Aller au contenu principal

Fécule : comment assurer une bonne qualité de conservation ?

Les préconisations d’Arvalis - Institut du végétal.

La reprise des tas stockés sous abri tourne désormais à plein régime.
La reprise des tas stockés sous abri tourne désormais à plein régime.
© D. R.



La reprise des tas stockés sous abri tourne désormais à plein régime.  La performance de fonctionnement des usines cumulée à des quantités stockées nettement plus faibles que l’année dernière, du fait de la moindre productivité de la campagne, va déboucher sur une durée de conservation largement plus courte que la saison passée. En effet, Roquette a terminé sa campagne. Pour Tereos, les broyages devraient durer quatre semaines de plus, soit approximativement jusqu’à la mi-février soit, malgré tout, un mois de moins que l’année dernière.
La bonne cadence de broyage des usines est aidée par l’absence jusqu’à aujourd’hui de difficultés d’approvisionnement liées à des soucis météorologiques (enneigement des routes, barrières de dégel ...). L’excellente condition de conservation générale des lots sous abri y contribue également.
Ainsi, peu de tas ont été déstockés par anticipation pour cause de mauvaise conservation, malgré les proportions parfois importantes de tubercules vitreux, de seconde génération, ou immatures. La vigilance des producteurs a généralement permis de rattraper également quelques situations délicates sur des lots fortement blessés lors de récoltes en condition particulièrement difficiles (sols secs et déstructurés).

Conditions météorologiques
Même si quelques périodes de températures extérieures ont pu être délicates à traverser, les périodes froides ont été suffisamment fréquentes pour une ventilation régulière et efficace des tas. Des températures froides, inférieures à 5°C, ont été observées de douceur des cinq à sept jours sur dix sur le bassin de production féculier au cours des dernières semaines.
Ces conditions froides ont été largement suffisantes pour poursuivre le refroidissement des tas, tout en contribuant à les préserver dans un bon état sec. En plus d’éviter le développement de pourritures, ces deux paramètres favorisent la bonne maîtrise de la germination pour laquelle seuls quelques départs sont observés, mais devraient rester sans conséquences du fait de la campagne raccourcie.
Les prévisions météo annoncées suggèrent que cet environnement favorable devrait encore se poursuivre pour quelque temps au moins. Ceci doit contribuer à voir se poursuivre la stabilisation, voire l’amélioration des données moyennes des réceptions usine dont la tare moyenne s’établit aujourd’hui à 11,05 % (dont 2,77 % de tare cailloux) pour Vecquemont et à 9,5 % pour Haussimont tandis que la richesse féculière moyenne est respectivement de 19,07 % pour la première usine et de 21,5% pour la seconde.

Préconisations
La poursuite d’une ventilation froide régulière doit permettre de prolonger la bonne qualité des tas jusqu’à leur livraison à la féculerie, qui interviendra dans quelques semaines désormais. Une attention particulière doit être apportée en cas de phase de gel intense.
A quelques semaines seulement des dernières livraisons aux usines, l’essentiel du travail a été fait, et débouche généralement aujourd’hui sur une situation saine de qualité dans la plupart des stockages. Une ventilation d’entretien doit désormais suffire pour parvenir à l’optimum de conservation recherché.
La ventilation peut aujourd’hui être uniquement conditionnée par le maintien du tas à la température de consigne pour limiter la pression germinative et préserver l’état sec des tubercules, au moins jusqu’à une semaine de la date de reprise du lot. La consigne peut également être adaptée à la durée de conservation restante dans la fourchette de 5 à 7°C, le choix de 5°C correspondant aux livraisons prévues mi-février.

Maximiser l’efficacité de la ventilation
Il semble qu’au moins pendant une période conséquente, les heures disponibles pour la ventilation ne devrait pas manquer. Compte tenu du bon état sanitaire des tas et de l’atteinte à ce jour de leur point de consigne, il est possible de chercher à maximiser l’efficacité de la ventilation en utilisant de l’air plus froid que durant la période précédente durant laquelle les phases de douceur étaient fréquentes. Alors qu’il était alors conseillé de restreindre le différentiel à 1°C, celui-ci peut désormais être porté entre 2 à 2,5°C, au moins pour un temps.
Si ce différentiel est augmenté, il ne sert à rien cependant de vouloir refroidir plus encore les tas. L’air froid ventilé doit simplement servir à maintenir le tas à la température de consigne et stabiliser son état sec.

Rester vigilant en cas de gel
Les précautions évoquées dans nos bulletins précédents restent valables en cas de fort refroidissement des températures, et surtout en cas de phase de gel intense prolongé. Ainsi, le recours à une sonde «hors-gel», réglée sur 2 ou 3°C, empêchera tout déclenchement de la ventilation lorsque les températures extérieures s’abaissent dangereusement. Dans les conditions les plus difficiles, un colmatage des ouvertures, complété au besoin par la pose d’un voile de type Toptex, est à envisager dans les bâtiments les moins bien isolés.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

augmentation des taxes sur l'E85 bioéthanol carburant
A partir du 1er janvier 2026, rouler à l’E85 pourrait coûter plus cher

Le projet de loi de finances pour 2026 prévoit une augmentation progressive des taxes sur le Superéthanol-E85. Une mesure…

billet d'humeur Europe 1 tapage nocturne Olivier Berthe
Conflit de voisinage à Lignières-en-Vimeu : est-ce en voulant faire justice soi-même qu’on avance ?

Trois matins, quelques vaches nourries à l’aube… et voilà qu’un simple conflit de voisinage devient affaire nationale. Entre…

Le classement des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts repose sur une procédure réglementaire stricte. Dans le cas du corbeau freux, espèce indigène,  il relève du groupe 2, fixé pour trois ans par arrêté ministériel. Le dernier datant du 3 août 2023.
Corvidés : pourquoi les agriculteurs doivent déclarer les dégâts dans la Somme

Sans signalements précis et documentés, le corbeau freux pourrait être retiré de la liste des espèces susceptibles d’…

mobilisation contre accord UE-Mercosur PAC et taxe engrais
Mobilisation ce mercredi dans la Somme : « Macron nous met sur la paille »

Les agriculteurs de la Somme se mobilisent ce mercredi 12 novembre contre une succession de décisions et déclarations jugées…

Chaque année, la Trans’Henson est un spectacle incroyable.
La Trans’Henson, vitrine d’un élevage local en plein essor

Chaque automne, la Trans’Henson attire des milliers de spectateurs. Les centaines de chevaux emblématiques de la Baie de Somme…

L’agronomie commence par l’observation de l’agriculteur. Lors des semis,  le bon positionnement de la graine est primordial.
Le semis, étape clé d’un système agroécologique durable

Épisode 1. À Sauvillers-Mongival, Jean Harent cultive les pratiques agroécologiques. Au fil des saisons, nous suivons ses…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde