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Interview de Laurent Somon, président du Département : «L’agriculture est une priorité pour nous»

Le point sur la politique du Département avec son président, Laurent Somon.

© F. G.


Quel est le budget du Département pour l’agriculture ?

Nous consacrons un budget de 2,3 millions par an. C’est un des rares budgets en hausse de notre collectivité. Et pour cause. L’agriculture est une priorité pour nous. Avec les dernières années difficiles traversées par la filière laitière et les productions végétales, il était important d’apporter notre soutien. De plus, l’agriculture est indispensable à notre territoire. Elle participe à la lutte contre l’érosion des sols, le ruissellement et est moteur dans l’entretien des paysages.

Quelles sont les principales politiques du Département ?
Hormis l’appel à projets «Som’Innov’Agri» dans le cadre de notre politique pour développer l’innovation dans ce secteur, nous n’avons pas entrepris de nouvelles actions. Nous poursuivons notre engagement à la charte Elevage, ainsi qu’au Plan de modernisation des exploitations avec l’Etat et la Région, ou encore à la Ferme 3.0. Nous apportons aussi notre aide aux filières au travers des industries agro-alimentaires. Nous agissons aussi à l’échelle des circuits de proximité, en nous appuyant sur la plate-forme Somme produits locaux pour fournir les établissements scolaires, mais aussi les maisons de retraite.

Vous évoquiez tantôt l’aide à la transformation. Où en est le dossier de l’abattoir de Montdidier ?
Nous en sommes à la phase de diagnostic. Mais aucun engagement n’a été pris tant sur l’apport des matières premières que sur le financement. On veut bien apporter une aide financière mais à condition que la filière se responsabilise. Dans tous les cas, l’idée est de repartir sur une construction neuve, mais pas forcément sur le même terrain. Quant à son dimensionnement, il sera fonction du tonnage apporté, mais avec la possibilité d’une extension en cas de besoin. Le lieu n’a pas encore été défini. Ce qui semble, en revanche, se dessiner, c’est que ce sera un abattoir multi-espèces. Après, fera-t-on aussi de la découpe et de la transformation ? La question n’est pas tranchée.

Vous avez évoqué la nécessité pour l’agriculture de changer de structures.
Je n’ai pas de solutions miracles, mais il est impératif que le monde agricole s’organise pour que tous puissent assumer plusieurs productions et faire leur travail. Les agriculteurs sont vraiment seuls sur leurs exploitations. Il faut y remédier. Cela ne passe pas forcément par la création de structures juridiques. La mise à disposition de services est une bonne piste, à mon avis.

Le modèle de l’exploitation familiale est-il dépassé ?
Non, je ne pense pas, pas plus qu’il est opposable aux exploitations de grande taille qui se développent. Mais il doit, je pense, trouver sa pertinence en termes de débouchés. Les circuits courts, la vente directe ou encore l’agriculture biologique sont des débouchés qui peuvent être intéressants pour ce modèle. Il y a des spécialisations à trouver et explorer.

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