Budget participatif
La conserverie mobile, un projet local à soutenir parmi d’autres
Quarante-neuf projets ont été retenus dans la troisième édition du Budget participatif du Conseil départemental de la Somme. Jusqu’au 18 mai, il est possible de voter pour trois projets qui se partageront une aide de 800 000 €. À Amiens, Louise Boyard, présidente de l’association Robin.e.s des Bennes, souhaite aménager un camion pour le transformer en conserverie mobile.
Quarante-neuf projets ont été retenus dans la troisième édition du Budget participatif du Conseil départemental de la Somme. Jusqu’au 18 mai, il est possible de voter pour trois projets qui se partageront une aide de 800 000 €. À Amiens, Louise Boyard, présidente de l’association Robin.e.s des Bennes, souhaite aménager un camion pour le transformer en conserverie mobile.

Le Conseil départemental de la Somme a relancé son Budget participatif 2024-2025, doté d’une enveloppe de 800 000 €, sur le thème de la transition écologique. Les citoyens ont jusqu'au 18 mai pour voter pour leurs projets préférés. Plus d’une centaine de projets ont été déposés par les Samariens. Puis, quarante-neuf d’entre eux ont été sélectionnés, dont celui de Louise Boyard, présidente de l’association Robin.e.s des Bennes, située à Amiens.
Depuis six ans, cette dernière lutte contre les différents gaspillages : alimentaire, vestimentaire, végétale et la précarité. «On organise régulièrement des glanages dans les champs avec des partenaires comme Solaal.» Robin.e.s des Bennes travaille également avec des agriculteurs samariens, des maraîchers ou des petits commerçants et des grandes surfaces.
Une conserverie mobile
Grâce à ces opérations, une idée est née : aménager un camion pour le transformer en conserverie mobile. En octobre 2024, 40 000 kg de légumes (haricots, pommes de terre, potirons, poireaux) ont été récupérés. «Notre objectif serait de pouvoir glaner les légumes le matin et les transformer directement sur place», ajoute Louise Boyard. Son envie est de pouvoir apprendre de nouvelles techniques de transformation pour offrir des produits de qualité aux trois-mille adhérents. Mais pour cela, il va falloir s’adapter économiquement mais aussi sur la logistique. «Ce que l’on veut, c’est diversifier notre activité», affirme Louise. Toute l’année, l’association organise des ventes de vêtements solidaires ou des discos soupes. «On aimerait pouvoir travailler avec les écoles dans la réalisation de confitures, par exemple, et réaliser des ateliers de transformation parents/enfants.»
50 000 €
La sensibilisation des plus jeunes aux bonnes pratiques alimentaires est un sujet important pour la jeune femme. C’est notamment le thème de la transition écologique qui a poussé l’association à présenter son dossier : «Le développement durable est un sujet important.» Un thème que Louise Boyard souhaite accessible à tous. C’est notamment le point fort, selon elle, de son association : «Elle est 100 % gratuite, accessible à tous et sans condition de revenus.»
Pour bien démarrer le projet, une enveloppe de 50 000 € serait nécessaire. L’association fonctionne sur un modèle économique hybride avec 35 % de financeurs publiques et 65 % de financeurs privés (mécènes, dons, prestations). «On a encore beaucoup de choses à voir pour perfectionner ce projet et on espère avoir la chance de le mettre en place.» Même si une antenne de l’association s’est ouverte à Saint-Quentin (02), l’objectif de la conserverie serait de se déplacer uniquement dans la Somme.