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La reconversion est dans le mouton

Ancienne cadre dans la santé publique, Aurélie Dorado s’est lancée dans l’élevage de moutons de race boulonnaise et propose des prestations d’écopâturage en baladant sa troupe entre la Somme et l’Oise. 

En développant l’écopâturage avec le mouton boulonnais, Aurélie Dorado explique vouloir «contribuer à la sauvegarde de la race autrement que par la viande».
© V. F.

Il y encore quelques mois, Aurélie Dorado était salariée de la CPAM de l’Oise et manageait une équipe d’une trentaine de personnes. Aujourd’hui, la trentenaire est à la tête d’une troupe de seize brebis qu’elle propose à la location pour pratiquer l’écopâturage dans les départements de l’Oise et de la Somme. Si elle «navigue» entre Milly-sur-Thérain au nord de Beauvais et Fontaine-sur-Somme, près d’Abbeville, c’est parce que son époux est paysagiste dans l’Oise et qu’elle envisage de reprendre prochainement l’activité de centre équestre de sa mère, dans la Somme. «J’ai toujours voulu travailler avec des animaux, poursuit la jeune femme. Ainsi, je peux associer le volet écopaturage au travail de paysagiste». Pour exercer ce nouveau métier, elle s’est formée auprès d’Alain Divo, un professionnel reconnu qui a fondé une entreprise d’écopaysage en 1991 en région parisienne et propose (entre autres) des stages pour comprendre la pratique de l’écopâturage. 

2 000 m2 minimum
Pour constituer sa troupe, Aurélie Dorado s’est rapprochée de l’association Mouton boulonnais. «Le mouton de race boulonnais est gros si on le compare à d’autres races, mais il reste vif, facile à manipuler et il est robuste, donc parfaitement adapté pour l’écopaturage», explique l’éleveuse pour justifier son choix. Avant d’ajouter :
«Je voulais aussi contribuer à la sauvegarde d’une race menacée autrement que par la viande». Ses huit premiers animaux ont été rapidement rejoint par d’autres pour faire face à l’afflux de demandes : «Les débuts sont intéressants. Si cela continue, je vais encore devoir agrandir mon troupeau». La prestation d’écopâturage peut s’adresser «à tout le monde, ou presque» ; autrement dit, particuliers, entreprises ou collectivités. La condition ? «Disposer d’un terrain suffisamment grand et d’un abri, même naturel». 
La surface minimum requise pour l’accueil de deux pensionnaires
– le mouton est grégaire et n’aime pas la solitude – est de 2 000 m2. Un hectare de friche peut ainsi accueillir entre sept et huit moutons. «Il suffit d’adapter le chargement à la surface, après un diagnostic. Le mouton entretient bien les terrains difficiles d’accès et permet de contenir une végétation envahissante», détaille Mme Dorado. Sur le plan écologique, elle constate également un enrichissement floristique et faunistique du milieu lié à la présence d’ovins quand le chargement est limité. 

Tondeuses écologiques
Lorsqu’elle signe un contrat de mise à disposition de ses «tondeuses écologiques» avec un client, l’éleveuse garde la responsabilité des animaux. Toutefois, lorsqu’il s’agit d’un contrat passé avec une entreprise ou une collectivité, une personne référente est nommée pour suivre le quotidien du troupeau. La prochaine étape de son projet professionnel est de pouvoir proposer des journées thématiques autour de l’écopâturage : «J’aimerai organiser une sorte d’éco-animation autour de cette pratique, détaille Aurélie Dorado. Mais il faut encore que je me fasse la main et que le contexte sanitaire s’améliore…»

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