Aller au contenu principal

La feuille de route de Didier Guillaume

Lors de ses vœux à la presse, le 31 janvier, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’alimentation, a présenté les quatre transitions, (économique, sociale, agro-écologique et sanitaire), qui seront le fil rouge de son mandat.

© Gutner/SIPA



Le 31 janvier, le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation a adressé ses vœux à la presse, «les troisièmes vœux en trois jours», a-t-il plaisanté. A cette occasion, il a précisé sa vision de son mandat, qu’il veut dans la continuité de celui de Stéphane Travert, en suivant la vision présidentielle. «J’apporte tout de même mon histoire. Je veux être le ministre des agricultrices et des agriculteurs», précise-t-il.
Pour ce faire, il souhaite s’ériger en bouclier contre l’agribashing pour réconcilier urbains et ruraux. Il espère que le Salon de l’agriculture sera une opportunité pour présenter l’excellence agricole française aux citoyens. «Pour éloigner les critiques qui blessent les agriculteurs, nous devons montrer à la société que nous avons une agriculture résiliente, avec un système qui est un des plus sains et des plus sûrs au monde», explique Didier Guillaume.
Il a précisé que les quatre transitions que doit effectuer l’agriculture seront le fil rouge de son mandat. La première est économique, afin de redonner du revenu aux agriculteurs, en «préservant l’esprit des EGA». Sur ce sujet, à la veille de la mise en application de l’ordonnance relative au relèvement du seuil de revente à perte (SRP), il a dénoncé les polémiques, en soulignant que l’objectif de cette ordonnance n’est pas d’augmenter les prix en magasin, mais bien d’assurer une rémunération juste aux agriculteurs. «Les consommateurs, qui ont un panier équilibré, ne constateront pas de baisse de leur pouvoir d’achat», précise Didier Guillaume.

Des négociations sous surveillance
Il s’est enfin félicité de voir que les négociations commerciales annuelles en cours se passent le mieux possible. La semaine du 4 février, avec Bruno le Maire, il devait réunir le comité de suivi des relations commerciales afin de faire un point d’étape. Pour les négociations difficiles, il va saisir le médiateur des relations commerciales, et il demandera aussi à la DGCCRF d’effectuer des contrôles sur le terrain, afin de sanctionner les pratiques frauduleuses, notamment en ce qui concerne les ordonnances relatives à la loi EGA.
La deuxième transition qu’il souhaite est sociale, afin que les agriculteurs soient «traités comme le reste de la population», notamment les femmes et les retraités. La troisième est la transition agro-écologique, afin de répondre aux demandes sociétales irréversibles, en faisant muter les pratiques agricoles. Pour ce faire, sa priorité est la formation. Il appelle tout de même à ne pas opposer les modèles agricoles. «Nous avons besoin du bio, du local, mais aussi de l’agriculture productive qui s’exporte», dit-il.
La quatrième transition est sanitaire. Il a d’ailleurs évoqué la situation relative à la peste porcine africaine. Il a souligné qu’il ferait tout pour que cette maladie n’arrive pas en France, car elle créerait une grave crise sanitaire. «Quand je quitterai mon poste, je veux que l’on dise, il a tout essayé pour mettre en œuvre ces quatre transitions», raconte le ministre.
Didier Guillaume a conclu ses vœux en mentionnant les sujets européens. Il a ainsi redit qu’il souhaitait une Pac avec un budget maintenu, dans laquelle l’agro-écologie est inscrite, mais surtout simplifiée. «Là, on n’y comprend rien !», explique le ministre. Concernant le Brexit, il a répété que la pêche ne serait pas la variable d’ajustement. Il précise également que, 80 % des produits venant de Grande-Bretagne à destination de l’Europe et passant par la France, son ministère recrutait actuellement des agents, des vétérinaires… pour assurer le surplus de travail qu’entraînera le Brexit.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Les yaourts du T’chiot Berton dégustés à pleines cuillerées

À Bougainville, Gwendoline Guillerm et Jérémy Le Bot ont développé une toute récente activité de transformation à la ferme,…

Au 20 avril, les blés sont généralement au stade 2 nœuds, soit environ 2-3 jours de retard par rapport à la médiane des dix dernières années.
Optimiser la fertilisation azotée malgré un printemps contrasté

Le développement du blé tendre d'hiver est légèrement en retard en raison des conditions climatiques fraîches et sèches. L'…

Les surfaces d'endives françaises (encore) en baisse

La production française d'endives est à nouveau en baisse, de 5 % en 2024. 

Lact'Union coopérative laitière journée mondiale du lait Abbeville
En juin, entre Ponthieu et Vimeu, ateliers et visites autour du lait

Dans le cadre de la 23ème Journée mondiale du lait, la coopérative laitière Lact'Union ouvre les portes de sa laiterie…

colza Cérèsia Aisne trituration Hauts-de-France
Cérèsia va monter une unité de trituration dans les Hauts-de-France

Dans un contexte de forte pression sur les ressources agricoles et d’attente accrue autour des transitions environnementales,…

Si le risque maladies est actuellement faible, il faudra évidemment rester vigilant en fonction des conditions météo du reste  de la montaison.
C’est quoi cette «épidémie» de taches physiologiques sur les céréales ?

Depuis début avril, on voit apparaître de nombreuses taches sur les F2/F3 du moment des blés, soit sur toutes les feuilles,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde