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Le bilan carbone en élevage laitier : quel intérêt ?

Plusieurs programmes et outils ont été mis en œuvre pour faire un bilan carbone des exploitations laitières. Revue en détail.

© Source : institut de l’élevage



En France, l’agriculture représente 17,4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), dont 10,4 % proviennent de l’élevage bovin. L’agriculture est au troisième rang des émetteurs de GES derrière les transports (29 %) et les activités résidentielles et tertiaires (19 %). L’Institut de l’élevage a développé un outil, Cap’2ER, qui permet de mesurer l’empreinte carbone nette d’un litre de lait. On parle d’empreinte carbone nette car, si l’élevage laitier est émetteur de GES, il est aussi stockeur de carbone.
Dans le cadre d’un premier projet nommé «Life carbon dairy», plus de deux mille élevages français se sont engagés dans une démarche de diagnostic entre 2013 et 2017. Cette étude a montré que, sans changement radical de leurs pratiques, les élevages laitiers français ont réduit de 6 % leur empreinte carbone. Le programme «Ferme laitière bas carbone», porté, lui, par le Cniel, vise à promouvoir les pratiques agricoles et les leviers d’action pour réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre produits par l’élevage d’ici 2025. Ce projet reste à titre participatif pour les éleveurs, mais déjà six mille éleveurs ont rejoint ce projet.

L’outil Cap’2ER
L’outil Cap’2ER analyse les flux de gaz à effet de serre au niveau de l’atelier bovin. Les émissions de trois gaz sont étudiées. Le premier est le dioxyde de carbone (CO2), qui provient des combustions d’énergie fossile directe sur l’élevage (carburant…) et indirecte, liées à la fabrication des intrants (engrais, aliments du bétail…). 10 % des émissions de C02 proviennent de l’agriculture.
Le second gaz est le méthane (CH4), issu de la dégradation anaérobie de la matière organique (rumen des bovins, stockage des matières organiques). 80 % des émissions de méthane sont issues de l’élevage. Quant au troisième gaz, il s’agit du protoxyde d’azote (N2O). Celui-ci est issu de la transformation des produits azotés dans le sol (engrais, fumier…). L’agriculture est responsable de 80 % des émissions de N20, dont 75 % proviennent de l’élevage.

Quel intérêt pour l’éleveur de parler environnement ?
L’environnement est souvent perçu comme une contrainte (normes, exigences politiques...). Pourtant, réaliser un bilan carbone sur son exploitation permet de mettre en avant la contribution positive de l’agriculture sur l’environnement, mais surtout, le diagnostic Cap’2ER permet de faire un point sur ses pratiques agricoles et de mettre en avant des pistes d’améliorations techniques et économiques.
Quel que soit le système fourrager, l’efficience technique du Top 10 se traduit par des charges opérationnelles plus faibles sans dégrader les produits, et donc une marge brute supérieure de 10 Ä/1 000 l. A l’issue du diagnostic, les résultats sont discutés avec l’éleveur et un plan d’actions est établi. Quatre leviers peuvent être actionnés pour diminuer son empreinte carbone et améliorer la rentabilité de son élevage : la gestion du troupeau, l’alimentation, les gestions des surfaces exploitées et les économies d’énergie.

La Chambre d’agriculture de la Somme est à votre disposition pour réaliser un diagnostic.

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