Aller au contenu principal

L’Aplop assure une meilleure organisation des producteurs de lait

L’association des producteurs de lait de l’Ouest picard (livreurs à Lactalis) a tenu son assemblée.

Jacques Borgoo, responsable du site Lactalis de Clermont, a expliqué la politique de l’entreprise en matière de prix du lait.
Jacques Borgoo, responsable du site Lactalis de Clermont, a expliqué la politique de l’entreprise en matière de prix du lait.
© AAP

Une quarantaine de producteurs de lait livrant à Lactalis était présents à l’assemblée générale de l’association des producteurs de lait de l’Ouest picard (Aplop) le 5 mars à Caulières. Ils se sont vus expliquer les raisons de la création de l’association, qui s’inscrit dans le projet de reconnaissance par les pouvoirs publics de l’union des producteurs de lait du bassin parisien (Uplbp) en tant qu’organisation de producteurs (OP). Cette reconnaissance permettra de déroger au droit de la concurrence qui condamne sévèrement les ententes entre acteurs économiques dans le cadre de la conception de leur stratégie commerciale. Les producteurs, par le biais de leur OP, pourront donc négocier collectivement les clauses de leurs contrats de vente et parler de manière collective de prix, de primes et de quotas sans craindre le droit de la concurrence et ses sanctions.

L’APLOP adhérera à l’OP
Certains se sont demandés pourquoi les producteurs n’adhéraient pas directement à l’OP, au lieu d’adhérer à l’association. En fait, l’Aplop permet de conserver une proximité et une représentation locale des intérêts des producteurs. Elle assure une meilleure organisation des producteurs qui sera essentielle face à cette grande entreprise qu’est Lactalis. Plus les producteurs seront organisés et plus l’OP sera représentative, plus ils auront de poids dans les négociations. C’est donc l’Aplop qui adhérera directement à l’OP et qui y sera bien évidemment représentée.
D’autres s’interrogeaient sur la pertinence de la création d’une association pour les représenter alors que des syndicats de producteurs existent déjà. L’objet des syndicats ne répond pas à l’objet social d’une OP. Ils ne peuvent pas négocier des conditions générales de vente, des prix et des primes. La création de cette association était donc nécessaire.
Au-dessus de l’Uplbp et des autres OP, on retrouve une association d’organisations de producteurs (AOP), l’Unell (Union nationale des éleveurs livrant à Lactalis) (voir schéma). C’est cette structure qui négociera directement avec Lactalis. Chaque OP est représentée au sein de l’Unell par le biais de son président.

Adhérer à l’association
Les producteurs ont ensuite été rejoints par Jacques Borgoo, responsable du site Lactalis de Clermont (60). Ils lui ont exprimé leur mécontentement et leurs craintes : «Il faut augmenter le prix du lait. La situation est très tendue. Nos coûts de production ne cessent d’augmenter. On a toujours l’impression d’être la variable d’ajustement. A force de tirer sur la corde, elle peut casser. Les producteurs pourraient s’orienter vers d’autres productions».
Le mot de la fin revenait au président de l’Aplop, Bernard Mancaux, qui encourage les producteurs à adhérer à son association : «Les contrats d’aujourd’hui ne seront pas les contrats de demain. Nos contrats servent encore trop l’industriel au détriment des producteurs. Il y a encore et il y aura encore beaucoup de points à renégocier. Les OP seront notre force pour demain. Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, rejoignez-nous en nous retournant votre bulletin d’adhésion et votre mandat de négociation».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

mobilisation contre accord UE-Mercosur PAC et taxe engrais
Mobilisation ce mercredi dans la Somme : « Macron nous met sur la paille »

Les agriculteurs de la Somme se mobilisent ce mercredi 12 novembre contre une succession de décisions et déclarations jugées…

Le classement des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts repose sur une procédure réglementaire stricte. Dans le cas du corbeau freux, espèce indigène,  il relève du groupe 2, fixé pour trois ans par arrêté ministériel. Le dernier datant du 3 août 2023.
Corvidés : pourquoi les agriculteurs doivent déclarer les dégâts dans la Somme

Sans signalements précis et documentés, le corbeau freux pourrait être retiré de la liste des espèces susceptibles d’…

Chaque année, la Trans’Henson est un spectacle incroyable.
La Trans’Henson, vitrine d’un élevage local en plein essor

Chaque automne, la Trans’Henson attire des milliers de spectateurs. Les centaines de chevaux emblématiques de la Baie de Somme…

Historial de la Grande Guerre de Péronne guerre en Ukraine
À l’Historial de la Grande Guerre, une conférence interroge les échos du conflit en Ukraine

Alors que l’Europe commémore l’armistice du 11 novembre, l’Historial de la Grande Guerre de Péronne propose une réflexion…

L’agronomie commence par l’observation de l’agriculteur. Lors des semis,  le bon positionnement de la graine est primordial.
Le semis, étape clé d’un système agroécologique durable

Épisode 1. À Sauvillers-Mongival, Jean Harent cultive les pratiques agroécologiques. Au fil des saisons, nous suivons ses…

Le projet de loi de finances prévoit entre autres la réduction de l’avantage fiscal pour l’E85, éthanol à partir de betteraves.
Budget 2026 : l’agriculture n’échappe pas aux coupes

Côté recettes, le PLF supprime des avantages fiscaux pour les biocarburants, mais proroge la déduction pour épargne de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde