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Génétique : la charolaise comme porte d’entrée

Cherchant à accroître sa présence dans la Somme, la coopérative évolution est venue présenter son offre de reproducteurs en race charolaise via Charolais Univers et évoquer ses programmes de recherche.

La première réunion d’information d’évolution sur la gamme de taureaux reproducteurs charolais issus du schéma 
de sélection Charolais Univers a réuni une dizaine de participants à Mareuil-Caubert.
La première réunion d’information d’évolution sur la gamme de taureaux reproducteurs charolais issus du schéma
de sélection Charolais Univers a réuni une dizaine de participants à Mareuil-Caubert.
© Evolution




En guise de préambule à la présentation de la gamme de taureaux de race charolaise du schéma de sélection Charolais Univers, la coopérative évolution est revenue le 4 novembre sur deux de ses chantiers de recherche et développement parmi vingt-quatre projets en étude. Après de premiers échanges lors du concours d’Abbeville, la coopérative de l’ouest est venue à la rencontre des éleveurs du nord-ouest de la Somme, à Mareuil-Caubert, lors d’une soirée dédiée. Une dizaine d’entre eux - on comptait également quelques techniciens en viande bovine - y ont participé.

Evaluer la tendreté de la viande
Chargé de mission «viande» chez évolution, éric François est revenu en premier lieu et en détails sur les réflexions de la coopérative pour améliorer les qualités organoleptiques des carcasses ; autrement dit, la qualité de la viande. «Le consommateur est prêt à payer plus cher la viande s’il a garantie sur la qualité», estime éric François. Problème, «aujourd’hui, l’orientation d’une carcasse vers le débouché boucherie ou le débouché steack haché repose sur la conformation de l’animal, sans garantie. Avec de nouveaux outils, on devrait réussir à avoir une meilleure évaluation du critère de tendreté». Pour cela, deux méthodes sortiraient du lot : un travail sur la protéomique basé sur l’analyse des protéines et inspirée de ce qui se pratique déjà en race rouge des près, et la méthode de spectrométrie qui consiste à évaluer les qualités sensorielles et nutritionnelles d’une carcasse par un principe d’absorption des rayonnements infrarouges par la matière organique. Dans l’idéal, la solution retenue pourrait être un mix des deux.

En finir avec le stress de la reproduction
L’autre projet présenté par éric François est le programme FERTI38, lequel permet d’obtenir un état des lieux sur la fertilité des femelles par un croisement entre des critères de reproduction (précocité sexuelle, reprise de cyclicité après vêlage, réussite des inséminations...) et déterminisme génétique. Le but recherché par cette méthode est de sélectionner les femelles dont la capacité de reproduction est optimale, avec la mise en place d’une indexation officielle comprenant un index de précocité sexuelle des génisses et un index repro des femelles : «Il y a encore une vingtaine d’années, la période des vêlages était une source de stress pour les éleveurs, rapporte éric François. Aujourd’hui, c’est l’infertilité des animaux et la réussite des IA qui est devenue une source de stress.» Après une phase de collecte de données réalisée pendant l’hiver 2018-2019 - cyclicité, changement d’activité, réussite des IA, précocité sexuelle, effets de l’environnement - sur 2 000 animaux, ces données sont «en train d’être analysées», confie M. François. Ensuite ? «Nous pourrons ainsi ajuster le protocole de saisie d’identification et mettre en place des indicateurs de suivi.» Le travail engagé par évolution en génomique permettrait, selon éric François, «d’avoir plus de choix», sans pour autant renoncer au testage en ferme.

Accéder aux nouveautés du catalogue
La réunion d’éleveurs s’est conclue par une présentation du catalogue Charolais Univers, et un constat : «60 % du marché de la semence charolaise se porte aujourd’hui sur des taureaux mixte. Le reste se répartit entre des taureaux pur élevage (15 %) et pour la production de viande (25 %)», a détaillé le chargé de mission «viande» pour évolution. Pour accéder à la génétique Charolais Univers, deux formules de prix ont ensuite été proposées par la coopérative évolution. La première, sans condition d’adhésion à la coopérative, fixe le tarif d’une dose de semences entre 19 et 24 € par dose. L’adhésion à la coopérative permet en revanche de bénéficier de tarifs préférentiels - entre 15 et 18,5 € par dose - ainsi qu’un accès aux taureaux en testage. Revendiquant quelque 28 000 adhérents, évolution se présente comme la première coopérative française et européenne. évolution est née le 1er janvier 2013 de la fusion des coopératives de génétique du grand ouest. Son implantation dans le nord de la France est plus récente puisqu’elle remonte à 2017, avec l’ouverture d’une agence à Zudausques, dans le Pas-de-Calais. En 2018, elle estimait autour de 340 le nombre d’élevages dans lesquels elle propose ses produits. Pour l’heure, celle-ci n’aurait pas l’intention d’ouvrir d’agences supplémentaires dans le nord de la France, préférant travailler en collaboration avec son concurrent historique sur la zone. Les éleveurs présents dans l’assemblée semblaient, quant à eux, partagés sur l’idée d’avoir un unique interlocuteur, défendant la possibilité d’avoir le choix entre plusieurs schémas de sélection.





Idéale, une charolaise égérie du Sia 2020

Elle s’appelle Idéale et sera l’égérie de la 57e édition du Salon international de l’agriculture. En attendant de la croiser dans les allées du salon, sa présentation officielle ainsi que toute la communication qui sera faite autour d’elle jusqu’à l’ouverture de l’événement est l’occasion de (re)découvrir la première race allaitante de France et d’Europe. Pour les organisateurs du Sia, Idéale a «tout pour plaire : une tête courte, un museau large avec une bonne barre de coupe, de belles cornes arrondies revenant parfaitement vers ses yeux en forme de croissant autrement appelées cornes cabettes, un dos large et musclé, des cuisses épaisses». Autant de caractéristiques qui en font «la parfaite ambassadrice de sa race». Docile, Idéale se laisse approcher sans hésiter et ne boude pas son plaisir quand il s’agit de se faire caresser. Très maternelle, elle vêle avec régularité une fois par an. Pour son propriétaire, Jean-Marie Goujat, installé dans les Monts du Beaujolais, «c’est un immense honneur pour nous qu’Idéale soit l’égérie du Salon international de l’agriculture 2020. Elle illustre parfaitement la race charolaise».

Un emblème de l’élevage français
Avec un effectif de 1,6 million de têtes dans toute la France, elle est l’une des principales races du pays. Initialement originaire du Charolais-Brionnais, dans le département de la Saône-et-Loire en Bourgogne Franche-Comté, la charolaise a su étendre sa présence aux départements voisins, puis au reste de la France. Elle devient ainsi la première race allaitante du pays, présente dans la quasi-totalité des départements. Rentable, elle offre une viande de grande qualité. Elle nourrit ses veaux avec son lait pendant les neuf premiers mois, jusqu’au sevrage. Elevée à l’herbe, elle préserve, façonne, entretient le paysage et constitue un élément économique clé du territoire français. Animal de trait à l’origine, la charolaise constitue une race rustique, capable de s’adapter à tous les environnements et tous les climats, ce qui lui permet d’être présente dans plus de soixante-dix pays dans le monde.

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