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La Commission va interdire les néonicotinoïdes pour deux ans

A partir du 1er décembre 2013, clothianidine, thiamethoxame et imidaclopride ne pourront plus être utilisés.

Les agriculteurs pourront une dernière fois cultiver du colza,
semé à l’automne, traité avec des néonicotinoïdes.
Les agriculteurs pourront une dernière fois cultiver du colza,
semé à l’automne, traité avec des néonicotinoïdes.
© JC Gutner

Quinze pays dont la France, l'Allemagne, l'Espagne, la Pologne et les Pays-Bas se sont prononcé en faveur de l’interdiction des néonicotinoïdes pendant deux ans afin de mieux évaluer leur impact sur la santé des abeilles.
Mais, lors du vote du comité d’appel le 29 avril à Bruxelles, la majorité qualifiée n’a pas pu être atteinte, huit pays ayant voté contre, notamment le Royaume-Uni, l'Italie, la Hongrie et la Roumanie. La décision revient donc à la Commission européenne qui va donc interdire pour deux ans l’usage des trois principaux insecticides néonicotinoïdes (clothianidine, thiamethoxame et imidaclopride) en enrobage de semences, en traitement de sol et en pulvérisation sur les cultures attractives pour les abeilles.
Bruxelles se fonde sur un avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) publié en janvier dernier et qui met principalement en cause les semences enrobées. Sur les traitements par pulvérisation, les données manquent..
La liste des cultures sur lesquelles l’usage des néonicotinoïdes va être interdit comprend de nombreux fruits et légumes ainsi que la plupart des grandes cultures à l’exception des céréales d’hiver (blé, orge) et de la betterave sucrière.
Le traitement des cultures attirant les abeilles sera exceptionnellement possible pour les cultures sous serre et les cultures de plein champ après la floraison. Le texte ne sera mis en application qu’à partir du 1er décembre. De nombreux agriculteurs et distributeurs ayant déjà acheté leurs semences, Bruxelles ne souhaite pas avoir à les dédommager.
En France, les réactions se sont multipliées après l’annonce de ce moratoire. Saluée par les uns, les associations écologistes, bien entendu, l'Union de l'apiculture française, le ministère de l’Agriculture, cette décision est en revanche fustigée par les acteurs économiques et plusieurs syndicats.

Une solution de lutte en moins
Pour Orama (grandes cultures), la suspension des néonicotinoïdes signifie que «des moyens de protection efficaces seraient à nouveau écartés sans démonstration probante de la boîte à outils des producteurs qui subiraient ainsi une moindre productivité de leurs cultures». La Fnsea dénonce une décision qui «va à l’encontre des intérêts croisés agriculteurs/apiculteurs».
Elle plaide pour «Le développement de programmes de recherche et d’innovation dans les domaines de la génétique, de la protection des cultures et de la santé des abeilles doit être la priorité».
Cette proposition «est basée sur une interprétation politique du principe de précaution», a déploré Jean-Charles Bocquet, directeur général de l’union des industriels de la protection des plantes (Uipp). De son côté, l’agrochimiste Syngenta a estimé que la proposition de la Commission «manque de rigueur scientifique et ignore les nombreuses données venant du terrain qui démontrent que ces insecticides ne nuisent pas à la santé des abeilles. (…) La Commission devrait saisir l’occasion pour s’attaquer aux causes réelles du dépérissement des abeilles : virus, maladie, perte d’habitat et nutrition».

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