Aller au contenu principal

La MFR de Flixecourt veut parfaire la qualité de l’alternance

Nouvelles formations, équipement numérique, travaux d’aménagement des locaux… La MFR de Flixecourt s’adapte aux besoins du monde professionnel actuel.

A la MFR de Flixecourt, «les jeunes ont un projet individuel, mais s’enrichissent grâce au groupe qu’ils forment», selon le directeur, Philippe Caron.
A la MFR de Flixecourt, «les jeunes ont un projet individuel, mais s’enrichissent grâce au groupe qu’ils forment», selon le directeur, Philippe Caron.
© Alix Penichou

Quel lien existe-t-il entre les formations des milieux agricoles, des services à la personne et du commerce, dispensées à la MFR (Maison familiale rurale) de Flixecourt ? «Ici, les jeunes ont chacun leur projet, mais ils apprennent en échangeant entre eux. Les compétences sont toutes transversales», explique Philippe Caron, le directeur.
Pour compléter ces compétences, la MFR ouvre à la rentrée 2018 un nouveau bac pro TCVA (Technicien conseil vente en alimentation), en trois ans. La seule formation de ce genre en alternance de la région. Au programme : apprendre à gérer les produits (frais, surgelés, traiteur ou de fabrication fermière, artisanale ou industrielle), organiser la conservation, la transformation et la préparation des produits, depuis la réception jusqu’à la vente, développer des capacités d’animateur pour mettre en œuvre des propositions de promotion… Ce technicien peut occuper un poste de vendeur-conseil, second de rayon, adjoint de rayon ou encore adjoint au manager de rayon.
Philippe Caron y voit un moyen de répondre aux besoins du milieu agricole qui «souffre de la méconnaissance des modes de production et des modes de ventes». «De plus en plus d’exploitants se lancent dans la diversification, avec de la vente directe, de la transformation à la ferme, etc. Mais il faut ensuite savoir commercialiser», ajoute-t-il.

D’agriculteur à chef d’entreprise : un pas
Pour les professionnels, la MFR de Flixecourt devrait aussi être, dès octobre 2018, le seul établissement des Hauts-de-France à proposer une formation de DETR (Directeur d’entreprise des territoires ruraux). Ce titre professionnel de niveau III (Bac+2), permettrait aux personnes qui veulent développer un projet d’entreprise de valider les savoirs acquis par l’expérience et de compléter avec les qualifications manquantes. «Un agriculteur, par exemple, peut déjà avoir managé une équipe, géré un planning organisationnel, mené des projets… Il lui suffit de faire reconnaître ces compétences», précise le directeur.
La formation dure entre un et trois ans, en fonction du nombre de modules que le formé devra suivre et de ses disponibilités. A l’issue, le titre est délivré par un jury de professionnels de milieux diverses. «Notre MFR, au travers des formations, montre une évolution multi-métiers. Elle est liée à l’évolution des métiers elle-même !»
Pour coller aux besoins actuels, justement, la structure se converti à la digitalisation. «Nos formateurs se forment eux-même aux nouveaux outils de communication pour pouvoir s’en servir dans leurs cours, car la digitalisation est un outil à maîtriser absolument aujourd’hui.» Dès la rentrée, les élèves de seconde seront équipés d’une tablette numérique qu’il conserveront jusqu’au passage du bac.

Vers le manger local
Autre évolution : l’ouverture du bac pro CGEA à la diversification, comme la vente directe. «Les élèves doivent avoir toutes les clés pour pouvoir penser au mieux leur exploitation.» Les formés ont d’ailleurs participé à un projet interne à la MFR : «Notre restauration n’utilisait pas de produits locaux. Un comble pour nous !» Les jeunes ont donc planché sur la question de l’approvisionnement local, et l’établissement est, depuis janvier, adhérent de Somme produits locaux. «Pour l’instant, nous achetons les produits laitiers. Le but est d’intégrer le plus de produits locaux possibles.»
Et pour que les formés se sentent bien à la MFR, les locaux, ancien corps de ferme, font l’objet de travaux. L’internat, de quatre-vingt-dix places, est refait à neuf : «Nous n’augmentons pas sa capacité d’accueil, mais le nombre de chambres va augmenter pour plus de confort.» La mise aux normes en termes d’accessibilité est aussi d’actualité. Les vieilles granges, aujourd’hui inutilisées, pourraient, elles, être transformées en espaces de co-working en 2019, pour aider les jeunes entreprises à démarrer. La boucle, du formé au professionnel, serait ainsi bouclée.

Contact : 03 22 51 64 57 ;
www.facebook.com/mfrdeflixecourt
A retenir : portes ouvertes le 17 mars, dans toutes les MFR de France.


Le chiffre

200

C’est le nombre d’élèves qui suivent une formation en alternance ou en continue à la MFR de Flixecourt, chaque année. «Etre une petite structure est aussi un avantage, puisque nous pouvons suivre nos élèves au plus près», assure Philippe Caron.


Les formations de la MFR de Flixecourt

Agriculture
- Bac pro CGEA (Conduite et gestion de l’entreprise agricole)
- BTSA ACSE (Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole)
Services
- Bac pro Sapat (Services aux personnes et aux entreprises)
- BTS SP3S (Services et prestations des secteurs sanitaire et social)
Commerce
- BTS NDRC (Négociation et digitalisation de la relation clients)
- BTS MUC (Management des unités commerciales)
Nouveautés de la rentrée 2018
- Bac pro TCVA (Technicien conseil vente en alimentation)
- Titre professionnel DETR (Directeur d’entreprise des territoires ruraux)

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde