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Huiles et protéines végétales : nouvelle stratégie pour la filière

La filière des huiles et protéines végétales a annoncé le 9 juin son changement de configuration.

© AAP

La filière huile et protéagineux française se restructure : l’Onidol (interprofession des oléagineux) et l’Unip (interprofession des protéagineux) deviennent Terres Univia, interprofession organisée autour des produits, huiles et protéines végétales, et non plus des cultures, tandis que le Cetiom (Centre technique des oléagineux et du chanvre) se rapproche du service technique de l’Unip pour former un nouvel institut technique, Terres Inovia.

Préserver la diversité des cultures françaises
A travers cette nouvelle organisation, la filière entend relever plus efficacement les challenges communs en matière de Made in France et de production de protéines.
Pour Bernard de Verneuil, président de Terres Inovia (…) la France a la chance de posséder «un bouquet de cultures» d’oléagineux et de protéagineux, participant «à beaucoup de solutions qui répondent à la demande des consommateurs». Pour maintenir cette diversité de cultures, il faut selon lui changer les systèmes, à travers trois axes : premièrement, la recherche et le développement, en particulier pour les cultures qui, non intégrées dans une rotation, connaissent un déficit économique.
Ensuite, «penser les productions dans un système global», en allongeant les rotations, en ajoutant un autre oléagineux ou un protéagineux. Enfin, «créer des écosystèmes connectés» à la parcelle, à l’agriculteur, aux instituts techniques… grâce aux nouvelles technologies.

Progresser vers l’indépendance en protéines
L’enjeu étant au final «d’organiser au mieux les rotations pour faire exprimer tous les avantages que ces plantes peuvent avoir», note Bernard de Verneuil.
Tout ceci doit surtout permettre à la filière d'augmenter sa production de protéines végétales. Pour le moment, la France n’assure que 50 % de ses besoins. «Les protéagineux sont une solution, mais pas la seule», explique Jacques Siret, président de la nouvelle interprofession. Mais c'est grâce aussi aux protéagineux (lupin, luzerne, féverole…) que l’élevage français est en Europe le moins dépendant au tourteau de soja d’Amérique du Sud.
Il y a, là, un challenge à relever pour la recherche européenne, souligne Jacques Siret, par exemple pour augmenter la précocité du soja et ainsi étendre les régions de production pour atteindre les 200 000 ha. L’obligation du maintien d’un couvert végétal et les avantages des cultures dérobées sont autant d’atouts sur lesquels s’appuyer pour développer la production et, à l’image de la réussite de l’indépendance en huile (aujourd’hui produite à 80 % en France), accroître de façon significative l’indépendance française en protéines.

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