Aller au contenu principal

La gestion de l’eau au menu de la session de la CA80

Lors de la session du 16 juin, les élus de la Chambre d’agriculture de la Somme avaient à donner leur avis sur le projet de Sdage 2022-2027 (Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux) des agences de l’eau du territoire. 

Le nouveau Sdage définira, pour les six ans à venir (2022-2027), les actions «pour une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau». Les agriculteurs sont directement concernés. 
Le nouveau Sdage définira, pour les six ans à venir (2022-2027), les actions «pour une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau». Les agriculteurs sont directement concernés.
© Pixabay

Le Sdage, ou Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux ? Un terme bien rébarbatif, mais pourtant impactant dans le quotidien de tout citoyen, et davantage des agriculteurs pour qui la ressource en eau est primordiale. Un nouveau Sdage est en cours d’établissement pour les bassins Artois-Picardie (95 % de la surface du département) et Seine-Normandie. Il définira, pour les six ans à venir (2022-2027), les actions «pour une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau». Les projets sont soumis à consultation, et la Chambre d’agriculture de la Somme, réunie en Session ce 16 juin, a rendu son avis. 

Parmi les grandes lignes, le bassin Artois-Picardie entend «atteindre les 50 % de toutes les eaux en bon état», c’est-à-dire «atteindre une eau équilibrée à la fois disponible en bonne quantité pour tous les usages, sans produits toxiques et qui permet une vie animale et végétale riche, là où il n’en affiche que 22 % aujourd’hui». Cinq enjeux majeurs sont ainsi définis : préserver et restaurer les fonctionnalités écologiques des milieux aquatiques et des zones humides, garantir l’approvisionnement en eau potable, réduire les inondations, protéger le milieu marin, et mettre en œuvre des politiques publiques cohérentes.

Les élus de la chambre «partagent l’enjeu crucial de préservation des biens communs que sont l’eau et les milieux aquatiques et tiennent à contribuer à l’équilibre à établir entre cette nécessité et celle de nourrir la population, produire des matières premières renouvelables issues de l’activité agricole». À une condition tout de même : «préserver les dimensions économique et sociale des professionnels agricoles.» Plusieurs désaccords sont formulés. 

 

La compensation de surface dénoncée

Concernant l’enjeu A (préserver et restaurer la fonctionnalité des milieux aquatiques et des zones humides), les élus regrettent le caractère «prescriptif» des dispositions d’identification et des préservation des zones humides, des fossés, des prairies, de l’espace de bon fonctionnement des cours d’eau ou encore des aires d’alimentation des captages prioritaires. Surtout, ils dénoncent l’obligation de compensation surfacique dans les «rares cas» où le retournement des prairies «déjà très encadré par la réglementation» pourrait être autorisé par dérogation. Quatre demandes sont formulées : renvoyer à la rédaction du programme d’actions nitrates et à la Pac concernant les règles de préservation des surfaces en herbe ; privilégier la compensation fonctionnelle plutôt que la compensation surfacique ; réviser la liste des captages prioritaires pour cibler les efforts sur les aires d’alimentation des captages irremplaçables ; et, enfin, veiller à la continuité latérale pour que la restauration écologique n’entraîne pas d’impact négatif sur les zones humides à proximité des cours d’eau. 

 

Favoriser l’infiltration dans les parcelles

Concernant l’enjeu B (garantir une eau potable en qualité et en quantité), les élus dénoncent cette fois la référence aux Zones soumises à contraintes environnementales (ZSCE) en tant qu’outil unique pour la protection des captages prioritaires. «Ces mesures ne concernent que l’activité agricole alors que les mesures à mettre en place sont multi-pressions», scandent-ils. Deux demandes sont formulées : qu’autant d’importance soit accordé à l’effort nécessaire en matière d’infiltration des eaux pluviales issues des zones imperméabilisées qu’à l’incitation aux économies d’eau ; et qu’une gestion qualitative permette de servir tous les besoins (eau potable, besoins agricoles et industriels…). La Chambre s’engage, elle, à accompagner les pratiques culturales et la mise en place d’aménagements paysagers qui favoriseront l’infiltration dans les parcelles agricoles. 

Chaque citoyen a jusqu’au 1er septembre pour donner son avis via la consultation publique : www.agissonspourleau.fr

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde