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Guillaume Garot vient fêter les 50 ans de la purée Mousline

Le ministre délégué à l'agroalimentaire en visite à l'usine Sitpa de Rosières.

© AAP


Mousline, la marque de la fameuse purée en flocons a cinquante ans. Guillaume Garot, ministre délégué à l'agroalimentaire, est venu fêter l'événement à l'usine de la Sitpa (groupe Nestlé) de Rosières-en-Santerre le 28 novembre dernier, là où sont fabriqués les produits Mousline. Cette marque "fait partie du patrimoine alimentaire français, de notre culture alimentaire", qui est "un gros atout pour notre industrie agroalimentaire", a affirmé le ministre venu surtout mettre en avant le côté exemplaire de l'entreprise en matière de développement durable et d'intégration dans son territoire.
"Nous avons construit un partenariat solide avec les producteurs locaux de pommes de terre et nous y sommes très attachés", a souligné Vincent Gauteron, le directeur de la Sitpa Rosières. Ils sont aujourd'hui quelque deux cents producteurs qui dans un rayon de 25 km assurent les trois quarts de l'approvisionnement de l'usine.
Une charte garantit la qualité de la production dans un cadre de bonnes pratiques culturales. Dans un souci de préservation de la ressource en eau, les eaux utilisées dans le process de fabrication sont ensuite réutilisées pour l'irrigation des parcelles de pommes de terre. Un projet de plantation de haies est prévu.
Construite en 1968, l'usine qui emploie actuellement 179 personnes, a été modernisée à plusieurs reprises. L'un des gros investissements a porté récemment sur l'installation d'une chaudière biomasse au bois en remplacement du gaz. "Nous avons ainsi économisé 23 000 ton­nes de CO2, créé une vingtaine d'emplois et les cendres sont épandues comme amendement", s'est félicité Vincent Gauteron.
Au fil des années, Mousline a diversifié ses produits, avec entre autres les galettes de pommes de terre qui figurent à présent aux côtés des simples flocons pour la purée. Plus de 200 000 tonnes de produits finis sortent chaque année de l'usine dont 37 000 ton­nes sont exportées.
"C'est une entreprise qui va de l'avant, qui concilie le progrès économique et le progrès écologique", a commenté Guillaume Garot, soulignant qu'elle réunit les ingrédients qui font la réussite : investissement, innovation, exportation, mobilisation des salariés... Donc, en ces temps difficiles pour le secteur agroalimentaire, un modèle à suivre pour le ministre.

ZOOM

Visite de Guillaume Garot : Fdsea et JA se font entendre


Les visites ministérielles sont toujours l’occasion de faire valoir les attentes locales. Celle de Guillaume Garot n’a pas dérogé à la règle. La Fdsea et les Jeunes Agriculteurs ont ainsi pu travailler des points précis de la loi d’avenir et de la PAC avec Daniel Perrin, conseiller «filières» au sein du cabinet. Etaient présents : Denis Delattre, secrétaire général adjoint, Jean-Michel Damay, président de la section pommes de terre, Simon Catteau, Olivier Thibaut, membres du bureau et Marc Hossart, président des JA. Paul Gérard, directeur de la Ddtm était présent aux côtés du conseiller.
Sur le volet «loi d’avenir», le conseiller a été sensible à l’attente de stabilisation du foncier, notamment la stabilisation de la relation «propriétaires/locataires», qui est un cadre nécessaire à la politique d’investissements dans les exploitations, indissociable d’une politique de filières agro-industrielles performantes. En prolongement, le conseiller y place au même niveau le contrôle des structures des individus (et non des exploitations) pour éviter une déperdition de valeur ajoutée liée à des acquisitions ou agrandissements s’accompagnant d’une simplification extrême du système.

Couplage fécule, lin et lait
Sur le volet PAC, en terre d’excellence de la pomme de terre, Daniel Perrin a relaté les discussions concernant les aides couplées, notamment vers la production de fécule. S’il laisse la responsabilité au ministre de l’arbitrage final, il confirme que celui-ci devrait être rendu dans les prochains jours. La demande de couplage sur la fécule a été réaffirmée par les représentants agricoles, tant pour assurer une transition sur cette filière en évitant au possible les marches infranchissables, que pour éviter les déstabilisations sur d’autres filières qui supporteraient les réorientations d'assolement. Bon nombre d’agriculteurs se souviennent du séisme sur le marché libre de la pomme de terre après 1992 et les projets de conversion.
La même attente a été formulée sur le lin  le lait, avec pour cette dernière production le paradoxe supplémentaire que, dans la Somme, l’élevage ne sera globalement pas bénéficiaire de la réorientation des aides tant clamée par le ministère et justifiant notamment selon lui le paiement redistributif.
Reste enfin le développement. Le vrai. Celui qui peut et doit être soutenu et impulsé par le second pilier. Les résultats du plan sucre dans la Somme ont donné de bons repères au conseiller : pour 1 € de subvention, tant dans les exploitations que dans les industries agroalimentaires, ce fut 7 € d’investissements réalisés, tant pour se moderniser que se développer ; bref, se rendre compétitif… sans compter l’effet bénéfique sur l’économie rurale.

Plan "filière"
Le conseiller du ministre a annoncé la mise en œuvre d’un plan «filière», articulé en cohérence avec la politique de soutien à la production, et visant à soutenir le développement des industries agro-alimentaires, notamment sur le volet d’innovation ou de performances environnementales. Daniel Perrin a souligné toutefois que les industries, notamment PME, ont une moindre connaissance des soutiens possibles, et que la tâche du ministre est bien de trouver le mode d’animation territorial le plus efficace pour ces aides. Entre l’Etat, représenté régionalement par le préfet, le Draaf, le commissaire régional au redressement productif et le conseiller régional, le périmètre des interlocuteurs évolue. Cependant, les représentants agricoles ont réaffirmé l’intérêt, l’attente, l’urgence et l’engagement des producteurs pour concrétiser ces opportunités.

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