Formation
La MFR de Flixecourt continue de cultiver les réussites
L'équipe de la MFR de Flixecourt est en pleine préparation de la rentrée 2025. Elle ouvrira notamment le BTSA ACS’Agri fraîchement rénové, avec cette volonté intacte de cultiver les réussites des jeunes.
L'équipe de la MFR de Flixecourt est en pleine préparation de la rentrée 2025. Elle ouvrira notamment le BTSA ACS’Agri fraîchement rénové, avec cette volonté intacte de cultiver les réussites des jeunes.

«Il y a encore de belles opportunités professionnelles dans le milieu agricole, particulièrement en élevage. Nous continuons de former des jeunes du mieux possible, pour qu’ils s’en emparent», assure Louisette Regnier, directrice de la MFR (Maison familiale rurale) de Flixecourt. Ces dernières semaines, des rumeurs circulaient sur la probable fermeture du site. «Il n’en est rien. Nous recrutons un gestionnaire de bac pro CGEA (Conduite et gestion de l’entreprise agricole) et un gestionnaire de BTS ACS’Agri (ex-BTS ACSE). Nous comptons bien réunir une équipe encadrante solide pour accueillir les jeunes dans les meilleures conditions à la rentrée», assure-t-elle.
Voilà plusieurs années que la MFR fait le pari de l’élevage pour l’avenir des jeunes. Le bac pro CGEA comprend d’ailleurs une option élevage. Le nouveau BTS ACS’Agri (Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole), en deux ans, permet de «raisonner une stratégie de l'entreprise agricole en s'appuyant sur des outils d'analyse technico-économique, de comptabilité, de gestion et sur des techniques agricoles». «Deux nouveaux modules sont particulièrement intéressants. Ils concernent le management de salariés, et l’approche des marchés», pointe Louisette Regnier. La MFR ouvre aussi une classe de 3e multi-orientations.
La force de l’établissement ? «Sa proximité avec les jeunes, qui sont accueillis en groupes de douze à quinze, qui permettent un encadrement de qualité, avec des projets motivants : visites d’exploitations, intervenants extérieurs…», pointe son président, Denis Bully. C’est aussi pour les jeunes la possibilité de l’alternance en entreprise. «L’apprentissage est l’ADN de la MFR», rappelle la directrice. Pour faciliter cet apprentissage, la MFR travaille en partenariat avec la Chambre d’agriculture de la Somme et le SRGEA (Service de remplacement et groupement d’employeurs).
Des «écorchés vifs» reprennent confiance
Le slogan des MFR «ensemble, cultivons les réussites», est parlant. «Nous recevons des écorchés vifs. Il s’agit souvent de jeunes dont les compétences n’ont pas été révélées, car ils n’entrent pas dans le moule de l’école. Ici, ils reprennent confiance en eux. Certains se révèlent, et suivent un beau parcours.» Louisette Regnier tient aussi à redonner ses lettres de noblesse aux métiers de la ruralité. «Produire de ses propres mains a été dénigré ces dernières années. On peut pourtant être un excellent agriculteur, comme un excellent artisan. Ce sont des métiers essentiels, d’avenir, qui méritent d’être respectés.» Pour les découvrir, la MFR de Flixecourt donne notamment rendez-vous au village de l’emploi qui se tiendra à Plaine en fête, à Saint-Valery-sur-Somme, ces 30 et 31 août.
Pour tout renseignement sur l’inscription à la MFR ou une candidature aux postes de gestionnaires de bac pro et BTS, envoyez un mail à louisette.regnier@mfr.asso.fr
Des MFR qui innovent
Chaque année, les étudiants des MFR de la région font preuve de sérieux lors des examens. Cette année encore, le taux de réussite est de 87 %, tous diplômes confondus. Pour la rentrée 2025, deux nouvelles formations ouvrent en Picardie. La MFR de Saint-Sulpice (60), propose de suivre le bac pro Agroéquipements en formation initiale, en plus de celle en apprentissage. Le diplôme forme à la conduite et à la maintenance des engins agricoles. Il s’agit cette fois d’un statut de stagiaire avec un rythme d'alternance suivant les travaux saisonniers. Toujours dans l’Oise, la MFR de Songeons ouvre le CS Éducation et travail des jeunes équidés, qui forme les cavaliers à l’éducation et la préparation du jeune équidé en vue de sa valorisation. Le rythme est de seize semaines en formation et trente-six semaines chez l’employeur.