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Plantes invasives : la région a ses fléaux

En Hauts-de-France, quarante espèces de plantes sont avérées envahissantes, une quarantaine d’autres sont «potentiellement» envahissantes, et d’autres sont émergentes. Un guide paru en janvier 2020 les recense. 

Plutôt jolie, la renouée du Japon est considérée comme l’une des cent pires plantes envahissantes sur la planète. Les Hauts-de-France ne sont pas épargnés.
Plutôt jolie, la renouée du Japon est considérée comme l’une des cent pires plantes envahissantes sur la planète. Les Hauts-de-France ne sont pas épargnés. 
© Pixabay

Avez-vous entendu parler de l’ambroisie à feuilles d’armoise, de l’euphorbe de Sarato, de la berce du Caucase, des renouées asiatiques ou encore des asters américains ? Si ce n’est pas le cas, vous les avez déjà sûrement vues, sans peut-être vous rendre compte de leur dangerosité pour le milieu. Ces plantes herbacées font partie de la quarantaine d’espèces ou groupes d’espèces recensées dans le guide des plantes exotiques envahissantes (PEE) des Hauts-de-France 2020 (après 2011 et 2015). «Nous devons mettre à jour ce guide, avec l’arrivée régulière de nouvelles espèces et la prolifération plus intense de certaines», note Benoît Delangue, du Conservatoire botanique national de Bailleul, co-auteur du guide.  

La renouée du Japon originaire des régions d’Asie orientale, par exemple, est largement répandue en Hauts-de-France. «On estime que leur introduction en Europe a eu lieu au cours du XIXe siècle pour leurs propriétés esthétiques et mellifères. C’est à partir du XXe siècle que l’on constate leur expansion.» La plante vivace forme des fourrés denses pouvant atteindre 3 m ou 4 m. «Cette monopolisation de l’espace et des ressources est de plus favorisée par la production de substances toxiques au niveau des racines qui provoquent la nécrose des racines des autres espèces. Sa présence est souvent une conséquence directe de la perturbation du milieu liée aux activités humaines.» Les retournements du sol liés aux activités agricoles en font partie. 

Autre exemple : celui de l’ambroisie à feuilles d’armoise. «Son pollen hautement allergisant fait d’elle l’une des plantes exotiques envahissantes les plus médiatisées en France ces dernières années.» En 2017, en Auvergne Rhône-Alpes, le coût global des soins apportés aux 600 000 personnes allergiques est estimé à 40,6 M€. Dans les champs où elle est fortement présente, la plante concurrence les espèces cultivées et peut avoir un fort impact sur les rendements. «Même si elle est encore peu présente dans le nord-ouest de la France, l’Ambroisie à feuilles d’Armoise semble s’y installer ces dernières années. Sa première observation dans les Hauts-de-France date de 1991.» Elle a été observée en 2002 à Loos près de Lille, mais semble particulièrement présente dans le sud de l’Aisne, notamment dans le Tardenois, la Champagne picarde et, plus ponctuellement, dans le département de l’Oise.

 

Une stratégie régionale

Pour lutter contre ces PEE, une stratégie régionale est mise en place. Elle est notamment définie par le Groupe d’expertise scientifique et technique (GESTe) sur les espèces exotiques envahissantes et s’articule en cinq axes : prévention de l’introduction et de la propagation, interventions de gestion des espèces et restauration des écosystèmes, amélioration et mutualisation des connaissances, communication, mobilisation et formation, gouvernance.

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