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Herbe : utiliser la somme des températures pour la conduite des prairies

La somme des températures est une méthode fiable et simple pour conduire au mieux les prairies et intervenir au bon moment.

© AAP



Usuellement, l’utilisation de dates clés est la méthode la plus utilisée pour les différentes interventions sur les pâtures. Si ces  moyens ont fonctionné pendant des décennies, l’évolution du climat a fait perdre ces repères rituels.
Depuis trois ans, nous vous proposons chaque semaine un relevé de sommes de températures sur neuf sites dans les Hauts-de-France. Ces sites permettent de référer pour les différentes zones d’élevage de la grande région. Pour simplifier, nous avons découpé la région en quatre.
A partir du 1er février, chaque jour, on calcule la température moyenne (température mini + la température maxi/2) pour chaque site. Si la température est négative, on retient 0 et si elle est supérieure à 18°C, on retiendra 18°C car, au-delà, il n’y a plus d’effet sur la majorité de la flore. La somme de jour ainsi calculée est cumulée.
2017 est une année plus précoce que 2018. Cette année, les premiers ensilages d’herbe ont effectivement eu lieu fin avril ou début mai. Apres trois années d’utilisation, la méthode des sommes de températures s’avère être fiable.

La technique
Quand les 200°C sont atteints, c’est le moment de la sortie à l’herbe des animaux. L’optimum étant de débuter le déprimage entre 300 et 400°C en fonction du type de prairie, de la portance. A 400°C dans les prairies précoces, c’est le moment du premier tour en pâturage exclusif. Si la mise à l’herbe a lieu au-dessus de 500°C, c’est une perte de qualité et du gaspillage.
Entre 500°C et 600°C, c’est le moment du plein pâturage dans les prairies plus tardives. A 600°C, commencez un déprimage tardif à ce stade créera des refus. Au-dessus de 600°C, cette pratique devient de l’étêtage. Ceci permettra juste de maîtriser l’épiaison, mais cette pratique demande un réel savoir-faire et un bon ajustement entre le chargement et le temps de présence.
A 700°C, les fauches d’ensilage peuvent être réalisées. On favorise alors la qualité, mais pas le volume. A 800 à 900°C, c’est le moment des ensilages plus volumineux, plus fibreux et des enrubannages. Au-delà de 1 000°C, c’est le temps de la récolte des foins  précoces de qualité, pour les animaux les plus exigeants. Entre 1 200 et 1 500°C, il faut réaliser les foins riches en fibres pour les repas de tête, et les veaux avant le sevrage.

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