Syndicalisme
FNSEA et JA appellent les agriculteurs à se mobiliser à partir du 26 mai sur la PPL Contraintes
Le 26 mai, c’est le jour à partir duquel la proposition de loi porté par les sénateurs Duplomb et Menneville est examinée en séance publique par les députés. Le texte, largement remanié en commissions, ne passe plus aux yeux de la profession agricole.
Le 26 mai, c’est le jour à partir duquel la proposition de loi porté par les sénateurs Duplomb et Menneville est examinée en séance publique par les députés. Le texte, largement remanié en commissions, ne passe plus aux yeux de la profession agricole.

Alors que les agriculteurs attendaient, dans la proposition de loi « Contraintes » (ou entraves), une réponse claire et ambitieuse correspondant aux engagements pris après les mobilisations de 2024, les députés, lors des travaux en commission, sont en train de censurer une grande partie du texte adopté au Sénat. En réponse à cette « trahison » selon leurs propres mots, FNSEA et JA annoncent « une mobilisation massive » à compter du 26 mai, date d’entrée du texte en séance publique à l’Assemblée nationale. Objectif de la mobilisation ? « Faire retrouver le bon sens aux députés », indiquaient les deux organisations syndicales le 15 mai, dans un communiqué.
La proposition de loi « Contraintes », adoptée au Sénat, reprenait de nombreux engagements du Gouvernement de l’époque pour sortir de la crise. La profession agricole assure que le texte, « bien qu’incomplet », « porte l’espoir d’une simplification réelle, d’un allègement des normes et d’un soutien concret à la compétitivité de l’agriculture française. » Mais il aura suffi d’un passage du texte devant les députés des commissions développement durable et affaires économiques pour que ces espoirs soient douchés.
« Au lieu de lever les entraves à l’exercice du métier, le texte modifié ajoute de nouvelles contraintes et complexifie davantage le quotidien des agriculteurs. C’est une trahison des promesses faites au monde agricole », regrettent FNSEA et JA.
En amont de l’examen du texte en séance publique à l’Assemblée, les agriculteurs sont invités à se mobiliser pour aller à la rencontre de leurs députés. De cette manière, ils entendent rappeler qu’ils attendent « des actes, pas des discours », et engranger des soutiens lors du vote du texte.
À partir du 26 mai, des actions de mobilisation seront aussi menées sur tout le territoire, notamment à Paris, « pour rappeler que les agriculteurs ne veulent ni privilèges ni traitement de faveur, mais simplement le droit de produire, de transmettre et de vivre de leur travail. »
« Les attentes étaient fortes. La déception est immense. La réaction sera donc à la hauteur », préviennent les deux organisations syndicales alors que des mouvements de protestation ont déjà débuté dans la région Hauts-de-France.