent également être envisagés.
Ensuite, on peut compléter les stocks manquants par des concentrés, de la pulpe sèche ou son équivalent, des coproduits secs (correx…), des concentrés dits «paroi», des concentrés spéciaux «ration sèche»… Avec pour objectif de remplacer une partie du maïs sans déconcentrer la ration. Il faut rester vigilant sur les risques d’acidose quand la proportion de concentrés dépasse les 30 %. Attention également à l’évolution des prix. Il ne faut pas attendre le dernier moment. Il convient également d’économiser les meilleurs fourrages afin de réserver le maïs ou autres ensilages (herbe, céréales…) aux vaches laitières. Pour les génisses ou autres animaux, les rations paille + concentrés, foin  + concentrés conviennent très bien.
On peut également déconcentrer la ration en introduisant du foin ou de la paille. Suivant le stade de lactation du troupeau (vaches en état et production laitière moyenne ne dépassant pas vingt-deux litres de lait), cette solution est parfaitement envisageable.
Et enfin, passer en ration sèche, par exemple 10 kg de paille + 10 à 12 kg de concentrés. Sachez toutefois que c’est une solution extrême qui ne peut pas s’improviser.
Quelle décision prendre ?
Que faire pour nourrir ses animaux laitiers ? Plusieurs options peuvent être envisagées. Face au manque de fourrage, la première solution peut être de réformer ou de vendre les animaux. Pour les génisses, il est préférable de passer à une ration sèche avec un concentré qui ne dépasse pas 200 €/t environ et à hauteur de 3 kg par ration maximum.
Si la ration sèche pour les génisses ne permet pas une économie suffisante de fourrages, il faut voir pour déconcentrer la ration des vaches laitières avec de la paille ou du foin dans la mesure du possible et, ensuite, y ajouter de l’ensilage de blé en tout dernier recours.
Dans tous les cas, combler un déficit fourrager a toujours un coût, mais ne pas l’anticiper peut allonger la facture : difficultés à trouver une solution, augmentation des prix, baisse de la production laitière, répercussions sur la santé des animaux…

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