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Forêts : le marché repart à la hausse

Si le prix moyen des parcelles boisées a stagné en 2014, le nombre de transactions et de surfaces échangées a progressé, selon l’enquête annuelle de la FNSafer et de la Société forestière.

© Laeticia Brémont

Un hectare de surface boisée valait l’an passé en moyenne 3 940 euros (- 0,1 %), restant sur un plateau pour la quatrième année consécutive, selon l’indicateur 2015 du marché des forêts dévoilé le 21 mai à Paris par la fédération nationale des Safer et la Société forestière, filiale de la Caisse des dépôts, spécialisée dans la gestion et l'achat de forêts. Derrière cette valeur moyenne, 90 % des transactions se sont négociées entre 650 et 11 500 euros/ha, reflétant la grande diversité des biens vendus et des régions de production, les forêts les plus chères se trouvant dans la moitié nord du pays et les moins onéreuses dans le Sud-Ouest et dans le Massif Central.
«Le prix des forêts est déconnecté de la forte volatilité du prix du bois, a expliqué Robert Levesque de Terres d'Europe-Scafr, bureau d'étude du groupe Safer. En revanche, depuis plus d’une décennie, il évolue sensiblement comme le prix de la terre agricole».
Le fait marquant de l’année 2014 a été le nombre de transactions (15 070), en augmentation de 2,6 % par rapport à 2013. Les surfaces échangées ont également progressé (+ 6,2 %). «A 113 100 ha, elles ne sont que très légèrement inférieures aux niveaux records de 2007-2008», a précisé Robert Levesque. La valeur totale des transactions est, quant à elle, repassée au-dessus du milliard d’euros, en hausse de 14,8 %. Une évolution essentiellement imputable aux biens bâtis, dont la valeur a bondi de 26 %, tandis que celle des biens non bâtis n’a pratiquement pas changé (+ 2 %).

Les petites surfaces boisées tirent leur épingle du jeu
La progression des transactions a été soutenue par les ventes des forêts de 1 à 10 ha. Depuis 2007, le marché des «petites» parcelles enregistre une hausse de 23 % en nombre de transactions et de 25 % en surface. Leur prix moyen gagne également 7 % par an sur la même période. «Les petites surfaces boisées sont très recherchées pour ceux qui cherchent à s’approvisionner en bois de chauffage», a souligné Gilles Seigle, président-directeur général de la Société forestière. Par ailleurs, ce marché est marqué par un fort caractère local : les acquéreurs habitent à plus de 50 % dans la commune ou le canton de localisation du bien.
En revanche, le nombre de ventes de grandes forêts de plus de 100 ha continue de baisser (65 transactions seulement en 2014 pour 16 400 ha). «Les propriétaires, accordant une valeur refuge à leurs forêts, préfèrent conserver leurs biens dans l'attente d'un contexte plus favorable», a commenté Michel de Warren, directeur de l'investissement et de la gestion privée de la Société forestière.

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