Aller au contenu principal

Lapins de chair : relancer la consommation, principal défi

La filière lapin de chair reste peu connue, et pourtant, elle s’est fortement modernisée au fil des années. La qualité de la viande française est certifiée.

La promotion de la viande de lapin est une des priorité de la filière.
La promotion de la viande de lapin est une des priorité de la filière. 
© Pixabay

Comme les autres viandes, celle du lapin souffre d’une baisse de consommation. En cause, le coût des aliments élevés et le prix de marché stagnant, mais aussi depuis quelques années, l’image renvoyée par ces petites boules de poils si douces et si mignonnes. La France enregistre une baisse de sa production de lapins en novembre 2020 par rapport à 2019, de 7,1 % pour atteindre 31 800 tonnes. Frédéric Blot, président de la Fédération nationale des groupements de producteurs de lapins (Fenalap*) depuis juin dernier, s’emploiera avec son équipe, pour les deux prochaines années, à poursuivre le travail de défense des éleveurs de lapins et de leurs groupements. Pour cela, quatre priorités ont été retenues : sécuriser le revenu des éleveurs par la contractualisation, la défense et la promotion du métier d’éleveur et de la viande de lapin, l’accompagnement des éleveurs dans la lutte contre la VHD (maladie hémorragique du lapin), et le renforcement d’une dynamique européenne sur les dossiers du bien-être animal et de l’étiquetage de l’origine de la viande de lapin. 

 

Une réglementation qui se durcit

Le bien-être animal concerne aussi, évidemment, la cuniculture. Aussi, les producteurs réunis en association ou en coopératives lancent de nouvelles méthodes de production sans cage pour anticiper des réglementations européennes qui s’annoncent. De son côté, le Clipp, l’interprofession française du lapin, souhaite ainsi passer de
1 % à 25 % de viande de lapin issue d’élevages alternatifs d’ici 2022, et des normes minimales seront définies pour les logements alternatifs. Le Clipp dialogue depuis de nombreuses années avec l’ensemble des acteurs, pour mettre en place des systèmes innovants favorables au bien-être animal, à l’exemple de la première application sur smartphone, lancée fin 2018, pour évaluer le bien-être animal.

Côté bio, l’élevage de lapins est quasi inexistant. Dans ce système, l’éleveur doit lâcher ses animaux dans des parcours herbeux, loin d’être des conditions idéales au niveau sanitaire, d’autant que le lapin reste un animal fragile. L’interprofession recherche actuellement avec l’Itab (Institut de l’agriculture biologique), de l’Itavi (Institut technique de l’aviculture et de la cuniculture) et de l’Inrae, de nouvelles voies pour s’engager dans le bio durable.

Le nombre d’éleveurs, lui, baisse chaque année. Ils sont estimés à environ 600 en France. Pourtant, la production de lapins présente de nombreux atouts au niveau de l’organisation du travail et du suivi technique. Par ailleurs, le lapin apporte une bonne valorisation au sein d’une exploitation agricole car peu gourmand en investissement, le prix est indexé sur le coût de l’alimentation et les éleveurs ont de contrats clairs avec leurs acheteurs. Toutefois, le risque sanitaire comme la VHD (…) peut décimer un élevage.

(*) Créée en 1983, la Fenalap regroupe 14 groupements de producteurs, qui représentent plus de 90 % de la production de lapins en France.

 

La France, gros pays producteur

Dans le monde, la production de lapins de chair est dominée par la Chine, estimée autour de 1,4 million de tonnes par la FAO en 2018. L’Union européenne tient à la deuxième place au niveau mondial. Au sein de l’UE, l’Espagne est le premier pays producteur avec environ 51 400 t en 2020, devant l’Italie et la France (31 800 tonnes) selon les chiffres Itavi. En France, 271 900 tonnes d’aliments ont été produits sur le territoire à destination des lapins.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Plaine en Fête 2025 Saint-Valéry-Sur-Somme Edouard Brunet
Plaine en Fête 2025 s'annonce « énorme »

À seulement dix jours de Plaine en Fête, qui se tiendra les 30 et 31 août à Saint-Valéry-sur-Somme, l’équipe d’organisation…

Ce week-end, Plaine en fête pose ses valises à Saint-Valery-sur-Somme

Les samedi 30 et dimanche 31 août, Plaine en Fête sera le rendez-vous agricole majeur en cette rentrée dans le département de…

semis colza
Colza : pas de semis avant la pluie

L’institut technique Terres Inovia conseille d’attendre le prochain épisode significatif de pluie avant de semer les colzas de…

bilan des moissons céréales blé tendre blé dur colza pois
Des rendements solides et des qualités au rendez-vous dans les céréales et oléoprotéagineux

Profitant d’une météo favorable, les moissons ont démarré tôt et à un rythme soutenu dans la majeure partie du pays. Les…

Edouard Brunet : «Nous avons fait en sorte que chacun s’y retrouve et ne manque de rien»

Agriculteur à Cayeux-sur-mer, figure des Jeunes Agriculteurs de la Somme, Edouard Brunet est président du comité d’…

acétamipride collier antipuces
Interdiction de l’acétamipride : les agriculteurs réclament une application totale, y compris pour les particuliers

Alors que le Conseil constitutionnel vient de censurer la possibilité d’utiliser l’insecticide acétamipride dans l’agriculture…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde