Aller au contenu principal

Filière porcine : des revendications auprès du préfet

Impact de l'embargo russe et application du régime d'enregistrement des ateliers porcins.

Le préfet a l'écoute des revendications des responsables professionnels.
Le préfet a l'écoute des revendications des responsables professionnels.
© AAP


Ce mercredi 2 avril, Laurent Degenne, secrétaire général de la Frsea Picardie, Jean-Michel Serres, président de la FNP, et Xavier Théron, président de la section départementale des producteurs de porcs, ont rencontré le préfet de région, Jean-François Cordet, assisté de François Bonnet, directeur de la Draaf, et Paul Gérard, directeur de la Ddtm de la Somme.
Le premier motif de cette entrevue a été l’embargo russe sur les exportations de porcs européens sous prétexte de peste porcine sur sangliers en Pologne. Jean-Michel Serres en a présenté les conséquences. La Russie est un marché important en volume, mais aussi en segments de commercialisation puisque les morceaux prisé par les consommateurs russes sont différents de ceux préférés en consommation nationale. Au final, c’est un double stabilisateur et l’embargo subi a fait s’effondrer les cours du cochon à 1,25 €/kg, alors que le coût alimentaire pour l’éleveur qui achète l’intégralité est dans le même temps passé à 1,60 €/kg. «C’est un ciseau de trésorerie est insupportable pour les éleveurs, mais nous ne sommes pas dupes, la décision n’est pas sanitaire, elle est politique !» a souligné Jean-Michel Serres.
L’autre élément qui alerte les professionnels, c’est la crainte de voir d’autres pays exportateurs comme le Danemark ou la Hollande engager des discussions bilatérales, et que la France n’entame pas une démarche analogue. «Il serait dommage que la France reste la dernière et seule nation solidaire de l’Union européenne», a reconnu le préfet, qui confirme que le ministère, avec l’interprofession, est prêt à apporter la garantie nécessaire pour le territoire national dans cette hypothèse, reconnaissant par ailleurs la complexité des procédures décisionnelles administratives en Russie.
L’autre point abordé lors de cette rencontre est celui de l’application du régime d’enregistrement pour les ateliers porcins voulant moderniser leurs installations, et ce jusqu'à 750 truies ou 2 000 porcs charcutiers. Ce relèvement de seuils non soumis à autorisation ICPE correspond aux tailles d’élevage de notre région, et il est important que ce régime puisse bénéficier pleinement aux éleveurs qui ont des projets de construction.

Traiter rapidement les dossiers
Comme le souligne, Xavier Théron, «durant la campagne aux élections municipales, les éleveurs de porcs ou d’autres animaux ont plutôt retardé le dépôt de leurs dossiers», tant la médiatisation récente faisait craindre une cristallisation du voisinage sur des projets d’élevage.
Néanmoins, le préfet de Région s’est bien dit favorable à l’application de ce régime, et, dans l’esprit de la demande du chef de l’Etat d’innover en matière de simplification administrative… Il a ainsi proposé qu’un pôle se constitue avec les services concernés et qu'il soit coordonné pour assurer un traitement rapide des dossiers, visant même un délai de 6 mois.
Avec des surfaces d’épandage en général largement disponibles, les projets d’élevage n’ont dans notre région pas de contraintes agronomiques majeures. Un point positif et facilitant pour mettre en œuvre ce nouveau régime qui s’ouvre aux élevages de porcs aujourd’hui, et qui s’applique aux bovins depuis deux ans, dans la tranche 150 – 200 animaux.
Rendez-vous est donc pris pour analyser et lever les éventuels points du blocage dans les prochains dossiers d’enregistrement déposés.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

échanges transport de betteraves Cristal Union Tereos optimisation
Logistique betteravière : Cristal Union en veut à l’un de ses concurrents

La coopération entre sucriers pour optimiser les transports de betteraves a pris du plomb dans l’aile lors de la dernière…

Xavier Flinois Safer Hauts-de-France décès hommage
Xavier Flinois, président de la Safer Hauts-de-France, est décédé

Xavier Flinois était une figure marquante de l'agriculture dans les Hauts-de-France, reconnu pour son engagement au service du…

Lefrançois Yves disparition travaux agricoles travaux publics
L’entreprise de travaux publics et agricoles Lefrançois en deuil

Yves Lefrançois, fondateur des établissements Lefrançois TP à Clenleu, s’est éteint à l’âge de 83 ans, le 30 mai.

fermage expulsion huissier justice
Le non-paiement de fermages tourne au vinaigre

Dans le département de l’Orne, l’expulsion d’agriculteurs de parcelles agricoles ordonnée par la justice a viré à l’…

Eppeville sucrerie village d'énergie Saint Louis Sucre
Un projet de reconversion pour l'ex-sucrerie d'Eppeville

Le groupe Saint Louis Sucre a signé un compromis de vente de l’ancienne sucrerie d’Eppeville (Somme) avec Energipole…

Safer Hauts-de-France foncier Xavier Flinois Benoît Thilliez
Un jeune agriculteur à la tête de la Safer Hauts-de-France

Benoît Thilliez, 38 ans, a été élu à l’unanimité à la présidence de la Safer Hauts-de-France où il succède à Xavier Flinois,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde