Syndicalisme

La FNSEA et JA s’invitent au domicile touquettois de la famille Macron

Plusieurs dizaines d’agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs ont manifesté avec tracteurs et remorques le 19 décembre devant la résidence du couple Macron au Touquet (Pas-de-Calais). 

Conformément au mot d’ordre lancé la veille par les dirigeants de la FNSEA, ces agriculteurs restent mobilisés et ils ont accentué la pression sur le chef de l’État qui est parvenu à gagner un mois de délai supplémentaire pour la signature du Mercosur. Mais « le ras-le-bol est général », a confié à nos confrères de l’AFP l’un des meneurs de cette action syndicale. Les manifestants ont également exprimé leur méfiance vis-à-vis du chef de l’État qui a « trop tergiversé » pour exprimer une position claire sur le Mercosur. Ils ont déversé quelques tonnes de chou, des pneus et d’autres déchets agricoles devant le domicile du couple présidentiel.

Maire de la ville du Touquet, Daniel Fasquelle leur a également apporté son soutien. Sur sa page Facebook, l’élu LR indique : « Leur inquiétude face au projet d’accord avec le Mercosur est légitime, car derrière cet accord se profile une concurrence qui ne respecte ni les mêmes règles sanitaires, ni les mêmes exigences environnementales, ni les mêmes coûts de production. » S’agissant des échanges qu’il a eu avec les agriculteurs, il rapporte :  « Ils (les agriculteurs, ndlr) m’ont fait part de leur crainte que ce que le Président de la République a obtenu à ce stade ne soit qu’un simple sursis. Les agriculteurs attendent des garanties concrètes et durables. Le message exprimé aujourd’hui par leur mobilisation doit être entendu ! », a-t-il conclu. 

Dans la soirée, on apprenait que suite à leur mobilisation devant la résidence du Président de la République, une délégation de la FDSEA Nord-Pas de Calais et des JA a été reçue par la sous-préfète de Montreuil. « Un temps d’échange important pour rappeler les enjeux des dossiers européens et mettre en lumière les problématiques locales qui impactent directement nos exploitations », ont souligné les participants.