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«L’agriculture de précision est un axe majeur de développement pour Noriap»

Noriap a décidé de monter en puissance dans ses activités sur l’agriculture précision. Le point avec Mickaël Winkelsass, responsable développement services et outils d’aide à la décision.

Mickaël Winkelsass : «Ces stations connectées sont en fait des sondes qui mesurent la pluviométrie, l’hygrométrie 
et les températures en continu sur la parcelle.»
Mickaël Winkelsass : «Ces stations connectées sont en fait des sondes qui mesurent la pluviométrie, l’hygrométrie
et les températures en continu sur la parcelle.»
© AAP


Depuis quand Noriap s’intéresse-t-elle de près à l’agriculture de précision ?

Nous nous y intéressons depuis toujours, mais cela fait deux ans que l’on s’y penche plus précisément et que nous sommes vraiment montés en puissance sur le sujet il y a un an. L’agriculture de précision est un axe majeur de développement pour Noriap. C’est, en fait, une composante majeure du projet d’entreprise «Néo», et un élément essentiel de la démarche agro-écologique développée par l’approche «ACE» (Agriculture compétitive et environnementale).
Historiquement, nous sommes présents sur la modulation intra-parcellaire avec le pilotage de l’azote avec l’outil Farmstar, sur lequel nous avons dix ans d’expérience à présent. Et, depuis janvier dernier, avec d’autres coopératives que nous avons intégré l’offre be Api sur la cartographie des sols.
Par ailleurs, depuis quelques mois, nous proposons des stations connectées avec un conseil et des prévisions météorologiques à l’exploitation. Ces stations connectées sont, en fait, des sondes qui mesurent la pluviométrie, l’hygrométrie et les températures en continu sur la parcelle. Toutes les mesures prises sont envoyées sur un site Internet consultable sur ordinateur ou par smartphone.

Quel est l’intérêt que présente l’offre be Api ?
Que ce soit pour Noriap ou les agriculteurs, be Api permet de connaître parfaitement la nature des sols et de raisonner encore plus son agriculture. Derrière l’intérêt économique, soit une baisse de l’usage des intrants, les agriculteurs vont gagner en efficience agronomique là où il y a du potentiel sur les parcelles. Deux types d’offres sont proposés : be Api - potentiel et be Api - fertilité.
Be Api - potentiel mesure la conductivité du sol, ce qui permet de décrire la nature des sols. De là, on peut sortir une carte de zonage. Ce diagnostic permet de moduler les doses de semis pour les céréales d’hiver et le maïs, la fertilisation azotée et soufrée de la plupart des cultures, ainsi que la protection régulateur et fongicide des blés.
Le diagnostic Be Api - fertilité fait des analyses de sol permettant de reconstituer l’historique des parcelles et de faire des analyses à partir desquelles on établit des diagnostics de l’état de fertilité des sols en P2O5, K2O, MgO, CaO et pH. Ensuite, chaque année, pendant dix ans, une cartographie des besoins intra-parcellaires en engrais de fond et amendements basiques est établie, que l’agriculteur applique automatiquement avec son équipement de modulation de doses. L’objectif, au final, est d’homogénéiser les différents éléments de la parcelle.

Pourquoi vous lancez-vous maintenant avec cette offre ?
On se lance maintenant, car la demande des agriculteurs pour des cartes de modulation est de plus en plus forte. Par ailleurs, c’est aussi le bon moment, car en termes d’équipements, ceux-là sont de plus en plus pourvus. Pas mal d’équipements sont désormais équipés en outils de guidage satellite. On sent bien que les agriculteurs sont prêts à franchir le cap. Reste qu’il leur faut pouvoir changer d’habitude et intégrer tout le raisonnement. Aussi Noriap les accompagne-t-elle sur le plan technique et le raisonnement.

Quelle autre action allez-vous entreprendre pour développer l’agriculture de précision ?
On va mettre en œuvre, à Quevauvillers, sur une station expérimentale tout le procédé be Api. L’ensemble de la station sera cartographié. On testera aussi des pièges à insectes connectés (exemple : la cécydomie sur les blés). Son inauguration aura lieu le 15 juin prochain. Ce sont 40 ha de la surface agricole utile d’une exploitation qui seront mis à disposition pour faire nos essais.
On va y continuer le travail entrepris par nos services techniques sur les références agronomiques, les essais sur les variétés et les itinéraires techniques. De même, on y fera des essais à long terme sur différents types d’assolement, des rotations longues de cultures, des essais de couverts végétaux, de l’interculture. La station sera également une vitrine du matériel en lien avec notre filiale Somat.

Pourquoi est-il si important de mettre en route cette station expérimentale ?
Il n’est pas question pour Noriap d’emmener ses agriculteurs sur des solutions non validées en agriculture de précision. C’est pour cela que nous voulons tester avant. Une fois les tests validés et les connaissances acquises, on peut assurer l’accompagnement. Tout service proposé ensuite est accompagné du conseil. De ce fait, on monte en puissance les équipes en termes de connaissances. C’est pour cela que nous formons en ce moment des techniciens sur ces thèmes-là.

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