Aller au contenu principal

La Cobevial mise sur les filières de qualité

Face à une conjoncture difficile, la coopérative diversifie ses débouchés et met en place des outils pour sécuriser le revenu de ses adhérents.

Hervé Drouvin, président de Cobevial : «Notre coopérative se donne les moyens de renforcer sa visibilité et d'innover».
Hervé Drouvin, président de Cobevial : «Notre coopérative se donne les moyens de renforcer sa visibilité et d'innover».
© AAP

«Vu l’état critique des trésoreries de nos éleveurs, notre responsabilité en tant que coopérative nous impose d’innover et d’améliorer notre visibilité sur les marchés, tout en assurant un revenu à nos adhérents», a déclaré Hervé Drouvin, président de Cobevial, lors de son assemblée générale le 24 juin dernier, à Amiens. Appuyé par Eric Bettens, son directeur, il a dressé le bilan de l'année 2014. Avec 542 éleveurs adhérents, la coopérative a vu son capital social atteindre le montant record de 1 130 560 euros. Côté activité, les marchés porcins et bovins français n’étant pas au beau fixe, la Cobevial a misé sur la diversification dans des filières de qualité et sur l’accompagnement financier de ses adhérents.

Conjonctures difficiles
Côté bovins, l’Union européenne n'a pas profité de la hausse des prix mondiaux. Pour conforter son activité, la Cobevial a renforcé son programme d’aide à l’installation. Plus de 4,3 millions d'euros ont été mobilisés en 2014 pour financer les achats de cheptels, soit presque 1,2 millions de plus qu’en 2013.
Côté porcins, alors que le marché a également été très porteur sur le plan mondial, les éleveurs européens ont souffert de l’embargo russe, la Russie représentant à elle seule un quart de la production exportée par l’Union européenne en 2013. Résultat : en 2014, le prix moyen du porc a chuté à 1,327euro/kg, soit une baisse de 13,24 centimes/kg par rapport à 2013. Pour ne rien arranger, la peste porcine apparue en Lituanie a eu de lourdes conséquences dès janvier 2014. A l’échelle de la coopérative, cela s'est traduit par un recul de 2,1% des volumes.
De leur côté, les coproduits pour porcs et bovins offrent de réelles perspectives d’évolution, avec une augmentation de 1,8% sur le volume entre 2013 et 2014.

60% des porcs en filières qualité
«La Cobevial va continuer de s’adapter au marché en développant ses filières qualité, qui sont synonymes de plus-values». C’est ce qu’a proposé Hervé Drouvin pour relancer les productions animales. Si les filières qualité représentent une part minoritaire de l’activité bovine de la coopérative - près de 10% - certaines d’entre elles se sont largement développées en 2014. Parmi les principales, la filière Jeunes Bovins Mac Key, dont le client final est Mac Donald’s, s’est nettement développée pour représenter plus de 1 200 jeunes bovins laitiers en 2015 contre quelque 170 en 2013. De même, la filière Bleu-Blanc-Cœur qui cible des Blondes d’Aquitaine pour les magasins Match, a concerné 153 animaux en 2014, contre 127 en 2013.
L'importance des filières qualité est bien plus marquée en production porcine, puisqu'elles représentent 60% des débouchés de la coopérative.

Partage des risques
Pour appuyer les éleveurs qui souhaitent créer ou agrandir leur atelier bovin ou porcin, la Cobevial met à disposition de ses adhérents une caisse de sécurisation du revenu. Cet outil a permis de créer près de 3 000 places d’engraissement bovin depuis 2007 et de soutenir 16 ateliers bovins.
Concernant la caisse porcine, deux nouveaux éleveurs ont été accompagnés en 2014. Pas moins de 28 814 euros ont finalement été versés aux éleveurs porcins au travers de cet outil.
Un autre mécanisme devrait être mis en place cette année avec toujours pour objectif de sécuriser le revenu des producteurs : le contrat à risques partagés. Ce contrat, qui ne concerne que la production bovine et qui permet de répartir le risque entre le producteur, la Cobevial et Bigard.
«Notre coopérative se donne comme objectif d’apporter la meilleure rémunération possible à ses adhérents, cela se traduit par des compléments de prix et des dividendes», a affirmé Hervé Drouvin.
Avec un chiffre d’affaires avoisinant les 77,3 millions d'euros (contre 82 millions en 2013), la coopérative a dégagé un excédent comptable de près de 2,7 millions d’euros. 192 195 euros au total seront versés cette année aux adhérents sous forme de dividendes, ainsi que des compléments de prix à hauteur de 1 euro par porc charcutier, 20 euros par jeune bovin, 10 euros par vache, génisse ou bœuf, et 10 euros par broutard acheté ou vendu.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

mobilisation Arras déplacement Emmanuel Macron
Un déplacement d’Emmanuel Macron perturbé par des tracteurs, le préfet s'en va

Le préfet du Pas-de-Calais, Laurent Touvet, n’est plus en poste. Son départ a été acté ce mercredi 26 novembre 2025 lors du…

Les premiers contrats 2026-2027 tombent… et s’effondrent

Les premiers contrats de pommes de terre 2026-2027 tombent... Et ils ne sont pas de bon augure. Agristo a ouvert la marche…

Avenir conseil élevage anime plusieurs groupes d’éleveurs, équipés de robot ou non, qui visent des performances élevées tout en maîtrisant les coûts de production.
Repenser la routine avec la traite robotisée

Dans les élevages laitiers, la robotisation de la traite est souvent perçue comme un gain de temps et de confort. Savoir s’…

Contrôle de chasseurs lors d'une battue aux grands gibiers dans le département de l'Eure-et-Loir par l'OFB.
L’OFB va concentrer ses contrôles sur la chasse pendant 15 jours

L’Office français de la biodiversité (OFB) annonce une opération nationale de contrôles renforcés du 29 novembre au 14…

Ynsect insectes Poulainville
Liquidation d’Ÿnsect : la fin d’une promesse industrielle

Le tribunal de commerce d’Évry a prononcé, lundi 1er décembre, la liquidation judiciaire d’Ÿnsect. Une fin abrupte pour une…

En lien avec le Copa-Cogeca, la FNSEA et les JA organisent une manifestation à Bruxelles jeudi 18 décembre.  Des agriculteurs de la Somme s’y rendront. Ils dénoncent principalement l’accord du traité UE-Mercosur,  le contenu de la future Pac, et la taxe engrais. Explications et témoignages.
Le 18 décembre à Bruxelles : pourquoi ? comment ?

En lien avec le Copa-Cogeca, la FNSEA et JA organisent une manifestation à Bruxelles le 18 décembre prochain. Pourquoi cette…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde