Aller au contenu principal

L’agroalimentaire, un secteur stratégique pour la France et la région

L’inauguration du Sial, le 16 octobre, a donné l’occasion aux représentants du gouvernement et du secteur de réaffirmer l’importance économique de l’agroalimentaire.

La région était particulièrement bien représentée cette année, avec 54 exposants.
La région était particulièrement bien représentée cette année, avec 54 exposants.
© DR.

C’est le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll qui est venu inaugurer le Sial, Salon international de l’alimentation, qui s’est tenu du 16 au 20 octobre au Parc des expositions de Paris Nord Villepinte. À son arrivée, il a été accueilli par plusieurs personnalités dont Xavier Beulin, président de la FNSEA, Michel Prugue, président de Coop de France et Jean-Philippe Girard, président de l’Ania, Association nationale des industries alimentaires. Le ministre a commencé sa déambulation de plus de deux heures par le stand des innovations, avant de visiter plusieurs pavillons, dont celui des régions de France, et ceux de nombreux pays comme l’Inde. Il a retrouvé Christophe Sirugue, secrétaire d’État à l’Industrie sur le stand de l’Ania pour la signature de l’engagement pour le développement de la filière française des protéines.

Repenser les relations amont-aval
À l’occasion des discours, le président de l’Ania s’est montré percutant. Évoquant la crise agricole, il a demandé aux différents acteurs de «cesser de détruire inutilement les marchés». Il a appelé à «repenser les relations amont-aval». «Nous devons changer d’état d’esprit, insiste-t-il. Nous devons réagir face à une agriculture qui souffre, face à une perte de confiance dans les industries agroalimentaires». Et de poursuivre : «Nous ne méritons pas d’être traités comme nous le sommes par certains médias et certains journalistes».

«Une carte à jouer à l’export pour les Hauts-de-France»
Toujours est-il que la région était particulièrement bien représentée cette année, avec 54 exposants au total (18 sur le stand régional et 36 individuellement). «Le Sial est une incroyable vitrine, affirme Christophe Buisset, président de la Chambre d’agriculture de région. Il est très important pour nos entreprises régionales d’y être présentes et de s’afficher sous la bannière des Hauts-de-France. Avec les complémentarités ainsi que la culture agroalimentaire et des produits de qualité qui existent dans nos cinq départements, je suis persuadé que cette nouvelle région a une réelle carte à jouer à l’export». En plus de satisfaire les six millions de consommateurs de notre grande région, ce dernier est convaincu qu’il est nécessaire «d’aller chercher à l’étranger de nouveaux débouchés alimentaires et agroalimentaires, que ce soit dans un rayon de 300 km, mais aussi de l’autre côté de la planète». D’après lui, nous disposons en région de nombreux atouts pour y parvenir. Outre ses capacités de production, son climat favorable aux cultures et ses infrastructures performantes, les Hauts-de-France possèdent aussi un tissu très large et varié d’entreprises agroalimentaires : «On couvre tout le panel : de la TPE qui vise un marché de niche au géant international, comme Bonduelle, qui est connu partout dans le monde, souligne Christophe Buisset. C’est ce qui fait qu’on peut attaquer toutes sortes de marché avec un catalogue de produits et de productions très diversifié». Sur le plan de l’image, «le fait d’avoir “France” dans notre nom de région est un signe de qualité qui parle aux acheteurs internationaux, assure-t-il. Le logo a également bien été choisi. Une fois collé à nos produits, il permet de bien identifier leur origine».
Sur le plan opérationnel, «à l’instar de nos collègues bretons, indique-t-il, nous devons aussi nous appuyer sur les services de l’État (Business France)». Plus largement, ce dernier souhaite s’inspirer de nos voisins hollandais : «Nous avons une surface agricole équivalente à celle de la Hollande, explique-t-il. Si l’on parvenait à reproduire chez nous ce qu’ils ont réussi à mettre en place en termes d’économie agroalimentaire, on réglerait le problème du chômage dans les Hauts-de-France». Reste, selon lui, à mobiliser tous les acteurs : «Les CCI, les Chambres des métiers et la Chambre d’agriculture de région doivent, avec le soutien des politiques, se mettre en ordre de bataille et travailler ensemble, en réseau».

1ères rencontres régionales de l’Export Agriculture, agroalimentaire, agroéquipements
La filière agricole, déjà très engagée à l’export, recèle encore de forts potentiels de développement à l’international. Le Salon International de l’Agroalimentaire (SIAL-Villepinte) est l’occasion d’inviter au Conseil régional, les experts marchés de Business France pour des rencontres «pro-business». C’est ainsi que la Région a organisé, en partenariat avec Business France, les 1ères rencontres régionales de l’export «agriculture, agroalimentaire, agroéquipements» en Hauts-de-France. Ces rencontres favoriseront les échanges entre les entrepreneurs des Hauts-de-France et les Experts Marchés de Business France. Ces rencontres ont eu lieu le 21 octobre à Lille.

Des informations concrètes sur les enjeux et les aides existantes
Ces rencontres régionales de l’export «agriculture, agroalimentaire, agroéquipements» en Hauts-de-France ont sensibilisé les entreprises aux enjeux et opportunités de se développer à l’international. Les partenaires régionaux de l’export tels que Business France, CCI International, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, la Banque publique d’investissement, la Coface, la Direccte, les Conseillers du Commerce Extérieur de la France, l’IRD, Alliance emploi et les Douanes y ont présenté les dispositifs d’accompagnement à l’export. Par ailleurs les participants ont suivi des ateliers thématiques sur les enjeux suivants : exporter des produits agricoles et agroalimentaires ; exporter des ingrédients, équipements et technologies pour l’industrie agroalimentaire ; exporter des technologies agricoles. Animés par des Experts Marchés de Business France issus d’une vingtaine de pays, ces ateliers seront le lieu d’échanges concrets sur la prospection et la commercialisation à l’international.

Construire une stratégie régionale ambitieuse
Les Hauts-de-France sont parmi les régions les plus exportatrices de France. Cependant, ces exportations sont essentiellement réalisées par de grands groupes et à destination de pays limitrophes. Pour le plus grand nombre d’entreprises régionales, qui sont de plus petites tailles, l’exportation devient une nécessité pour se développer et innover. Pour cela, elles ont besoin d’être préparées, structurées et accompagnées dans une logique de parcours, d’identification des marchés porteurs pour la mise en œuvre d’une stratégie de déploiement international (ressources humaines, moyens financiers, formalités et réglementations, adaptation des produits, des outils de communication et de commercialisation, présentation de l’offre, prospection des marchés, identification de clients et de partenaires, réseaux de distribution, etc.). Fort de ce constat et parce qu’il fait du déploiement des entreprises régionales à l’export une priorité, le Conseil régional souhaite mettre en œuvre une stratégie ambitieuse de conquête de l’export pour les entreprises des Hauts-de-France et s’attache à mobiliser l’ensemble des ressources et acteurs nécessaires. Ces premières rencontres régionales de l’export en sont le point de départ.

La filière agriculture, agroalimentaire, agroéquipements en Hauts-de-France
1ère région agricole de France en Valeur ajoutée
Plus de 27 000 exploitations représentants près de 50 000 actifs
1ère région agroalimentaire de France en Valeur ajoutée
800 entreprises représentant 50 000 emplois
10 milliards d’euros de chiffres d’affaires dont 37 % à l’export
3e région française pour la fabrication de machines agricoles
50 entreprises représentant 2 500 emplois directs en fabrication
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde