Aller au contenu principal

La compatibilité Isobus de plus en plus incontournable

La technologie Isobus s’impose à tous les constructeurs, malgré les réticences sur cette norme désormais bien encadrée.

La technologie Isobus permet de piloter des outils compatibles de différentes marques à partir d’un seul et même terminal dans le tracteur.
La technologie Isobus permet de piloter des outils compatibles de différentes marques à partir d’un seul et même terminal dans le tracteur.
© sulky

Treize ans après sa création, la norme Isobus est une réalité pour un certain nombre de constructeurs, mais elle ne fait toujours pas l’unanimité. Même si elles progressent, les ventes d’appareils compatibles Isobus restent encore limitées sur le marché français. Côté tractoristes, s’ils sont de plus en plus à équiper les tracteurs de terminaux Isobus, rares sont les utilisateurs à valoriser cette technologie. Plusieurs raisons expliquent ce manque d’engouement, à commencer par la frilosité des constructeurs français. Historiquement, ce sont les constructeurs allemands et Kverneland qui en sont les principaux promoteurs. Depuis 2008, la création de l’association AEF(1) a permis de fédérer les tractoristes et de donner une nouvelle envergure à l’Isobus. Pour les constructeurs d’outre-Rhin, notamment, l’évolution vers cette norme ne fait plus débat.
Face à ce mouvement, les cons­truc­teurs français se devaient de réagir. C’est chose faite depuis 2012 grâce à l’adhésion d’Axema à l’AEF. Certains n’ont toutefois pas attendu ce mouvement collectif pour se lancer. Plusieurs constructeurs français proposent désormais une compatibilité Isobus de leurs outils. Cette lente évolution s’explique principalement par les incertitudes qui ont accompagné le développement de la norme Isobus et plus spécialement les niveaux de compatibilité dans l’affichage et les fonctionnalités proposées.

Un site pour vérifier la compatibilité
Jusqu’en 2012, les tests de compatibilité entre terminaux et outils Isobus étaient réalisés par l’organisme allemand DLG. Mais seule la fonctionnalité Terminal universel était testée. Dorénavant, l’AEF organise des tests beaucoup plus complets avec quatre organismes agréés (Allemagne, Italie, Etats-Unis et tout récemment la France) validant pour chaque terminal et outil testés, les différentes fonctionnalités qui ont été progressivement intégrées à la norme Isobus.
L’association propose un site internet (www.aef-Isobus-database.org) qui était accessible jusqu’à présent uniquement aux constructeurs, répertoriant l’ensemble des matériels testés et leurs différents niveaux de compatibilité. Il sera prochainement ouvert aux concessionnaires et agriculteurs, qui pourront vérifier les compatibilités d’un matériel lors de son achat ou de sa vente. Ces tests sont une réelle avancée, à condition que les constructeurs les réalisent. Le tarif d’entrée dans l’AEF et le coût de chaque test semblent en effet être dissuasifs pour certains constructeurs qui auront du mal à rentabiliser l’investissement dans un premier temps. Se pose également la question de la mise à jour des informations de compatibilité. En effet, à chaque nouvelle version de logiciel, l’appareil doit subir un nouveau test pour figurer dans la base.
Un autre facteur devrait favoriser le développement de l’Isobus : les dispositifs de coupure de tronçons qui équipent de plus en plus de terminaux dans les tracteurs et de consoles de guidage compatibles Isobus. Les agriculteurs équipés de ces terminaux vont souhaiter valoriser leur système de coupure avec l’épandeur d’engrais, le pulvérisateur et le semoir, favorisant l’achat d’appareils Isobus sans boîtier.

(1) L’AEF (Agricultural industry electronics foundation) coordonne le développement et la promotion de l’Isobus.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Les yaourts du T’chiot Berton dégustés à pleines cuillerées

À Bougainville, Gwendoline Guillerm et Jérémy Le Bot ont développé une toute récente activité de transformation à la ferme,…

Au 20 avril, les blés sont généralement au stade 2 nœuds, soit environ 2-3 jours de retard par rapport à la médiane des dix dernières années.
Optimiser la fertilisation azotée malgré un printemps contrasté

Le développement du blé tendre d'hiver est légèrement en retard en raison des conditions climatiques fraîches et sèches. L'…

Les surfaces d'endives françaises (encore) en baisse

La production française d'endives est à nouveau en baisse, de 5 % en 2024. 

Lact'Union coopérative laitière journée mondiale du lait Abbeville
En juin, entre Ponthieu et Vimeu, ateliers et visites autour du lait

Dans le cadre de la 23ème Journée mondiale du lait, la coopérative laitière Lact'Union ouvre les portes de sa laiterie…

colza Cérèsia Aisne trituration Hauts-de-France
Cérèsia va monter une unité de trituration dans les Hauts-de-France

Dans un contexte de forte pression sur les ressources agricoles et d’attente accrue autour des transitions environnementales,…

Si le risque maladies est actuellement faible, il faudra évidemment rester vigilant en fonction des conditions météo du reste  de la montaison.
C’est quoi cette «épidémie» de taches physiologiques sur les céréales ?

Depuis début avril, on voit apparaître de nombreuses taches sur les F2/F3 du moment des blés, soit sur toutes les feuilles,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde