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Au cinéma
La ferme des Bertrand : 50 ans d’histoire dans la vie d’une ferme

Après Trois frères pour une vie, un documentaire sorti en 1997, le réalisateur haut-savoyard Gilles Perret revient vingt-cinq ans plus tard avec La Ferme des Bertrand qui sort en salle le 31 janvier et raconte cinquante ans de la vie de la ferme.

On est en 1972. Joseph, Jean et André, trois frères célibataires, exploitent une ferme laitière d’une centaine de bêtes au hameau de Quincy sur la commune de Mieussy dans la vallée du Giffre en Haute-Savoie. Ils sont filmés pour la première fois par Jacques Trillat, journaliste et réalisateur de documentaires, pour Télé promotion rurale. À l’époque, Gilles Perret, voisin très proche de la ferme, n’a que quatre ans. «J’en ai encore le souvenir, parce que la télé qui débarquait dans notre hameau complètement perdu, ça avait été un sacré événement !», raconte-t-il.

Gilles Perret, qui vit toujours à Quincy, connaît les trois frères, que l’on surnomme «les tontons», et la famille Bertrand depuis toujours. «Leur maison est à moins de 100 mètres de chez moi. Tout gamin, je m’amusais dans la ferme, j’étais avec eux sur les tracteurs, Je les connais très bien», indique-t-il. Une proximité et une complicité qui se retrouvent d’ailleurs dans le film. En 1997, Gilles Perret a 28 ans. Il décide de revenir, 25 ans plus tard, filmer la vie des trois frères, alors qu’ils s’apprêtent à transmettre leur ferme à leur neveu Patrick et sa femme Hélène. «Je voulais filmer les gens autrement que ce qui se faisait et ce que je faisais pour les actualités et les magazines, en prenant le temps, en étant vrai. Je voulais filmer les Bertrand parce que je les trouvais formidables», explique-t-il. Pendant un an, au fil des saisons et des événements, Gilles Perret, caméra à l’épaule, capte la vie de la famille Bertrand, et cela a donné le film Les trois frères pour une vie. À l’époque, le film a été primé dans des festivals de films de montagne, il a été diffusé dans la région, «où il a marqué les gens», souligne Gilles Perret. «Mais c’est tout !», regrette le réalisateur qui estime que son film Les Trois frères pour une vie méritait une plus large diffusion.

Une histoire au fil du temps

Le temps passe et nous sommes en 2023. Alors qu’Hélène, qui exploite désormais la ferme avec son fils Marc et son gendre Alex, s’apprête à son tour à prendre sa retraite, et que les associés vont investir dans un robot de traite pour la remplacer, Gilles Perret se dit que c’est le moment de revenir filmer sur la ferme des Bertrand. «C’était le moment de les filmer, avec l’idée d’utiliser les deux anciens films», explique-t-il. S’inspirant de Jacques Trillat, et comme en 1997, Gilles Perret, même si on ne le voit pas à l’écran, est proactif dans le film, en posant des questions, et en donnant du temps aux protagonistes pour répondre. «Je les ai filmés comme en 1997, c’est-à-dire de temps en temps, mais avec plus de facilité. Je les connais depuis qu’ils sont nés. C’est plus facile pour moi d’aborder les questions intimes avec eux qu’avec les oncles, d’autant qu’en 1997, je n’avais que 28 ans», précise-t-il.

Le nouveau film de Gilles Perret, La ferme des Bertrand, sortira officiellement le 31 janvier 2024 en salle. D’ici là, Gilles Perret projette son film en avant-première dans de nombreuses communes savoyardes et des festivals. Il retrace cinquante ans de la vie des Bertrand, en proposant des feed-back d’une période à une autre. «Pour basculer d’une période à une autre, nous avons cherché le meilleur moment, une saison, une réflexion, un geste, pour que ce soit le plus fluide possible. Pour ce travail, nous n’étions pas trop de trois, Marion Richoux, Stéphane Perriot au montage et moi», précise Gilles Perret.

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