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Faits divers
Inondations : des besoins à repérer, des actions à engager

À l’initiative de la FDSEA de la Somme, plusieurs organismes sont conviés hebdomadairement à un point de situation et des actions à engager sur le secteur inondé. Le 17 novembre dernier, une cellule réunissant des représentants des OPA du département a fait un état des lieux des besoins et des actions qui peuvent d'ores et déjà être engagées.

Le préfet s’est engagé à examiner très concrètement les dispositifs utiles  à la prévention des inondations. De son côté, la FDSEA de la Somme a mis  en place une cellule de suivi des inondations qui se réunit chaque semaine.
Le préfet s’est engagé à examiner très concrètement les dispositifs utiles à la prévention des inondations. De son côté, la FDSEA de la Somme a mis en place une cellule de suivi des inondations qui se réunit chaque semaine.
© FDSEA 80

Social : la MSA au front

Côté MSA, katie Hautot, directrice de la MSA Picardie, dresse un point complet du travail engagé par les équipes : 127 appels directs ont été orientés au lendemain des inondations sur les agriculteurs des communes les plus impactées. C’est ainsi 90 % des exploitants concernés qui ont pu être joints rapidement et les conseillers réitèrent les appels non aboutis. Ce contact a été apprécié par les personnes jointes, qui expriment le besoin d’être «écoutés et pris en compte». La MSA pointe que des difficultés de paiement peuvent survenir avec l’envoi récent des appels de cotisations sociales «non salariées». Elle se met donc à l’écoute des difficultés de trésorerie qui peuvent arriver, et propose donc à tout agriculteur victime des intempéries de demander, avant le 15 décembre, un étalement du paiement des cotisations sociales en appelant le 03 22 80 60 02 ou par mail : recouvrementamiable.blf@picardie.msa.fr.

L’autre champ d’intervention de la MSA est le volet social, avec des foyers qui se retrouvent en grande difficulté suite aux inondations de domiciles et aux éventuels relogements. Dans ces conditions, la MSA peut déclencher des modalités d’aides via l’action sanitaire et sociale. Ainsi, si votre quotient familial est inférieur à 950 €, vous pouvez bénéficier d’une aide de 800 € maxi sans justificatif. Pour y prétendre, il faut là encore appeler le 03 22 80 60 02 ou prendre contact par mail : asscontact.blf@picardie.msa.fr. Si votre quotient familial est supérieur à 950 €, vous avez aussi la possibilité de constituer un dossier d’appui sanitaire et social, en contactant la MSA avec les mêmes moyens d’accès (téléphone et mail). Les mesures sociales s’adressent à tous les ressortissants MSA : agriculteurs actifs, retraités, salariés, etc.

Si dans cette première vague d’appel, la MSA n’a pas détecté de situations de fragilité émotionnelle, elle met quand même à disposition, suite à cette catastrophe naturelle, le numéro Agri’Écoute : 09 69 39 29 19 qui permet de joindre une personne pour exprimer ses difficultés et sa détresse de façon anonyme.

 

Déclarer ce qui est assuré

Chez Groupama, à date du 17 novembre, seuls seize sociétaires avaient signalé des dégâts sur les cultures. Pourtant, en cas de récolte assurée non réalisée, il faut déclarer impérativement et urgemment. C’est aussi le cas pour les sociétaires couverts habituellement par l’assurance récolte, et qui ont des semis asphyxiés. Concernant les dégâts sur bien privés, il faut là aussi signaler les situations au plus vite, car cela permet de débloquer des acomptes de prise en charge et de répondre aux premiers besoins. Concernant les biens professionnels, il faut là encore signaler les situations, avec le bémol que les dégâts d’inondations concernant les meules de paille et les pertes de fourrage hors des bâtiments ne sont pas couverts par les contrats d’assurance.

 

Les préoccupations de l’élevage

Du côté de l’élevage, comparé au Pas-de-Calais, il n’y a pas de remontée «catastrophique» de situations sanitaires animales, indique le GDS. Mais du fait de la date de retour à l’étable anticipée et de l’humidité ambiante, on identifie d’ores et déjà des problèmes d’ambiance et de surcharges bâtiments : cela occasionne des ventes prématurées de broutards non finis (pertes économiques), il y a un traitement anti-parasitisme spécifique à envisager, et les maladies pulmonaires seront à surveiller durant toute la période à l’étable avec, probablement, un recours aux soins accru. Pour évaluer un préjudice, les données seront à recroiser avec celles des effectifs au niveau de l’EDE.

Concernant le fonctionnement de troupeau, les premiers indicateurs sont là : les équipes techniques d’Avenir conseil élevage notent une baisse de la production laitière, avec des ambiances d’étable dégradées. Les bilans fourragers seront forcément revus à la baisse, mais il est impossible à ce stade d’en évaluer l’ampleur : il faudra après le retour au sec chiffrer les pertes de fourrage contenus dans les silos, tout comme les pertes de meules ainsi que les enrubannage pris par les eaux, ou encore le devenir des betteraves fourragères non récoltées. Restera enfin la situation des prairies, avec la question du ressemis, et de la date de mise à l’herbe des troupeaux au printemps.

 

Des points de réglementation en question

Les services de la FDSEA ont réalisé des projections d’écorégime sur le secteur concerné. 40 % des fermes testées voient leur score d’écorégime diminuer du fait du manque d’implantation de cultures d’automne ou du risque d’asphyxie. De ce fait, la FDSEA a demandé au Préfet de prendre des mesures en compte pour la Pac 2024. Un cas de force majeur qui correspond à la même situation que l’implantation d’une culture intercalaire dans une parcelle de maïs sur maïs. Pour cette situation, la Pac 2023 prévoit la demande individuelle de dérogation pour cas de force majeur.

 

Un numéro unique : 03 22 53 30 31

La cellule a convenu de se réunir régulièrement dorénavant pour échanger sur l’évolution de la situation. En attendant, elle a convenu de centraliser les différentes demandes sur le numéro de téléphone unique de la FDSEA, qui apportera les réponses ou les mises en relation. Par ailleurs, elle lance un appel pour une bourse au fourrage : si vous avez des volumes de paille/fourrage/aliment grossier disponibles ou si vous avez des besoins, n’hésitez pas !

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