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Le prix du maïs sur pied entre 1 063 et 1 341 euros l’hectare

Producteurs de lait et maïsiculteurs ont fixé la valeur d’un hectare de maïs sur pied.

Le rendement moyen départemental pourrait à nouveau dépasser les 90 quintaux secs cette année.
Le rendement moyen départemental pourrait à nouveau dépasser les 90 quintaux secs cette année.
© AAP

Comme pour les autres cultures, le maïs a apporté sa part d’inquiétude aux maïsiculteurs comme aux éleveurs après les conditions peu favorables du printemps. Aujourd’hui, toutes ces inquiétudes sont levées et la récolte 2013 s’annonce d’un très bon niveau. C’est l’un des principaux enseignements qui est ressorti des discussions entre maïsiculteurs et éleveurs laitiers réunis en section "maïs" de la Fdsea le 3 septembre sous la présidence de Stéphane Dodeuil avec la participation de Thibaud Leroy, conseiller à la chambre d’agriculture de la Somme.

Vers une excellente récolte
Certes, la floraison s’est produite avec dix à quinze jours de retard mais les maïs n’ont jamais souffert à part au printemps. «Le manque de chaleur ayant été compensé par un peu plus d’humidité, l’année sera bonne», prédit Stéphane Dodeuil. La fécondation est formidable et tout dépendra du mois de septembre pour l’évolution de la maturité. Cependant, certains s’interrogent sur une date de semis vers le 20-25 avril en se demandant s’il n’était pas trop tôt ? Les sols n’étaient pas encore réchauffés et les levées ont été difficiles comparées aux semis de début mai. Thibaud Leroy relativise car «il faut toujours se préparer pour semer à partir du 25 avril et profiter des conditions quand elles sont réunies», assure-t-il. Ensui­te, vu le printemps,le rattrapage a été incroyable et la végétation régulière. Seul écueil, quelques difficultés de désherbage a constaté Thibaud Leroy. Compte-tenu de ces différents éléments, la récolte 2013 s’annonce excellente avec un rendement moyen départemental qui devrait dépasser les 90 quintaux secs.
Le comptage des épis (cf tableau 1), possible dès trois semaines après la floraison et jusqu’à la récolte, est un indicateur précieux pour une transaction équilibrée et juste. Pour ces différentes raisons, les participants ont retenu la barre des 100 quintaux comme un excellent rendement, celle des 90 quintaux comme un bon rendement et celle des 80 quintaux comme un rendement correct.

Viser la date optimum de l’ensilage
Les conseils techniques pour déterminer la période d’ensilage ont fait leur preuve au fil des années. Il est possible de connaître la date assez longtemps à l’avance en suivant l’évolution de la matière sèche telle qu’elle est publiée chaque semaine dans nos colonnes et ainsi récolter au stade optimum. Thibaud Leroy rappelle que c’est l’évolution de la matière sèche qui doit guider la décision d’ensiler. Il ne faut pas se fier à l’état général de la plante d’autant que la génétique a produit des variétés qui restent vertes plus longtemps que par le passé.
Septembre débute avec des températures élevées le jour et des écarts jour/nuit parfois plus faibles qu’à la mi-août ! La matière sèche peut donc faire des bonds importants à cette période et progresser plus lentement à d’autres moments.
En conditions normales de végétation, l’objectif est d’ensiler à 32-35 % de matière sèche plante entière. Pour des plantes à grand développement végétatif, ce taux sera plutôt de 30 à 32 % tandis que pour des plantes plus courtes avec de gros épis, il sera de 34 à 37 %. En pratique, c’est trop tôt quand il n’y a pas d’amidon vitreux et c’est trop tard quand il n’y a plus d’amidon laiteux. Les premiers ensilages ne devraient pas commencer avant le début du mois d’octobre.
Il semblerait que la demande de la part des éleveurs soit bien réelle cette année car un certain nombre d’entre eux se trouveraient avec un stock zéro suite à un déficit fourrager global (Cf AAP du 19 juillet). Au déficit fourrager s’est ajouté une qualité des maïs 2012 moins riche en énergie que prévu. Cela étant, les participants appellent à la vigilance lors de l’achat du maïs sur pied car des opportunistes pourraient être tentés de tirer partie de la situation en vendant des parcelles resemées en maïs après un blé ou un colza. Les acheteurs abusés se retrouveraient pénaliséspar une maturité tardive et un rendement moindre suite à un choix réduit de variétés disponibles.

Le marché du maïs grain reste élevé
Du côté du marché des grains, le physique en rendu Bordeaux s’élevait ce 3 septembre à 174 euros la tonne (+ 3 euros) contre 257 euros la tonne à la même date l’an dernier. Après une inexorable baisse des cours depuis douze mois et surtout un décrochage prononcé au début du mois d’août, la cotation a inversé la tendance à la hausse depuis quelques jours. Des récoltes prometteuses ont démarré en Europe centrale et les prévisionnistes annoncent une récolte mondiale record permettant de reconstituer les stocks.
Pour cette raison, les participants ont choisi la prudence en fixant à 190 euros la tonne, le prix prévisionnel de campagne 2013-2014 contre 220 euros l’année précédente. Compte-tenu des autres éléments qui entrent dans le calcul, la valeur moyenne d’un hectare de maïs sur pied de la récolte 2013 se situe autour de 1 200 euros pour 9 tonnes de rendement en grains soit 280 euros de moins que l’année dernière en sachant que ce rendement pourra varier de 8 à 10 tonnes et plus (cf tableau).

Par internet www.fdsea80.fr, dans ‘Espace pratique’ rubrique ‘barè­mes annuels’, cliquez sur ‘Valeur du maïs sur pied’ pour accéder à la feuille de calcul Excel et établir votre prix en fonction du rendement en grains. Pour quitter cette feuille cliquez sur ‘Ne pas enregistrer’ car elle est en ‘lecture seule’.

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