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Grandes surfaces : les contrôles continuent

La grande distribution continue d’être pointée du doigt. Les visites de supermarchés se sont intensifiées la semaine dernière, dans tout le du département.

Un groupe d’agriculteurs a été reçu par les responsables chez E. Leclerc (Montdidier). Ces derniers ont fait preuve de coopération et ont accepté de faire visiter leurs rayons ainsi que l’une de leur chambre froide.
Un groupe d’agriculteurs a été reçu par les responsables chez E. Leclerc (Montdidier). Ces derniers ont fait preuve de coopération et ont accepté de faire visiter leurs rayons ainsi que l’une de leur chambre froide.
© AAP

«Nos visites de grandes surfaces se sont déroulées dans la sérénité. Elles nous ont permis de constater les irrégularités et surtout de montrer que nous maintenons la pression sur les opérateurs», a déclaré Françoise Crété, présidente de la Fdsea de la Somme. C’est avec cet objectif de surveillance que les agriculteurs de la Somme se sont rendus dans neuf grandes surfaces la semaine dernière.
Parmi les enseignes visitées, E.Leclerc (Montdider), Hyper U (Abbeville), Carrefour (Chaulnes et Poix-de-Picardie), Intermarché (Friville et Doullens), Leader Price (Poix-de-Picardie) Match ou encore Lidl (Doullens). Dans chacun des établissements, les gérants ont fait preuve d’ouverture et de coopération, et ont accepté la plupart du temps de discuter avec les agriculteurs de leurs politiques de prix et d’achats.

Origine France pas systématique
Les agriculteurs ont observé des résultats très hétérogènes quant à l’origine des produits, chez les différentes enseignes. Chez E.Leclerc (Montdidier) et chez Match (Doullens), les gérants ont affirmé que 98% des produits laitiers et carnés étaient d’origine française. Chez Leader Price (Poix-de-Picardie), les produits laitiers proviennent principalement de France, d’Allemagne et de Belgique. Même si les exploitants ont regretté la prédominance du lait allemand sur le lait français dans les rayons, l’indication de l’origine a bien été respectée par le magasin. Le constat a été le même chez Lidl (Doullens), avec 50% de produits laitiers allemands.
A noter que pour certains produits spécifiques, les magasins importent de l’étranger par défaut. C’est le cas de certaines crèmes chez Carrefour, du filet mignon et de la langue de bœuf chez E.Leclerc (Montdidier) ou encore de l’agneau chez Intermarché.
Quelques étiquetages ont posé problème aux agriculteurs, et devraient remonter à l’administration. Parmi les exemples notables, l’un des produits porcins était étiqueté à la fois «Origine France» et «Origine Irlande», erreur exceptionnelle pour les responsables d’Intermarché (Doullens). Autre fait étonnant : des produits Charal provenant d’Argentine.

Prix : carcasses en hausse, viande découpée stagnante
Les enseignes ont été questionnées par les agriculteurs quant à l’évolution des prix d’achats auprès de leur source d’approvisionnement. Deux types de réponses sont apportés.
D’abord, les responsables de Carrefour et d‘Hyper U ont souhaité préciser que les achats de produits étaient en grande partie réalisés au niveau de leur centrale d’achat respective, celle-ci leur imposant des prix.
Ensuite, les agriculteurs ont pu constater une réelle augmentation des prix des produits laitiers, notamment chez Carrefour (Poix-de-Picardie). Côté viande fraîche, certaines enseignes ont affirmé s’être approvisionnées plus cher, c’est le cas de E.Leclerc (Montdidier). Carrefour (Poix-de-Picardie) annonce également une hausse du prix de la viande pour septembre. Plus globalement, les grandes enseignes de la Somme ont effectivement augmenté leur prix d’achat pour les carcasses de viande. En revanche, le prix de la viande découpée ne semble pas avoir connu d’accroissement, alors que ce mode d’achat n’a fait qu’augmenter ces derniers mois.
Les tendances restent à confirmer mais a de quoi faire douter les agriculteurs quant aux bonnes intentions de la grande distribution ...

REACTION

Denis Delattre, secrétaire général de la Fdsea de la Somme

«Trouver l’origine des produits… une affaire compliquée»

«Nous avons été étonnés en arrivant dans les rayons, car presque tout était français. Effet «rentrée scolaire» ou réelle politique d’approvisionnement français ? Cela reste à confirmer. Dans tous les cas, ces visites nous ont permis de comprendre une chose : il faudrait presque être diplômé d’un Bac +5 pour comprendre d’où viennent nos aliments, surtout si ce sont des produits transformés... Qu’on arrête de se moquer de nous !»

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