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Fièvre catarrhale : de nouveaux cas, mais toujours au centre du pays

L’épizootie de fièvre catarrhale ovine (FCO) s’est propagée à quatre nouveaux départements en une semaine, portant à neuf le nombre de départements touchés.

© AAP

Au 12 octobre, la zone réglementée s’étend un peu plus vers le sud et l’est du pays, à la suite de la confirmation de six nouveaux foyers (Cantal, Indre, Loire et Saône et Loire, Nièvre). Ces résultats positifs sont issus du protocole d’enquête (soixante élevages tirés au sort par région, trente bovins prélevés par élevage), qui affiche un taux de réalisation de plus de 80 %. Dans les départements du nord de la France, les investigations se sont donc jusqu’ici, comme partout, révélées négatives, que ce soit dans le cadre de l’enquête ou de suspicions cliniques (une dizaine en Nord-Picardie). On peut aussi penser que l’immunité acquise sur ces départe­ments soit meilleure, au vu des nombreux cas recensés en 2007.
A ce jour, l’hypothèse d’une résurgence localisée aux départements du centre de la France apparaît probable, là où (les langues se délient) le taux de vaccination aurait été insuffisant à l’époque (de 2008 à 2010). Le reste du territoire semble, donc, épargné pour l’instant.
La vaccination se poursuit à un rythme soutenu : 900 000 doses ont été distribuées aux vétérinaires, permettant la protection de 450 000 animaux. Rappelons que les vaccins disponibles (un peu plus de deux millions de doses au total) sont affectés en priorité aux bovins destinés aux échanges (de six à seize mois dans les zones réglementées) et aux ruminants concernés par des schémas de sélection. Les élevages confirmés atteints de la maladie sont également servis, de même que les élevages tirés au sort pour l’enquête.

Accords signés et en cours
Au niveau des échanges, un accord a été signé avec l’Espagne (vaccination ou désinsectisation et analyse), tandis qu’un accord avec l’Italie serait en bonne voie. Par ailleurs, les discussions se poursuivent avec les autres pays importateurs (Algérie, Turquie…). A noter que le délai de validité de la vaccination a été abaissé à dix jours suivant la seconde injection.
La fin des ennuis ? Pas sûr car, si les principaux flux commerciaux devraient reprendre progressivement moyennant quelques contraintes et coûts, le pays risque de rester coupé en deux (zones réglementée et non-réglementée) jusqu’à la trêve hivernale, où le virus n’est plus censé se transmettre. Le plus simple aurait été évidemment de placer l’ensemble du territoire en zone réglementée, mais ce choix sera difficilement défendable à Bruxelles.
Quant à vacciner collectivement cet hiver, cela n’est pas gagné : les laboratoires pharmaceutiques annoncent d’ores et déjà quatre à six mois de délai pour relancer la production !

Les symptômes

Fièvre, salivation, nez crouteux, œil rouge, ulcérations, œdèmes… Les symptômes diffèrent d’un animal à l’autre, et aucun ne signe à coup sûr la maladie. Une prise de sang pour recherche du virus est donc indispensable pour faire «la part des choses», car la confusion est possible avec beaucoup d’affections : rhinite, allergie, coryza gangréneux, langue de bois, erhlichiose, BVD… Chez le mouton, on peut observer uniquement un abattement important Quant à la célèbre «langue bleue», elle n’est quasiment jamais rapportée !
En cas de doute, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire (et le GDS) : il ne faut pas «craindre les conséquences», car c’est avant tout rendre service à la collectivité.

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