Santé animale
La DNC un peu trop vite enterrée
Après quinze jours de répit, la maladie bovine refait surface avec un second foyer découvert dans l’Ain le samedi 6 septembre.
Après quinze jours de répit, la maladie bovine refait surface avec un second foyer découvert dans l’Ain le samedi 6 septembre.

Un nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) a été détecté samedi 6 septembre dans l’Ain, sur un lot de cinq bovins non vaccinés. C’est le deuxième cas confirmé dans ce département depuis le début de la crise. L’ensemble des animaux concernés a été abattu dans la journée. Mais ce nouvel épisode confirme que le virus circule encore, même si la couverture vaccinale est aujourd’hui supérieure à 90 % en France. La stratégie engagée a permis de ralentir nettement la progression de la maladie, sans toutefois parvenir à son éradication.
Des mesures de lutte maintenues et renforcées
Le ministère de l’Agriculture rappelle la nécessité de poursuivre les actions mises en place depuis le début de la crise : surveillance accrue de l’état de santé des troupeaux ; abattage total en cas de foyer ; vaccination obligatoire et gratuite des bovins dans les zones réglementées ; respect strict des mesures de biosécurité et restrictions de mouvements. La zone réglementée dans l’Ain sera par ailleurs élargie vers le nord.
Soutien aux éleveurs impactés
Ces contraintes sanitaires entraînent des difficultés pratiques, notamment pour le retour d’estive. Une instruction ministérielle publiée le 4 septembre encadre des dérogations limitées, permettant certains mouvements sous conditions strictes, uniquement à l’intérieur de la zone réglementée. Les organisations professionnelles et groupements de défense sanitaire se mobilisent pour accompagner les éleveurs.
La ministre appelle à la vigilance
Dans un communiqué du 6 septembre, la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, a tenu à rappeler l’importance de l’engagement collectif : « Ce nouveau foyer confirmé après 15 jours de paix sanitaire rappelle à la fois que notre stratégie de lutte fonctionne et que la bataille n’est pas terminée. La vigilance et la lutte restent de mise. Il importe de poursuivre les efforts colossaux conduits en continu depuis le début de cette crise sanitaire majeure. Je sais compter, pour cela, sur la mobilisation, l’engagement et la responsabilité de l’ensemble des parties prenantes de la filière bovine et de la profession vétérinaire, aux côtés des services de l’État ».