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Eolien : quell impact selon les chasseurs ?

Les chasseurs militent pour que les promoteurs éoliens accompagnent la préservation de la faune ordinaire.

© D. R.


Une haie pour compenser l’impact d’une éolienne sur la faune. Voilà le genre de compromis que réclame la Fédération des chasseurs de la Somme. «Environ 80 % des études sur l’impact environnemental ressortent favorables à la construction, car elles se concentrent sur les espèces protégées, précise Anthony Danesin, coordinateur du service ingénierie et développement. Mais nous voulons aussi protéger la biodiversité ordinaire.»
Pour y contribuer, les chasseurs souhaiteraient rendre obligatoires les mesures d’accompagnement. Contrairement aux mesures compensatoires, que les éoliennes doivent prendre en échange d’un impact négatif sur la biodiversité (comme la création ou la restauration de milieux d’intérêt écologique), celles-ci sont pour l’instant sur la base du volontariat.

Impacts multiples
«Mais nous estimons qu’une éolienne représente forcément un impact, même si elle est située à un endroit dit sans contrainte», ajoute Anthony Danesin. Les travaux d’installation du parc, tout d’abord, induisent forcément des perturbations pour la faune. D’après les chasseurs, les collisions avec les pales seraient aussi difficilement quantifiables. «Un parc seul peut avoir un faible impact. Mais qu’en est-il de l’enchevêtrement de plusieurs parcs les uns à côté des autres ? Quel impact sur les couloirs migratoires des oiseaux ? Difficile de donner un chiffre précis.»
La fédération a donc soumis aux opérateurs éoliens son propre cahier des charges des mesures compensatoires : 300 Ä par hectare et par an, reversés pendant la durée de l’exploitation du parc. «Ceci est une proposition, car nous savons qu’il est difficile de donner des chiffres exacts. Mais nous aimerions tendre vers une harmonisation des mesures d’accompagnement.»

Bandes enherbées, jachères et haies
Où irait cet argent ? «Il serait redistribué aux agriculteurs pour la mise en place de bandes enherbées, de jachères faune sauvage ou de haies.» La Dreal impose cependant que ces dernières soient plantées à plus de 300 m des mâts, car attirer la biodiversité aux pieds des éoliennes ne ferait que l’exposer encore plus au danger.
Fressenneville, dans le Vimeu, est un exemple de mesures d’accompagnement réussies. «1 km de haies et 1 ha de jachère faune sauvage y ont été implantés, assure Anthony Danesin. Un projet mené conjointement avec le promoteur éolien, notre fédération des chasseurs et les écoles locales, que nous souhaiterions reproduire partout ailleurs.»
Pour que ce souhait se réalise, la fédération aimerait rencontrer l’ensemble des promoteurs de la région et, pourquoi pas, qu’un député s’empare du sujet pour le présenter à l’Assemblée nationale…

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