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Emmanuel de Visme : une approche innovante des outils d’aide à la décision

Lauréat du concours Som’Innov’Agri, l’agriculteur de Lincheux propose un diagnostic des outils d’aide à la décision disponibles sur le marché.

Emmanuel de Visme : «Nous sommes tous demandeurs d’O.A.D.»
Emmanuel de Visme : «Nous sommes tous demandeurs d’O.A.D.»
© F. G.

«Nous sommes tous demandeurs d’outils d’aide à la décision (O.A.D.). Encore faut-il qu’ils soient applicables et pertinents», commente Emmanuel de Visme, céréalier à Lincheux, installé sur la ferme familiale depuis 2006. La pertinence, là est le hic. Et sans impertinence aucune, l’agriculteur a relevé les dysfonctionnements des O.A.D. sur les reliquats, la conductimétrie et le pH, qu’il teste depuis deux ans sur son exploitation.
Tester ? Un vieux réflexe chez cet ex-ingénieur chimiste, qui a travaillé plusieurs années pour un grand laboratoire. Et comme tout chercheur qui se respecte, Emmanuel de Visme a commencé à soulever les «lièvres». Parmi ceux-là, la réglementation européenne sur les mesures de reliquats azotés, pensée par des administrateurs sans esprit scientifique. Conséquence : les trois O.A.D. utilisés pour mesurer les reliquats azotés donnent des résultats du simple ou double. Toujours pour les reliquats azotés, leur mesure est imposée dans des terres de craie. Or, c’est impossible du fait de la nature même du sol. «On sait que c’est une aberration. Mais, pourtant, on continue à imposer cette mesure absurde», s’insurge-t-il. Autre exemple : les drones, qui ne fonctionnent bien qu’en sol plat, etc. Sans compter que dans toutes les mesures faites, l’incertitude de mesure n’est jamais prise en compte. Un élément pourtant essentiel à prendre en compte dans les analyses.
Face à tout cela, l’agriculteur a décidé de prendre le taureau par les cornes et de proposer un diagnostic indépendant des O.A.D. disponibles sur le marché. Au risque de faire grincer des dents dans les «chaumières». Son intention ? Aucune déclaration de guerre, si ce n’est de «faire avancer la réflexion et avoir des outils applicables et pertinents.»

Une approche innovante
Le principe est le suivant : en fonction de la demande de l’agriculteur (agronomique ou réglementaire), des analyses de sol seront faites, intégrant la mesure d’incertitude, et les différents O.A.D seront testés afin d’établir des comparatifs entre eux. Le tout en répondant à la réglementation imposée et afin que les mesures faites avec les O.A.D. soient les plus pertinentes possibles.
Si cette prestation de services que propose l’agriculteur existe déjà au travers du travail de conseil réalisé par différents organismes agricoles, l’approche est innovante. En quoi ? Réponse de l’intéressé : «C’est une approche indépendante d’utilisation des O.A.D. et du conseil.» L’étape suivante ? La création d’un bureau d’étude et d’expertise à Amiens proposant ces diagnostics au milieu agricole, et, pourquoi pas, plus tard à d’autres secteurs d’activités ayant besoin d’analyses environnementales.

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