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Lait : 15 € de plus aux 1 000 litres pour bannir les OGM

La coopérative Lact’Union incite ses éleveurs à s’engager dans une démarche «lait d’animaux nourris sans OGM» pour répondre à la commande de l’un de ses importants clients.

Entre 60 et 70 élevages répartis sur la zone de collecte de Lact’Union pourraient basculer dans la démarche «lait sans OGM» engagée par la coopérative.
Entre 60 et 70 élevages répartis sur la zone de collecte de Lact’Union pourraient basculer dans la démarche «lait sans OGM» engagée par la coopérative.
© Pixabay

Parmi les critères de différenciation du lait de grande consommation, le «sans OGM» gagne du terrain. Après d’autres entreprises implantées dans la région, c’est au tour de la coopérative Lact’Union de proposer à ses adhérents de s’intégrer à cette démarche. Pourquoi maintenant ? «D’autres entreprises se sont déjà lancées et la nature a horreur du vid», rappelait Olivier Buiche, le directeur général de Lact’Union, le 16 octobre dernier à Saint-Riquier. Si nous y allons pas, d’autres le feront à notre place». Pour la coopérative, il s’agit en effet de répondre à la demande (pressante) de l’un de ses principaux clients, l’enseigne de grande distribution alimentaire Lidl. Selon l’industriel, l’enseigne allemande souhaiterait dans un temps relativement court estampiller la totalité des volumes de lait conventionnel qu’il vend de la démarche «lait d’animaux nourris sans OGM». Dans d’autres régions de France, Lidl achète déjà auprès d’autres entreprises du lait garantissant l’absence d’OGM dans l’alimentation des vaches qui l’ont produit.
Associée à d’autres entreprises de collecte du lait au sein d’Orlait, Lact’Union rappelle que l’enseigne Lidl est aujourd’hui «un client important et le seul avec lequel les volumes sont en progression». «Si nous restons sur des marchés standards, nos volumes continueront de baisser», prévient Sébastien Grimonpont. Un autre client du groupe – son identité reste pour le moment secrète – est  également intéressé.

Engagement avant le 9 novembre
Les deux usines de Lact’Union dans les Hauts-de-France – Abbeville (80) et Braine (02) seraient concernées par la collecte de lait d’animaux nourris sans OGM. Pour la première usine, la demande estimée est de 10 millions de bouteilles, soit un besoin de collecte de 13 millions de litres. Elle représente 8% de la collecte du site d’Abbeville et pourrait concerner entre 20 et 25 élevages. Pour l’usine de Braine, la demande est plus importante puisqu’elle porte sur un volume de 18 millions de briques (23 millions de litres) et porterait ainsi sur 45% de la collecte du site, soit 40 à 45 élevages. De manière globale, c’est 15% de la collecte de Lact’Union qui pourrait être engagée dans la démarche «sans OGM». Alors qu’un cahier des charges national reste à définir par l’interprofession laitière française (Cniel), la promesse de Lact’Union est de garantir à moins de 0,9% la présence d’OGM dans l’alimentation animale. Un délai de six mois est également requis entre le début de la collecte «sans OGM» et l’absence garantie d’aliments contenant des OGM sur l’exploitation. A la clé, pour les éleveurs, l’engagement garantit une prime de 15 €/1000 litres, dès le début de la phase de conversion. Le règlement de la coopérative impose par ailleurs un engagement d’une durée minimum de trois ans et l’intégration dans la démarche «Ferme bas carbone». Depuis que l’offre a été présentée, un formulaire de candidature a été envoyé aux éleveurs adhérents de la coopérative. Celui-ci est à remplir et à renvoyer avant le 9 novembre. Début décembre, ces éleveurs sauront s’ils sont retenus, compte tenu de l’adéquation entre l’offre et la demande, et du respect du cahier des charges.

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