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Filière équine : repartir du bon pied après le Covid

Cerfrance Picardie Nord de Seine organisait la semaine dernière un webinaire destiné aux professionnels du cheval au cours duquel des experts ont livré leurs conseils pour affronter les conséquences de la crise sanitaire.

D’après le Cerfrance Picardie Nord de Seine, la crise du Covid-19 a chamboulé l’organisation d’un certain nombre d’entreprises de la filière équine ; ce qui doit aussi les amener à réfléchir sur leur fonctionnement.
D’après le Cerfrance Picardie Nord de Seine, la crise du Covid-19 a chamboulé l’organisation d’un certain nombre d’entreprises de la filière équine ; ce qui doit aussi les amener à réfléchir sur leur fonctionnement.
© Pixabay



Depuis que les courses hippiques ont pu reprendre, l’horizon se dégage (un peu) pour des éleveurs et entraîneurs de chevaux qui ont payé un lourd tribut à la crise du Covid-19. Centres équestres et pensions retrouvent eux aussi un peu plus de sérénité depuis le déconfinement et profitent d’un retour progressif de leur clientèle. La saison estivale qui approche devrait enfin être l’occasion de retrouver une activité «normale». Pour Ingrid Ryckeboer-Sorel et Émilie Yvart, conseillères du Cerfrance Picardie Nord de Seine spécialisées «cheval», «un rebond est espéré pour les prochaines semaines». Pour accompagner les professionnels de la filière équine dans leur gestion de l’après-Covid, le Cerfrance Picardie Nord de Seine proposait un webinaire d’environ deux heures, le 16 juin. Une quinzaine de personnes y ont participé. Chacun a ainsi pu y trouver des pistes de réflexion et quelques outils mobilisables en tous temps, et donc «pas seulement après une crise», dixit Émilie Yvart.

Pas de place pour le hasard
Quel que soit le contexte économique et/ou sanitaire, le premier élément dont il faut tenir compte pour mener sereinement son projet d’entreprise est la stratégie. «C’est une notion qui n’est pas toujours claire, concède Ingrid Ryckeboer-Sorel, mais la stratégie est indispensable pour réussir.» Comment ça marche ? Simplement en se fixant des objectifs et en se posant un certain nombre de questions : ou vais-je ? Ou suis-je ?
Comment y aller ? «Il est essentiel de laisser le moins de place possible au hasard», explique la conseillère. Une fois que l’on a établi sa stratégie, d’autres aspects pourront alors être abordés : politique commerciale, forces et faiblesses de l’entreprise... Ce n’est qu’une fois que cet état des lieux aura été fait qu’une offre pourra être mise sur pied, puis sa communication. «Comment faire en sorte que ce que l’on propose soit connu ? Comment créer la différence ?» sont autant de questions à se poser.

Connaître ses coûts
Sans mystère, la crise du Covid-19 a engendré des troubles sur le plan économique : «Les trésoreries de bon nombre d’entreprises ont été fortement touchées ou le seront dans les prochains mois», estime ainsi Émilie Yvart. Crise ou pas, la première chose à faire est d’identifier les sources de difficultés : «La baisse du chiffre d’affaires n’est pas un problème en soi si le niveau des charges reste en cohérence.» Pour augmenter ce chiffre d’affaires, il n’existe pas de solution-miracle : «Il faut réussir à proposer de nouvelles choses, capter une nouvelle clientèle», explique-t-on chez Cerfrance Picardie Nord de Seine. En complément, il est nécessaire de se pencher sur la manière dont l’activité «tourne». Un exemple ? L’accueil : «Quand un client arrive au sein d’une structure, il doit pouvoir identifier la bonne personne à qui s’adresser. La première impression est la plus importante. C’est cela qui va déterminer s’il reviendra ou pas», assure Ingrid Ryckeboer-Sorel. Les prestations réalisées et non payées doivent, quant à elle, faire l’objet d’une relance pouvant conduire jusqu’à l’injonction de paiement. Côté gestion interne de l’entreprise, des discussions peuvent avoir lieu avec les fournisseurs pour échelonner le règlement des factures. Enfin, si les prélèvements privés doivent aussi être modérés, l’une des clés pour parvenir à un résultat satisfait reste bien de connaître ses coûts de revient.
Enfin, pour un certain nombre de professionnels, la période de crise sanitaire aura pu être - il n’est pas encore trop tard - l’occasion d’une mise à jour d’un volet administratif et organisationnel : réécriture des contrats de pension, du règlement intérieur, des conditions générales de vente... Pour les conseillères «cheval» du Cerfrance Picardie Nord de Seine, «c’est une façon de se protéger en tant que professionnel, mais aussi une manière de montrer son professionnalisme. L’équitation est une activité de loisir, mais ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas être carré».


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