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Grippe aviaire : la situation se détend dans la Somme

La zone de surveillance mise en place autour d’un foyer d’influenza aviaire à Sailly-Flibeaucourt le 1er décembre sera levée le 2 janvier prochain.

Des bâtiments d’élevage à nouveau vides de leurs animaux chez Antoine Dessaux, confronté au virus de l’influenza aviaire, sans trop de solutions pour s’en protéger à 100 %.
Des bâtiments d’élevage à nouveau vides de leurs animaux chez Antoine Dessaux, confronté au virus de l’influenza aviaire, sans trop de solutions pour s’en protéger à 100 %.
© V. F.

Un soulagement. Alors que des zones réglementées de protection (ZP) et de surveillance (ZS) avaient été mises en place à l’ouest de la Somme après la découverte d’un foyer d’influenza aviaire dans un élevage de dindes à Sailly-Flibeaucourt, la préfecture de la Somme a annoncé le 29 décembre la levée de ces mesures destinées à « éviter tout risque de diffusion du virus à d’autres élevages ».

« On ne s’habitue pas »

Presque un an après la reprise de leur activité d’élevage de dindes après que celle-ci ait été stoppée par la découverte d’un foyer de contamination par le virus de l’influenza aviaire en septembre 2022, Antoine et Marie-Hélène Dessaux ont été victimes d’une seconde contamination, fin novembre : « Les premières mortalités ont eu lieu le 27 novembre, rapportait courant décembre l’éleveur. On a ramassé trois oiseaux ce jour-là, puis seize le lendemain, une quarantaine le surlendemain et deux cents encore après. » Les analyses réalisées dès la découverte des premiers cas suspects de mortalité ont confirmé qu’il s’agit du virus de l’influenza aviaire… comme le 13 septembre 2022. A cette époque, 27 000 dindes avaient été abattues de manière préventive afin d’éviter toute propagation du virus. Ce qui a changé entre les deux épisodes de contamination ? « Aujourd’hui, on sait à quoi s’attendre… », témoignait M. Dessaux. « Mais on ne s’habitue pas… On est toujours dans le flou. »

Surveillance et vigilance

Côté administration, les services de l’État ont indiqué le 29 décembre avoir réalisé des tests dans les élevages commerciaux et chez les détenteurs particuliers situés dans les zones de protection et de surveillance. La présence du virus d’influenza n’ayant pas été identifiée lors de ces tests, selon la préfecture de la Somme, « la zone de protection a été levée le 24 décembre par arrêté préfectoral du 22 décembre ». Celle-ci concerne les communes de Lamotte-Buleux, Nouvion, Noyelles-sur-Mer, Sailly-Flibeaucourt et Le Titre. 

En ce qui concerne la zone de surveillance établie autour de Sailly-Flibeaucourt, « en l’absence de suspicion supplémentaire depuis la détection de ce foyer, la zone de surveillance sera levée le 2 janvier. » Pour autant, « la vigilance reste de mise », soulignait le 29 décembre la préfecture de la Somme, puisque d’autres foyers ont été confirmés récemment en France… et en Belgique. Pour limiter le risque de diffusion du virus et les pertes économiques liées, les services de l’État demandent aux détenteurs de volailles, professionnels comme particuliers, de « respecter strictement les mesures de biosécurité sur l’ensemble du territoire et de rester vigilants. »

Deux cas découverts dans des élevages en Belgique et des répercussions dans le Nord

En Belgique, la présence du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été confirmée le 27 décembre dans un élevage de dindes de la commune d’Alveringem et le 29 décembre dans un élevage de poules de reproduction de la commune de Veurne (Furnes), a indiqué la préfecture du Nord, le vendredi 29 décembre. La conséquence pour la France, et en particulier pour le département frontalier du Nord, c’est la reconduite d’une mise en place d’une zone réglementée et d’une zone de surveillance après la découverte d’un foyer le 20 décembre dans un élevage de volailles de la commune de Warhem (Nord). La zone de protection (ZP) concerne les communes de Hondschoote, Killem, Warhem et la partie de Ghyvelde au sud de l’A16 et à l’ouest de la D947. Quant à la zone de surveillance, elle concerne les communes des Bambecque, Bergues, Bierne (à l’est de la N225), Bray-Dunes Ghyvelde (hors ZP), Herzeele (au nord de la D17), Houtkerque (au nord de la D17), Hoymille, Leffrinckoucke (au sud de la D601), Oost-Cappel, Quaëdypre, Rexpoëde, Socx, Téteghem-Coudekerque-village, Uxem, West-Cappel, Wylder et Zuydcoote. La préfecture du Nord rappelle en outre que « des mesures sanitaires strictes doivent être observées chez tous les détenteurs d’oiseaux, et les mouvements de volailles sont interdits ». « Dans ces zones, poursuit l’autorité administrative, les exploitants contribuent à la surveillance renforcée de la situation sanitaire vis-à-vis de l’Influenza aviaire et via la réalisation d’autocontrôles sur leurs volailles ». 

Chasse interdite

Quant à la pratique de la chasse, elle est également remise en question puisque « des restrictions pour la chasse aux gibiers d’eau et à plumes sont également déclinées dans les zones de protection et de surveillance ». La chasse aux gibiers d’eau et, dans les zones humides, de tous les gibiers à plumes, sont ainsi interdites, ce qui sous-entend que le lâcher de gibier à plumes et l’utilisation d’appelants pour la chasse au gibier d’eau le sont également interdits.

En dehors de ce foyer et de la zone réglementée établie avec les zones de surveillance et de protection, le niveau de risque national IAHP reste élevé compte tenu de la situation sanitaire vis-à-vis de l’influenza aviaire en Europe et en France, dans la faune sauvage. Pour la préfecture du Nord, « la mobilisation pour endiguer la diffusion du virus doit être collective ». Et d’appeler « tous les propriétaires de volatiles, qu’ils soient exploitants agricoles, autres détenteurs professionnels, ou particuliers » à « respecter les mesures de biosécurité strictes pour éviter la contamination de leurs animaux par des oiseaux sauvages : claustration ou mise à l’abri des volailles, déclaration de leur élevage ou basse-cour, surveillance, et alerte du vétérinaire sanitaire ou de la direction départementale de la protection des populations du Nord en cas de mortalité et de signes cliniques anormaux ».

 

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