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Le «BSV» : observation et analyse de risque en amont des interventions phytos

En 2013, le réseau de techniciens observateurs va mettre l’accent sur le suivi des auxiliaires des cultures et de la biodiversité.

Piège à tordeuses : quelque 150 techniciens agricoles, arboriculteurs, maraîchers, agriculteurs vont bientôt reprendre la surveillance des bio-agresseurs dans la région.
Piège à tordeuses : quelque 150 techniciens agricoles, arboriculteurs, maraîchers, agriculteurs vont bientôt reprendre la surveillance des bio-agresseurs dans la région.
© AAP

Les quelque 150 techniciens agricoles, arboriculteurs, maraîchers, agriculteurs qui observent chaque semaine une ou plusieurs cultures de la région se tiennent prêts. Dès que les cultures d’hiver auront bien entamé leur reprise de végétation, et que les cultures de printemps sortiront de terre, la surveillance des bio-agresseurs (maladies, ravageurs) pourra reprendre, selon des protocoles d’observation très précis. S’en suivra une analyse de risque par les structures partenaires (Instituts, Fredon, chambres d’agriculture) qui permettra de définir ou non la pertinence d’une intervention phytosanitaire.
Pour rappel donc, l’ensemble des observations de terrain et l’analyse qui en découlent sont publiés chaque mardi soir (mercredi matin pour les cultures légumières) dans les «Bulletins de Santé du Végétal», appelés plus communément les «BSV».

Six Bulletins
Les «BSV» sont au nombre de six en Picardie : Grandes cultures, Légumes, Petits fruits, Pomme de terre, Arboriculture fruitière et Zones Non agricoles. Ils permettent de tous nous informer quant à l’état sanitaire des cultures et des zones non agricoles de notre région. Leur élaboration est possible grâce au financement du réseau d’épidémio-surveillance par l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), dans le cadre de l’axe 5 du Plan Ecophyto.
Les «BSV» sont gratuits, et accessibles par tous sur les sites internet des chambres d’agriculture et des Draaf de chaque région. Vous pouvez aussi recevoir directement dans votre boîte mail les liens vous conduisant vers chaque BSV de la semaine, sur demande auprès de la chambre régionale de Picardie. Votre journal reprend aussi chaque semaine l’information contenue dans les «BSV».

90 partenaires en réseau en 2012
17 coopératives et négociants, les Cetas de la Somme et de l’Aisne, les chambres d’agricultures, les industriels (ex : Bonduelle, Mac Cain, Materne, Téréos…), les organismes de recherche, les producteurs (ils sont au nombre de vingt), les organismes d’enseignement agricole… la liste des structures participant au réseau régional pour suivre l’état sanitaire des cultures et participant à l’élaboration des «BSV» ne cesse de s’allonger année après année. Il faut dire que l’enjeu est de taille. Chaque observation de bioagresseur sur le terrain est saisie chaque semaine dans une base de données (Vigicultures ou Vgobs), puis analysée, et il s’en suit une interprétation du risque pour la culture en place selon des seuils de nuisibilité connus. Si les seuils sont atteints, une intervention phytosanitaire peut se justifier.

L’observation de la parcelle reste nécessaire
Mais attention, les «BSV» donnent une image de la tendance sanitaire régionale chaque semaine, mais ils ne remplacent en rien une observation sur la parcelle de l’exploitation. Les Bulletins de santé du végétal informent, et doivent inciter à la réflexion et à l’observation sur les propres parcelles de l’exploitation, dans l’objectif d’utiliser les produits phytosanitaires uniquement au moment où c’est nécessaire. Des traitements peuvent ainsi être évités. Les «BSV» ne délivrent pas de conseils phytosanitaires (produits, doses).
Les zones non agricoles (communautés de communes, parcs et jardins, alignements d’arbres en bords de routes…) feront aussi l’objet de suivis réguliers en 2013 sur des parasites tels que les chenilles processionnaires du pin et du chêne, la mineuse du marronnier, les ravageurs et maladies du rosier, et les plantes invasives telles que la Berce du Caucase et l’Ambroisie.
Enfin, après une journée de formation prévue le 31 mai, les observateurs se concentreront cette année sur le suivi des auxiliaires en parcelles : coccinelles, syrphes, carabes, chrysopes et bien d’autres !

Une évaluation des effets non intentionnels des «pesticides»
En 2012, le ministère a mis en place le second volet de l’épidémio-surveillance.Il s’agit de caractériser les effets non intentionnels des produits phytosanitaires sur la faune et la flore de chaque région, et de suivre l’apparition et l’évolution de résistances des bioagresseurs à des molécules chimiques utilisées couramment.
Pour cela, des observateurs du réseau régional picards suivent 29 parcelles fixes (dont 20 % sont en agriculture biologique). Les observateurs identifient et comptabilisent chaque année dans et autour de chaque parcelle les espèces présentes (coléoptères, oiseaux, vers de terre et flore adventice) ; de même des prélèvements de sclérotilia sur colza ont été réalisés en 2012 pour évaluer sa résistance à plusieurs famille de fongicides. Au bout de plusieurs années de relevés, l’objectif au niveau du ministère de l’Agriculture est de pouvoir mieux caractériser l’impact de l’utilisation des produits phytosanitaires sur notre environnement. Là encore ce travail piloté par la chambre régionale d’agriculture de Picardie est financé par l’Onema.

Les partenaires du réseau en 2012

Chambres d’agriculture 02,60,80, de Picardie, d’Ile de France, du Nord Pas de Calais ; les sociétés Textilin, Van Robaeys, Ets Bitz, Calira, Mrs Becue, Colin, Dammoneville, Lattier, Venet, Colson, Heux, Volant, Christen, Cnudde, Seguin, Vecten, Gérard, Nicolai, Vandenbussche, Noyon, Dancoisne, Mmes Decaux, Degrendel, Bourgeois, Sté Analyses et Conseils, Atelier Avesnois Thiérache, Materne, Ceta de Ham, Ceta des Hauts de Somme, Comité Nord Plants, Expandis, Féculerie de Vic, Fredon Picardie, Fredon Nord Pas de Calais, Gitep, Intersnack, Mac Cain, Pom’Alliance, Sté Roquette, Touquet Savour, Charpentier S.A, Noriap, Sanaterra, Tereos, Acolyance, Cerena, ITB 02, 60, 80, ASEL, Fdcetas 02, Unéal Coop de Fins, St Louis Sucre, Valfrance, Ucac, Capseine, CER 60, Arvalis Institut du Végétal, Cetiom, Ets Compas, Coopérative de Milly sur Thérain, Ternovéo, Ets Lepicard, Vivescia, Calipso, Ets Bully, MFR de Villers Bocage, Etablissement le Paraclet, Ragt Semences, Inra, Capsom, Unilet, Sensient, Sodeleg, Endilaon, OPL Vert, Ets Bonduelle, Bayer Crop Science, OP Vallée de la Lys.

Vous aussi devenez observateur en 2013 ! Contactez Renée Prévost, animatrice inter filières : r.prevost@somme.chambagri.fr

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